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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°10, 14 mars 2011  >  Les finances des villes allemandes sont au plus bas [Imprimer]

Les finances des villes allemandes sont au plus bas

La relance économique n’a pas pu arrêter la crise financière des communes. Et les budgets des villes n’ont aucune chance de s’équilibrer en 2011. C’est ce qu’a déclaré la présidente du Congrès des municipa­lités allemandes, la maire de Francfort-sur-le Main Petra Roth, lors de la présentation de nouveaux chiffres sur la situation financière des com­munes: «2010 a été financièrement une année noire pour les communes. Leurs déficits n’ont jamais été aussi considérables. Les nom­breuses prestations des communes en faveur des citoyens ne doivent pas dispa­raître. Notre pays a besoin de villes qui sont en mesure d’agir.»
A l’occasion de sa conférence de presse financière annuelle à Berlin, le Congrès des municipalités allemandes a rendu publics les chiffres des fédérations de communes sur la situation financière des villes, des districts et des communes durant les années 2010 et 2011. La présidente a mentionné les faits essentiels suivants: En 2010, les communes ont enregistré les déficits les plus importants de l’existence de la République fédérale. La différence entre les recettes et les dépenses va sans doute être de 9,8 milliards d’euros et dépasse le record de 8,4 milliards de 2003. Cette année, il n’y a pas d’amélioration en vue: on s’attend à un déficit de 9,6 milliards. Les crédits à court terme des communes se montent maintenant à 40,5 milliards, le double de 2004. En l’espace d’une année, le montant a augmenté de 6,6 milliards, ce qui est catastrophique. L’augmentation inquiétante des crédits à court terme montre qu’un grand nombre de communes n’ont plus aucun moyen de faire des économies et qu’elles doivent vivre à crédit. En 2010, les dé­penses sociales des communes ont augmenté une fois encore d’environ 2 milliards et ont atteint un record de plus de 42,2 milliards.
«Beaucoup de communes sont ‹en réanimation›. Il faut stopper la dégradation de leurs finances. Les gens se rendent compte que les prestations sociales sont réduites et que les infrastructures souffrent de la situation. La plus grande hypothèque des budgets municipaux est l’augmentation constante des prestations sociales. Ici, les villes ont besoin d’aide», a déclaré la présidente.
Selon la conférence de presse, la crise financière astreint beaucoup de villes à accentuer leur politique de rigueur. Elles essaient par tous les moyens de maintenir leur marge de manœuvre, mais elles ne peuvent pas faire face à l’augmentation constante des prestations sociales. Elles n’ont cessé d’adopter de nouveaux plans d’austérité et d’assainissement budgétaire. Elles continuent par exemple de réduire le personnel, se séparent de leur «argenterie», reportent à plus tard les dépenses d’infrastructures, réduisent les subventions aux associations et aux projets.    •

Source: Deux communiqués de presse du Deutscher Städtetag du 14/2/11
(Traduction Horizons et débats)