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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°21, 21 mai 2012  >  «fit bee»: Un nouveau grand projet de recherche contre la perte de colonies [Imprimer]

«fit bee»: Un nouveau grand projet de recherche contre la perte de colonies

La perte de 25% des colonies, comme c’était le cas durant cet hiver, signifie une perte dans toute l’Allemagne de presque 250 000 colonies d’abeilles. Même si l’acarien Varroa est probablement la cause principale de ces pertes augmentées cet hiver, beaucoup de questions restent cependant ouvertes pour savoir quel impact l’environnement, le climat, la disponibilité de nourriture et les maladies d’abeilles ont sur la santé des abeilles. C’est surtout sur l’interaction de tous ces facteurs que nous ne savons presque rien actuellement.
Mieux comprendre ces interactions complexes représente donc le premier objectif de notre projet de coopération «fit bee». Ce qui est nouveau dans ce projet de recherche, c’est que nous faisons des études aussi bien dans le domaine des abeilles individuelles que dans celui de colonies d’abeilles. Sur la base de ces résultats on développera, par ensemble avec des partenaires de l’industrie, pour les divers «champs de problèmes» qui vont des produits phytosanitaires, des maladies d’abeilles jusqu’au microclimat et l’approvisionnement en pollen près de la ruche, des solutions fondées sur la pratique. Il en résultera finalement une liste à disposition de l’apiculteur, sur laquelle les conditions optimales d’un emplacement pour les abeilles seront définies.

14 partenaires en réseau

Sept instituts et sept entreprises se sont réunis dans un réseau. Le ministère fédéral pour l’alimentation, l’agriculture et la protection du consommateur soutient ce projet avec 2,3 millions d’euros sur trois ans. Les partenaires de l’industrie assument 25% des coûts. Sept projets partiels, des modules ont été créés. La coordination sera faite par l’université de Hohenheim.

1. Facteurs immunitaires et seuils de dommages

Jusqu’à présent n’ont existé ni méthodes fondées sur la pratique, ni standards pour évaluer la santé d’une abeille individuelle. Là, nous examinons des méthodes pour pouvoir mesurer de tels paramètres également in situ et fixer des seuils de dommages pour les produits phytosanitaires.

2. Dommages par les produits phytosanitaires

On fait des recherches sur l’influence de paramètres de l’environnement (entre autres de produits phytosanitaires en diverses combinaisons et dosages) sur le comportement des abeilles. On est à la recherche de méthodes utilisables en pratique sur le terrain pour l’estimation de changements de comportement, comme par exemple le comportement pour retrouver la ruche des abeilles collectionneuses, pour découvrir à temps d’éventuels dommages dans les colonies d’abeilles.

3. Réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires

On recense systématiquement combien de produits et en quelle concentration arrivent réellement à la ruche depuis le champ. En même temps de nouvelles techniques sont cherchées (technique de pulvérisation transformée et des additifs révulsifs pour les abeilles) qui diminuent d’emblée l’entrée de produits phytosanitaires dans la colonie.

4. Propagation des maladies d’abeilles

Un rôle décisif revient aux vols erronés et au brigandage entre les colonies d’un emplacement, ou entre les emplacements avoisinants. Grâce à des méthodes de génétique moléculaire les «abeilles étrangères» dans une ruche peuvent être désignées et des méthodes de diagnostic sont recherchées pour constater de manière simple et rapide la propagation de maladies d’abeilles déterminées.

5. Influences multifactorielles

Comment le paysage dans le paramètre du vol doit-il être structuré et combien de pollen est-il nécessaire pour le développement de colonies vitales? Pour cela on recense, sous différentes conditions d’emplacement, le développement et le statut de maladies des colonies. Le but sera une banque de données avec les données des emplacements importantes pour les abeilles.

6. L’influence du temps et du climat

Des questions fondamentales doivent être éclaircies: Quelles sont les données météorologiques importantes pour la santé des abeilles et comment les saisir le plus près possible de la ruche? C’est seulement après qu’on peut éclaircir si les colonies sont plus vulnérables aux maladies lors de certaines variations climatiques, et quels emplacements (microclimat) sont favorables.

7. Combat biologique contre l’acarien Varroa

L’idée fondamentale est d’utiliser des substances odorantes sexuelles des acariens Varroa, identifiées à Hohenheim, pour désorienter les acariens mâles et permettre ainsi de freiner la croissance de la population Varroa pendant la saison. Comme l’accouplement des acariens Varroa a lieu à l’intérieur des cellules couveuses, le grand défi consiste à appliquer ces substances pour qu’elles agissent dans la cellule couveuse couverte.

De nouveaux standards et valeurs seuil

Tous les résultats devront définir le plus exactement possible l’emplacement idéal pour une colonie d’abeilles saines. Les apiculteurs doivent avoir à leur disposition un dispositif d’outils et d’informations avec lesquels la vitalité des colonies et ainsi la santé des abeilles peuvent être améliorées à long terme.    •

Vous trouvez de plus amples informations sous: http://fitbee.net 
Instituts d’apiculture participants: Kirchhain, Ober­ursel, Halle-Wittenberg, Celle, Mayen, Veitshöchheim, Hohenheim.
Partenaires industriels: BayerCropScience AG; BioSolutions Halle GmbH;
IP SYSCON GmbH; Interactive Network Communications GmbH; Lechler GmbH; Syngenta Agro GmbH; IS Insect Services GmbH.
Annette Schroeder, LAB-Hohenheim au nom des ­partenaires du groupement
Source: ADIZ/db/IF 5/12, p. 16

L’apiculture – aussi pour débutants

Depuis plus de 40 ans, Geert Staemmler vit et travaille avec ses abeilles. Il a été entre autre directeur de l’élevage d’abeilles expérimental à l’université de Tübingen et conseiller pour l’élevage d’abeilles à l’école allemande pour l’apiculture à Bad Segeberg.
Des travaux d’entretien en janvier, la colonie croissante en avril, le temps d’essaimer et la récolte du miel en juin et le traitement contre la Varroa en août – Geert Staemmler accompagne l’apiculteur avec des plans de travail mensuels et des directives utiles tout au long de l’année des abeilles. Des débutants peuvent ainsi accorder leur manière de travailler aux saisons et au rythme de vie des abeilles. Des apiculteurs expérimentés profitent des conseils précieux, issus d’une pratique de longue date de l’apiculture.

Source: Geert Staemmler. Imkern rund ums Jahr. ISBN 9-783440-112304

Les abeilles en ville

«Si nous avons un balcon nous pouvons y semer des prés fleuris miniatures au lieu des plantes annuelles comme les géraniums ou les impatiens. Des caissons de balcon avec des herbes sont une bonne alternative dont profitent aussi bien les abeilles que les humains, car nous pouvons ajouter à nos plats toujours quelque chose de frais.

Celui qui a un jardin et veut faire du bien aux abeilles de façon ciblée peut aménager des surfaces fleuries pour plusieurs années, qui attirent aussi d’autres pollinisateurs comme les papillons et les bourdons. De tels mélanges de semence peuvent surmonter des carences de floraison dans l’année. Il en existe suivant l’emploi dans toutes les grandeurs et couleurs.» (p. 222)

«Qu’on puisse aussi tenir des abeilles en ville, des générations avant moi l’ont déjà montré. Mais aussi à la campagne, des cours d’apiculture sont constamment organisés et l’on essaie de nouvelles voies. Comme beaucoup d’apiculteurs ont actuellement un certain âge, il serait très important que de plus jeunes osent se lancer dans l’apiculture. Celui qui a envie de se vouer à ces petites bêtes utiles pour pouvoir récolter son propre miel peut -s’adresser à l’une des associations d’apiculteurs des environs – je suis sûre qu’il y sera accueilli avec joie!» (p. 224)

Extraits de: Erika Mayr, Die Stadtbienen. ISBN 978-3-426-78514-0