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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°8, 4 mars 2009  >  Un pamphlet contre la Suisse publié par Bertelsmann [Imprimer]

Un pamphlet contre la Suisse publié par Bertelsmann

Un travail sur commande de l’«Etat voyou d’Allemagne»

ev. Le 30 janvier, aux éditions allemandes Bertelsmann, a paru le livre «Schurken­staat Schweiz? Wie sich der grösste Bankenstaat der Welt korrumpiert und andere Länder de­stabilisiert» (La Suisse – un Etat voyou? Comment le plus grand Etat bancaire du monde s’est corrompu et déstabilise d’autres pays) de deux journalistes suisses Viktor Parma et Werner Vontobel – une attaque frontale ­contre la Suisse, écrit et construit en crachant fiel et venin.

Planning de la campagne

La chronologie des faits laisse supposer ­quelque peu les intentions des commanditaires de cette élaboration. Apparemment le livre a été écrit dans la hâte, entre le sommet à Washington, auquel George W.  Bush avait invité le 15 novembre 2008 les représentants des 20 plus grands pays industrialisés et des nouveaux pays industrialisés et la rencontre au sommet, organisée par Angela Merkel le 22 février 2009 à Berlin, tous deux devant préparer le «sommet de la finance mondiale» qui réunira les pays membres du G-20 à ­Londres en avril 2009. Conformément à ce scénario, on en a parlé dans les médias juste avant et après le 22 février.
Les inexactitudes contenues dans ce livre et les indications de sources souvent in­existantes, également déplorées par la critique du Deutschlandfunk, ne sont probablement pas uniquement dues au manque de temps, mais donnent l’impression d’agir avec méthode. Ainsi des faits connus sont mélangés avec des affirmations non prouvées, et avec quelques détails (peu prouvés), l’on suggère la connaissance de différentes personnes. Par le choix des mots et le genre de présentation, les acteurs suisses sont décrits comme des êtres sournois et soucieux de leur seul avantage; les pressions de l’étranger par contre sont mentionnées en termes suggérant beaucoup de bienveillance et de compréhension.

La Suisse responsable de la météo

Ainsi ni connaissances réelles du système fiscal suisse, ni contexte historique, ni véri­table analyse de la crise financière et économique actuelle ne sont présentés au lecteur. Le livre laisse avant tout une impression certaine: depuis la Révolution française, en passant par le déclin de la République de Weimar, la Seconde guerre mondiale, la faim dans le monde et la crise mondiale actuelle, il y aurait avant tout un bouc émissaire: le système fiscal suisse et le secret bancaire, c’est-à-dire les banques suisses. Personne ne met en doute qu’on peut et doit examiner les pratiques de certaines banques suisses sous ­toutes les coutures. Mais ce bric-à-brac d’absurdités historiques sert à quelque chose d’autre. On se demande: Cui bono?
Une telle faveur accordée aux partisans d’un système fiscal central de l’UE favorisant le citoyen transparent, aux comptes et aux paiements duquel le fisc aura toujours accès, ne peut guère être comprise comme contribution honnête à un ordre plus juste et plus démocratique. Au lieu d’examiner le véritable arrière-plan de la crise financière, on détourne l’attention des vrais acteurs et des causes, et l’on crée une atmosphère qui prépare le terrain à des mesures centralistes.

Comme dans les années nonante

Déjà lors de la campagne menée contre la Suisse dans les années nonante, on a fait écrire en temps donné certains livres et rapports pour les publier préalablement à cer­taines décisions afin de les influencer. Un livre qui paraît juste avant le sommet de l’UE, avant l’expiration de l’ultimatum des Etats-Unis à l’UBS et avant les décisions à prendre en avril, un livre qui ne pratique que le bourrage de crâne, cela sent l’action de «spin-doctors», les conseillers en communication des Relations publiques. En outre, la notion de l’«Etat voyou» a été créée, comme chacun sait, par la puissance mondiale qui s’en est servi comme prétexte pour rompre et fouler aux pieds tout droit, tout droit international.
En outre, la notion de l’«Etat voyou» a été créée, comme chacun sait, par la puissance mondiale qui s’en est servi comme prétexte pour rompre et fouler aux pieds tout droit, tout droit international.     •

Basler Fasnacht zu Ospel

«Bi Ospels isch in hoochem Booge,
dr Storgg grad dopplet ine gflooge*
Dr Marcel schreit: «Das isch dr Hit»
Verwundere duet uns das jo nit.
Dä hett scho vorhär nodisnoo,
fir aimool schaffe zweimool gnoo.»

Banggomat

 

* Dem Ehepaar Ospel-Bodmer wurden Zwillinge geschenkt

Schnitzelbangg: petit poème satirique écrit à l’occasion du carnaval de Bâle 2009.

Les péchés des Etats-Unis

ev. Au lieu de diminuer le budget de défense gigantesque des USA et d’utiliser les moyens ainsi libérés pour le système de santé, l’infrastructure et la formation, Obama a augmenté le «base budget», le budget de base du Pentagone pour 2010 de plus de 4%. Tout cela pour financer d’autres guerres contraires au droit international pour la soumission et l’exploitation du monde?
700 000 Irakiens ont été tués, 1,5 million déjà avant la guerre par les sanctions, en Afghanistan (et aussi au Pakistan) la population civile est bombardée tous les jours, les écoles de torture sont toujours à l’œuvre, le service secret planifie ses assassinats commandés tout autour de la planète, et après 500 ans les USA n’ont même pas réussi à trouver un accord avec les indigènes de leur continent.