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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°4, 2 fevrier 2009  >  Jugement historique en Italie [Imprimer]

Jugement historique en Italie

A Florence, un tribunal a reconnu le rapport causal entre la poussière d’uranium et la maladie du cancer

bha. Un tribunal à Florence a condamné le ministère de la Défense italien au payement d’un demi-million d’euros. Cette somme est le dédommagement pour un soldat qui a participé à l’opération IBIS en Somalie où il a été contaminé, et qui est ensuite tombé malade à cause des éléments radioactifs de l’uranium. Dans le jugement, on parle d’un rapport causal entre la poussière d’uranium respirée et le développement d’un lymphome Hodgkin. Ce rapport causal est démontré dans la publication du jugement (www.vittimeuranio.org). Il a été élaboré par un conseiller médical et juridique du tribunal.
Le tribunal caractérise comme un délit que le ministère de la Défense italien n’ait pas appliqué le principe de précaution. Pendant l’engagement en Somalie, à 40 degrés à l’ombre, les soldats des Etats-Unis avaient porté des vêtements protecteurs, des masques de protection, des gants et des lunettes tandis que les soldats italiens étaient en shorts et en maillots de corps. Falco Accame qui a fondé une association – Anavafaf – de soldats tombés malades à cause de la munition radioactive à l’uranium commente le jugement:
Depuis 1984, le ministère de la Défense italien avait des documents concernant l’emploi de la munition à l’uranium, comme l’avaient probablement aussi les autres pays membre de l’OTAN. En 1991, pendant la guerre du Golfe, les Etats-Unis n’avaient pas encore appliqué le principe de précaution, mais en 1993, pendant l’engagement en Somalie, ils l’ont fait. C’est seulement en 1999, qu’on avait reconnu en Italie ce danger pour les troupes de la KFOR dans les Balkans. D’après le tribunal de Florence, il faudrait classer la «non application» du principe de précaution comme un acte criminel.
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La même tragédie se répétera pour les soldats libanais. Pendant l’attaque contre le Liban, ils étaient – et ils sont toujours – sans vêtements protecteurs. Les Américains et les Français s’y trouvent en vêtements protecteurs.    •