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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°29, 25 juillet 2011  >  Pétition contre la sexualisation de l’école obligatoire [Imprimer]

Pétition contre la sexualisation de l’école obligatoire

Une éducation sexuelle truffée de «modes d’emploi» destinée aux enfants de l’école obligatoire à partir de quatre ans, c’est ce que prépare la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) à travers son secrétariat à Berne, en collaboration avec l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les chefs des départements cantonaux de l’instruction publique, responsables de facto de tous les contenus d’enseignement, ont été écartés de cette planification. Le Plan d’études 21 devra être introduit dans toute la Suisse. La participation des parents aux décisions est exclue. Ils ne peuvent exercer d’influence ni sur le contenu des cours ni sur le matériel pédagogique. On veut même leur refuser la possibilité de faire dispenser leurs enfants des cours d’éducation sexuelle alors que celle-ci est avant tout l’affaire des parents.

A la Haute Ecole pédagogique de la Suisse centrale, on a déjà créé un Centre de compétence pour l’éducation sexuelle à l’école. Or les cantons n’ont pas été consultés à ce sujet. Ce Centre développe actuellement des «programmes de cours» et élabore et recommande du «matériel pédagogique» dont une partie est déjà utilisée dans certaines écoles. Ce qui est préparé là est ahurissant, scandaleux: on y trouve des modes d’emploi concernant les rapports anaux, oraux, homosexuels, etc. Certains auteurs vont jusqu’à utiliser un vocabulaire sexuel vulgaire. Ils tombent souvent dans la pornographie. On ne peut s’empêcher de se demander si on n’a pas affaire ici à des «sexologues» pédophiles ou à des accros à la pornographie.
Dans une démocratie, un tel «enseignement» ne doit en aucun cas être introduit dans le dos des chefs des départements de l’instruction publique qui sont responsables devant le peuple. De même, l’exclusion rigoureuse de toute participation parentale ne doit en aucun cas être acceptée.
Nous exigeons que les directeurs élus de l’instruction publique de tous les cantons assument personnellement l’entière responsabilité de l’éducation sexuelle dans les écoles obligatoires de leur canton. Il n’est pas question que l’éducation sexuelle soit obligatoire car elle est avant tout l’affaire des parents. Une éducation sexuelle pluridisciplinaire doit être rejetée. Les parents qui ne sont pas d’accord avec l’éducation sexuelle à l’école doivent pouvoir en faire dispenser leurs enfants.

L’idéologie du «genre» détruit les familles

L’éducation sexuelle planifiée par la Haute Ecole pédagogique se base sur l’idéologie du genre (en anglais: gender) qui place sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles. Ce programme monstrueux de rééducation sexuelle considère le mariage et la famille comme des «contraintes bourgeoises» qui doivent être dépassées. L’idéologie du genre enseigne que le sexe d’un individu n’est pas déterminé une fois pour toutes. Dans le but de détruire la famille fondée sur la fidélité et ancrée profondément dans la foi chrétienne, les enfants devront apprendre (à partir de quatre ans!) que le sexe d’un être humain n’est pas fixé d’avance. Les garçons ne seront plus des garçons et les filles des filles. Il faudra leur apprendre très tôt qu’ils ont à tout moment le droit de changer d’identité sexuelle. La transsexualité est revendiquée comme un droit humain. L’administration bernoise a déjà présenté un «manuel» qui remplace les noms «Vater» et «Mutter» par «Elter».
Nous demandons si cette idéologie a le droit de régir l’éducation sexuelle dans les écoles obligatoires.

Exemples

Nous renonçons ici expressément à reproduire les illustrations pornographiques des programmes et matériels pédagogiques mentionnés, mais nous insistons sur le fait qu’ils ne doivent en aucun cas être utilisés dans les écoles obligatoires suisses (donc pour des élèves de 4 à 15 ans). Nous ne citons pas non plus de textes originaux contenant des «modes d’emploi» détaillés choquants, surtout concernant des pratiques perverses. Certains journaux suisses ont publié illustrations et extraits en mai 2011. Nous nous contentons de renvoyer aux sites Internet suivants:
www.amorix.ch/medien/empfehlungen

Et la protection de la famille?

La Constitution fédérale suisse (Art. 14 et 41c) accorde à la famille une protection spéciale: reconnaissance des racines chrétiennes non seulement de la famille mais aussi de notre Constitution. La famille est – comme en a décidé le peuple souverain – une forme de vie privilégiée en Suisse. Toute personne qui, motivée par des buts idéologiques, donne à l’éducation sexuelle des contenus qu’on ne peut souvent plus distinguer de la pornographie et veut arracher les enfants à l’autorité parentale enfreint la Constitution.
Des enfants des premières années de scolarité sont dépassés et profondément perturbés par des contenus sexuels, voire pornographiques, qu’ils ne sont pas capables d’assimiler. Quiconque incite expressément des enfants à essayer des pratiques sexuelles sur eux-mêmes ou sur des enfants du même âge, du même ou de l’autre sexe, enfreint manifestement la protection des mineurs garantie par la Constitution. Lorsque l’école obligatoire propose des pratiques contraires à la Constitution, les responsables de l’instruction publique, élus par le peuple, devraient intervenir sans délai.
Telle est la principale revendication de la Pétition.

Jeu de cache-cache politique condamnable

Les programmes et le matériel pédagogique destinés à l’éducation sexuelle dans les écoles obligatoires ont été élaborés par le Centre de compétences pour l’éducation sexuelle à l’école de la Haute Ecole pédagogique de la Suisse centrale à Lucerne. Ils devraient devenir obligatoires dans toute la Suisse avec le Plan d’études 21. (cf. communiqué de la CDIP p. 6)
Le mandat de la création de ce Centre de compétence, la Haute Ecole pédagogique se l’est attribué quasiment elle-même, de manière extrêmement étrange et antidémocratique. Des fonctionnaires de la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique travaillant dans la «Maison des Cantons», à Berne, ont déclaré l’éducation sexuelle «objectif transversal» sans en informer ladite Conférence. Sans mandat de celle-ci, ils ont, de leur propre autorité, amené des fonctionnaires de l’Office fédéral de la Santé publique (OFSP) (Département Burkhalter) à leur accorder les fonds nécessaires pour le Centre de compétences, fonds provenant des caisses de la Confédération (jusqu’à présent 1,343 million). Ainsi, le Centre de compétence a pu commencer son travail sans qu’aucun canton n’ait mis de moyens à sa disposition ou lui ait donné un mandat.
La manœuvre a été subtile. L’OFSP a puisé dans les fonds destinés à l’«Information sur le SIDA». C’est ainsi que les fonctionnaires des deux administrations ont (de nouveau de leur propre chef) déclaré l’éducation sexuelle obligatoire, excluant toute participation des parents. Ils ont été soutenus par la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse et par diverses ONG spécialisées dans le «conseil en matière de sexualité» ou dans l’«éducation» qui collaborent toutes étroitement au sein de réseaux comme Education et Santé, Réseau suisse et Conférence suisse de coordination de la formation pour un développement durable.
Les directeurs cantonaux de l’instruction publique, interrogés sur cette suite d’actes d’autorité de fonctionnaires, ont réagi avec consternation. Le conseiller fédéral Burkhalter, interrogé plusieurs fois à ce sujet lors d’interpellations parlementaires, a témoigné par ses réponses d’une ignorance totale concernant ces agissements et les contenus de ces cours d’éducation sexuelle.
Par ce coup de force, des fonctionnaires veulent – au mépris de toutes les règles démocratiques, mettre la main sur l’éducation sexuelle à l’école obligatoire. Leur objectif est d’exercer une influence idéologique, voire de pratiquer le détournement de mineurs conformément à la théorie du genre, destructrice des familles. Il faut empêcher cela pour le bien de nos enfants et de nos adolescents.    •
(Traduction Horizons et débats)

Comité de la pétition:

Augstburger Elisabeth, Landrätin EVP, Liestal/BL; Bayard Monika, IG Sorgfalt, Steg/VS;

Biedermann Theo, lic.rer. pol., Bildungsrat, Zug; Binder-Peier Markus; Blunier Joel, Generalsekretär EVP Schweiz, Buchs/AG; Brönnimann Andreas,

Nationalrat EDU, Unternehmer, Belp/BE; Filipponi Anny, IG Sorgfalt, Steg/VS; Geissbühler

Sabina, Grossrätin SVP, Herrenschwand/BE; Graber

Franziskus, Sekundarlehrer, Sulgen/TG; Handel Michael, Organisation Kinder ohne Rechte, Islikon/TG; Kaufmann-Eggler Käthi, Präsidentin Arbeitsgruppe Jugend und Familie, Bern; Keel-Altenhofer

Christoph, Sekretär Human Life International Schweiz, Malters/LU; Kreuzer Michael, Präsident JSVP, Ober-wallis; Leisi Lisa, Pflegefachfrau und Mutter, Dietfurt/SG; Liebrand Anian, Präsident JSVP Luzern, Beromünster/LU; Messmer Werner, Nationalrat FDP, Unternehmer, Kradolf/TG; Moser Hans, Präsident EDU Schweiz, Buchs/SG; Regli Daniel, Präsident Familienlobby, Gemeinderat SVP, Zürich; Ryser-Düblin Peter, Dr. med., Präsident Human Life International Schweiz, Seftigen/BE; Schaad Bruno, Lehrer, Grenchen/SO; Schlüer Ulrich, Nationalrat SVP, Verleger, Flaach/ZH; Schönfeld Marek, Rechtsberater, Unternehmer, Präsident Kinderschutzbund, Winterthur/ZH; Segmüller Pius, Nationalrat CVP, Luzern; Stückelberger Hansjürg, Pfarrer, Präsident Zukunft CH, Binz/ZH; Thöny Jann-Andrea, Sekundarlehrer, Schiers/GR; Villiger Willi, Lehrer, Eggenwil/AG; Vögeli Ursula, Sachbearbeiterin, Mutter, Frauenkappelen/BE; Walker Ulrike, Organisation Weiterdenken, Basel

Source: Petition «Gegen die Sexualisierung der Volksschule», Postfach 23, 8416 Flaach
Tel.: 052 301 31 00, Fax: 052 301 31 03
www.volksschul-sexualisierung-nein.ch

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hd. La population n’acceptera pas ces agissements d’ici à 2013. Pour le bien de nos enfants et de nos adolescents, il faut empêcher cela et engager dès maintenant le débat.
Cette procédure est dépourvue de légitimité. Elle relève de la même arrogance qu’a manifestée l’OFSP en matière d’information sur le SIDA au début des années 1990.    •

Pétition contre la sexualisation de l’école obligatoire
Voici 5 revendications adressées aux chefs des départements cantonaux de l’instruction publique ainsi qu’à la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique.
Les soussignés formulent les revendications suivantes:
1.    Les directeurs cantonaux de l’instruction publique doivent assumer à nouveau la pleine responsabilité de l’élaboration et de l’organisation des cours d’éducation sexuelle à l’école obligatoire.
Toutes les décisions relatives à l’élaboration et à l’organisation, à l’école obligatoire, de cours d’éducation sexuelle adaptés à l’âge des enfants doivent relever entièrement de la responsabilité des directeurs cantonaux de l’instruction publique élus par le peuple.
Seuls les parlements cantonaux sont habilités à attribuer des budgets destinés à l’élaboration de cours d’éducation sexuelle (p. ex. par des Centres de compétences).
2.    Les cours d’éducation sexuelle ne doivent pas être obligatoires.
Comme l’éducation sexuelle des enfants est essentiellement l’affaire des parents, les cours d’éducation sexuelle ne doivent pas être obligatoires à l’école obligatoire. Les parents doivent pouvoir demander à tout moment et sans justification que leurs enfants soient dispensés de ces cours.
3.    On ne suggère pas de jeux et de pratiques sexuels dans les cours d’éducation sexuelle.
Le matériel pédagogique et les programmes de cours d’éducation sexuelle à l’école obligatoire ne doivent contenir ni suggestions de jeux sexuels ni initiations à des pratiques sexuelles spéciales à titre d’essai.
4.    Les cours d’éducation sexuelle ne doivent pas avoir un caractère pornographique.
Le matériel pédagogique destiné à l’éducation sexuelle à l’école obligatoire ne doit contenir ni illustrations pornographiques ni «descriptions» détaillées d’actes sexuels. Il faut absolument éviter qu’elles n’incitent des pédophiles à embrasser la profession d’enseignant.
5.    Les cours ne doivent pas influencer l’orientation sexuelle.
Les cours d’éducation sexuelle à l’école obligatoire ne doivent exercer aucune influence sur l’orientation sexuelle des enfants.