En tant que grand-mère de plusieurs petits-enfants, la question de permettre la consommation de drogue (cannabis etc.) ne se pose même pas pour moi. Les parents et/ou les éducateurs sont les responsables et c’est leur devoir d’informer les enfants des dangers qui les menacent. Nous ne laissons pas non plus un enfant se jeter au lac, sachant qu’il ne sait pas nager.
C’est notre devoir de les informer soigneusement. Toute personne qui se tient un peu au courant des choses, soit par les journaux, soit par la télévision, sait aujourd’hui que «même» le haschisch est une drogue-palier qui prépare les jeunes à consommer aussi d’autres substances pour se défoncer, se «détendre» et oublier ce qui les tracasse et/ou pour tenter d’éloigner les problèmes auxquels ils sont confrontés suite à des faiblesses humaines, des difficultés relationnelles ou autres problèmes. L’enfant a besoin de responsables qui l’éduquent et lui enseignent ce qui est bon à faire et ce qui ne l’est pas et pourquoi il faut se tenir à certaines règles et limites.
Lorsqu’un adolescent se fait prendre dans le milieu de la drogue ou qu’il fume juste un peu de cannabis avec ses copains et qu’il plonge par la suite dans un abîme, il a raison de rendre ses parents et éducateurs responsables s’ils n’ont pas sérieusement tenté de l’informer des dangers et de l’empêcher de partir à la dérive. Nous sommes manoeuvrés par des barons de la drogue et autres profiteurs irresponsables, mais en tant qu’adultes nous devrions connaître ces faits et en informer nos enfants.
Nos jeunes qui grandissent dans un monde plus ou moins intact devraient plus tard pouvoir aider d’autres jeunes qui n’ont pas eu la même chance qu’eux de recevoir une formation et d’apprendre à vivre une vie en commun saine. En règle générale, parents et éducateurs savent que les enfants ont besoin d’aide et de soutien comme un petit arbre dans le jardin a besoin d’un tuteur pour pousser droit vers le ciel.
Claire Kissling, Mont Pélerin