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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°9, 3 mars 2008  >  Maladie de la langue bleue [Imprimer]

Maladie de la langue bleue

Surveillance et intervention rapide en cas de besoin

La maladie de la langue bleue fait en Suisse l’objet de surveillance afin de pouvoir intervenir rapidement et de manière ciblée en cas d’urgence éventuelle. Etant donné qu’il n’est pas possible d’agir de manière préventive, les détenteurs d’animaux doivent dès à présent se familiariser avec ses symptômes et réfléchir à des mesures concrètes en cas d’épisode épizootique: où installer des moustiquaires pour tenir les moucherons à l’écart des étables? Faut-il rechercher et détruire les gîtes larvaires de manière systématique? (voir ci-dessous le détail des mesures). Pour lutter efficacement contre les moucherons Culicoïdes vecteurs de la maladie, il faut avant tout connaître leurs habitudes de vie avec précision. Voici un récapitulatif succinct:
•    Insectes ailés d’une longueur de 1,5 à 2,5 mm
•    Diurnes et nocturnes, ces insectes volent en nuée.
•    Les individus des deux sexes piquent. Ils sont principalement actifs entre le crépuscule et l’aube (de 1 heure avant le coucher du soleil à 1 heure après le lever du soleil). Ils se manifestent aussi lorsque le temps est couvert, à l’ombre et parfois pendant la journée.
•    Ils évitent les espaces clos mais peuvent y être amenés par les animaux de pâture. A la fin de la saison chaude, ils recherchent davantage les endroits fermés.
•    Incapables de voler longtemps, ils peuvent cependant être transportés par le vent sur de longues distances.
•    Leurs gîtes larvaires sont situés dans des endroits humides ou des zones d’eau stagnante, surtout s’ils sont riches en matière organique (purin, fumier, jus d’écoulement des silos).
Epizootie soumise à l’annonce obligatoire
La maladie de la langue bleue peut affecter tous les ruminants. C’est le mouton qui présente les symptômes les plus caractéristiques: claudication, gonflement au niveau de la tête, écoulement nasal, salivation accrue et lésions nasales et buccales. Si vous observez de tels symptômes, contactez impérativement le/la vétérinaire du troupeau.
Lutte contre les moucherons Culicoïdes
Attention! Aucune des mesures ci-dessous n’offre de protection complète contre les moucherons. Elles permettent cependant de réduire le nombre de piqûres et, de ce fait, de limiter la probabilité de contamination des animaux par la maladie de la langue bleue.
•    Protection des animaux contre les moucherons: la pâture doit être interdite du crépuscule à l’aube (entre 1 h avant le coucher du soleil et 1 h après le lever du soleil). Il est possible d’utiliser en complément des répulsifs contre les insectes (facultatif).
•    Protection des hébergements: les accès doivent être fermés par des moustiquaires. Celles-ci doivent présenter un maillage serré (3 mailles par cm min.) ou être imprégnées d’un insecticide à base de perméthrine.
•    Destruction des gîtes larvaires: les endroits humides et marécageux ainsi que les zones où le jus d’écoulement des silos et le fumier stagnent doivent être asséchés et maintenus comme tels.
•    Répulsifs contre les insectes: leur efficacité n’étant pas prouvée, ils devraient plutôt être utilisés en complément d’autres me­sures ou s’il n’est absolument pas possible de renoncer à la pâture pendant la nuit. Les répulsifs à effet paralysant ou à effet létal qui sont utilisés sur les animaux sont des médicaments vétérinaires et leur usage est régi par l’Ordonnance sur les médicaments vétérinaires (OMédV, RS 812.212.27). Les produits à base de pyréthroïde sont considérés comme efficaces. Sauf recommandation contraire de l’OVF, il n’est pas judicieux de traiter les animaux de manière préventive si la région n’est pas touchée par une épidémie. En effet, des cas de résistance peuvent survenir en cas d’usage généralisé et prolongé.
•    Insecticides: ils ne doivent être utilisés que sur décision des autorités et ne peuvent en aucun cas être employés de manière préventive par les particuliers. En tant que produits biocides, ils sont soumis à l’ordonnance du même nom. Ils ne sont pas sans risque pour l’homme et sont extrêmement toxiques pour les abeilles et les poissons. Tout utilisateur est tenu de respecter les avertissements figurant dans la notice ou sur l’emballage, de prendre les mesures de protection qui s’imposent et d’éliminer les résidus de manière appropriée. S’ils sont appliqués sur les animaux (ce qui n’est pas le cas pour la maladie de la langue bleue), leur usage est régi par l’Ordonnance sur les médicaments vétérinaires (OMédV, RS 812.212.27). Les produits à base de perméthrine sont considérés comme effi­caces.    •

Source: Office vétérinaire fédéral suisse (OVF)