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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°6, 11 fevrier 2008  >  Courrier des lecteurs [Imprimer]

Courrier des lecterus

Votation populaire contre le bruit des avions de combat dans les zones touristiques

La votation populaire du 24 février est très importante. L’information à ce sujet ne doit pas passer sous silence. Le peuple suisse votera le 24 février sur l’initiative populaire «Contre le bruit des avions de combat à réaction dans les zones touristiques», c’est-à-dire dans les montagnes suisses.
Franz Weber a lancé cette initiative et elle a abouti. Le fait qu’aujourd’hui nos Alpes soient devenues une arène pour les formations de guerre et envahies par les résonances insupportables provoqués par les Tornados étrangers est catastrophique. Cela est aussi une attaque contre la neutralité suisse. Au département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) on aimerait bien ne pas y regarder de trop près: le crash d’un Tornado allemand dans la vallée de Lauterbrunnen est lié à cette question. Pareil avec l’avion FA/18 qui n’avait pas le droit de voler à une aussi basse altitude et à toute heure. Il faut clarifier ce que veut la Suisse. Les recrues suisses mortes à la Jungfrau étaient obligées de faire de l’alpinisme dangereux pour des objectifs étrangers et pas pour défendre la «Jungfrau» contre le danger d’avalanche.
Voici encore quelques informations:
Les Tornados allemands sont engagés en Afghanistan. Les pilotes de la Bundeswehr (l’armée fédérale allemande) peuvent être amenés à lancer depuis les Tornados des bombes atomiques. Les forces aériennes allemandes disposent de 60 charges explosives dont chacune est six fois plus puissante que la bombe de Hiroshima. La participation sur le plan technique et politique de l’Etat allemand – Etat en principe sans armes nucléaires – aux interventions de l’OTAN est désignée comme «participant nucléaire». Cela est aussi catastrophique pour l’Allemagne, dont la promesse après la misère de la Seconde Guerre mondiale était «jamais plus la guerre!». Les problèmes entre deux pays doivent se résoudre autrement que par une guerre ou par des sanctions meurtrières. Même s’il s’agit de conflits qui s’inscrivent dans une stratégie d’hégémonie. La Suisse, en sa qualité d’Etat dépositaire et signataire des Conventions de Genève et des Conventions humanitaires devrait baser sa politique diplomatique sur ces principes. Pour cela il faut une neutralité absolue.
Donc, le 24 février, il faut dire oui à l’initiative populaire «Contre le bruit des avions de combat à réaction dans les zones touris­tiques» en Suisse.

Regula Escher, Zurich

Une initiative raisonnable

Lors de la votation sur «Armée XXI» [mai 2003], la réduction de l’Armée suisse nous a été présentée – aussi par nos politiciens bourgeois – comme adaptation nécessaire à la menace actuelle. Entre-temps la Suisse n’est plus en mesure de se défendre elle-même. Notre aviation militaire n’y change rien, et ses responsables n’ont pas pu – ou n’ont pas eu le droit – de s’opposer aux récentes violations de notre espace aérien par des avions de la CIA transportant des prisonniers et par des vols d’entraînement à la guerre de bombardiers «Tornados» allemands. Si la volonté politique de faire respecter notre neutralité armée fait défaut au Conseil fédéral et dans la classe politique, même une aviation militaire très bien entraînée ne pourra pas changer la donne. L’initiative populaire ne demande ni l’abolition ni la réduction de notre armée de l’air coûteuse, mais uniquement qu’elle ne fasse pas fuir les touristes par le bruit de ses avions, tout comme cela avait été promis lors de la votation sur «Armée XXI».

Peter Aebersold, Zurich