La voix de citoyens de 27 pays européens

Gaza

«Si nous sommes incapables de trouver une voie de coopération loyale et des accords honnêtes avec les Arabes, alors nous n’aurons absolument rien appris de nos deux millénaires de souffrances …»
(Lettre d’Albert Einstein à Chaim Weizman du 25 novembre 1929).

Les forces israéliennes ont répondu aux signes de paix avec des actes de guerre. Ils ont attaqué dans les eaux interna­tionales une flottille de bateaux qui avaient à leur bord des personnes et des biens humanitaires. Ils ont détruit des vies précieuses. La brutalité ne s’ar­rête pas là. Les gens en Palestine, qui ont d’urgence besoin d’aide, sont devenus – une fois de plus – des victimes.
Nous, citoyennes et citoyens qui ne sommes pas membres d’une quel­conque organisation de paix, mais qui défendons les idéaux de paix et de justice, sommes profondément préoccupés par ce que le gouvernement israélien et son armée ont provoqué, et par la désinformation qu’eux et leurs complices ont propagée pour légitimer des actes criminels.
Pour ces raisons, nous donnons nos noms. En faisant cela, nous nous plaçons – emplis de douleur et d’indignation – aux côtés d’un grand nombre de citoyens sympathisants partout dans le monde, qui partagent nos sentiments. Nous nous inclinons devant les Israéliens qui résistent à la poli­tique dangereuse de leur gouvernement et qui condamnent les attaques ré­centes contre la flottille de la paix se dirigeant vers Gaza. Nous demandons instamment au gouvernement israélien d’accepter les modèles de paix et de dialogue et de respecter la dignité d’autrui. Il n’y a pas d’autre moyen pour trouver une solution au conflit avec la Palestine et pour mettre fin à la souffrance et la perte de vies en Palestine et en Israël.
Marin Marinow (Bulgarie)
Liljana Milanovic (Serbie)
Frank Farrelly (Irlande)
Carl Erich Wiberg (Suède)
Alexei Sayle (Angleterre)
Margherita Amodeo (Malte)
Elena Gallego Fernández (Espagne)
Tatjana Teterwa (Bélarus)
Alex Stuyven (Pays-Bas)
Zarema Katuschewa (Ukraine)
Brigitte Arnvig (Danemark)
Ragnval Dahl (Norvège)
Marie-France Sangouard (France)
Pierre A. Krenger (Suisse)
Anita Schächter (Allemagne)
Andrej Bekenjow (Russie)
Laura Cardone (Italie)
Jan Pelech (République tchèque)
Norbert Rozsenich (Autriche)
Andreas Kourakis (Grèce)
Kristrun Heimisdáttir (Islande)
Eva Rizea (Roumanie)
Tanja Gorakova (Slovaquie)
Damir Hajric (Bosnie-Herzégovine)
S. de Henauw (Belgique)
Anita Campo (Estonie)
Ana Luísa Nunes Raposo (Portugal)

Si année après année, les promesses ne sont pas honorées, et que bien au contraire, les épurations ethniques font partie de la vie quoti­dienne, que les symptômes servent de prétexte à la violence et les causes sont ignorées, que les interventions militaires remplacent le dialogue pour la paix, que la sincérité devient sarcasme – alors le jour viendra où le cri d’indignation des citoyennes et citoyens ne demeurera plus un chuchotement mais s’amplifiera en un crescendo. – Ce jour est arrivé.

Hans von Sponeck, ancien coordinateur de l’ONU pour l’aide humanitaire en Irak, juin 2010