par Titine Kriesi
L’Association européenne de libre-échange (AELE) a été fondée dans les années 60 pour favoriser la croissance économique, le plein emploi, l’augmentation de la productivité, la stabilité financière et une constante amélioration du niveau de vie. Cela devait être atteint par la réduction des restrictions commerciales entre les Etats-membres. Aujourd’hui, il reste quatre Etats-membres: la Suisse, la Norvège, l’Islande et la Principauté du Liechtenstein; les autres pays ont adhérés à l’UE. L’AELE n’a jamais aspiré à une fédération politique et a toujours été strictement contre le principe de la supranationalité. C’est le contraire de l’UE, qui est aujourd’hui une construction antidémocratique et centraliste. Les Etats-membres de l’AELE se sont mis d’accord sur une réduction progressive des tarifs sur les produits industrialisés sans renoncer à leur souveraineté. Depuis 1994, l’AELE a convenu, avec beaucoup de succès, des accords de libre-échange avec les pays de l’ancien bloc soviétique, avec Israël et l’Autorité palestinienne. En outre, il existe des accords de coopération avec l’Albanie, l’Egypte et la Macédoine.
L’AELE n’a jamais voulu établir un marché commun, mais uniquement régler le libre-échange sur la base d’un commerce respectant des conditions de concurrence équitables. Les Etats-membres ont exclu les produits agricoles, car la prise en compte des produits agricoles aurait contredit la structure fondamentale de l’AELE: la liberté des activités commerciales aurait également été limitée.
Les Etats-membres de l’AELE reconnaissent le principe de l’autosuffisance comme un devoir national. L’AELE est une alternative crédible et éprouvée à l’UE. Grâce à la création d’une zone de libre-échange en Europe, les pays de l’AELE ont pu préserver leurs propres intérêts et s’opposer à tout centralisme politique. Pour des pays comme la Suisse c’était d’une importance particulière, parce que cela servait à sa propre sécurité et aidait à soutenir les exploitations traditionnelles et à petits espaces qui sont si typiques pour ce pays. En plus, il y a l’aspect humain: le recours actif à ses propres moyens, l’autodétermination et le droit des pays de décider eux-mêmes de leurs besoins alimentaires. C’est une raison supplémentaire pour laquelle l’AELE est une alternative utile et véritable à l’UE. •