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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°20, 23 mai 2011  >  Gare aux idéologies écologistes … [Imprimer]

Gare aux idéologies écologistes …

… qui sont devenues autonomes

Mesdames, Messieurs,
On prétend que les soi-disant «énergies renouvelables» sont toutes sans danger et écologiques. Tel est en tout cas le point de vue politiquement correct à partir duquel on ne trouve moralement plus rien à objecter quand des aliments de base précieux (telles les céréales) sont transformés en carburant au lieu d’être utilisés pour nourrir une population mondiale toujours en croissance …
Mais, il y des dommages évidents qui sont l’effet de ce type de réflexions comme l’a prouvé dernièrement le carambolage de masse sur l’autoroute près de Rostock. Lors d’une tempête de sable, plus de 80 voitures sont entrées en collision, ce qui a provoqué plus de 130 blessés et huit morts. Cette tempête de sable n’a pas été causée uniquement par des rafales de vent spécialement puissantes. Suite à la culture ultra-extensive de maïs, les sols sont devenus désertiques. Là, où il y avait auparavant des racines de la verdure hivernale comme les crucifères ou le seigle vert qui donnaient une cohésion naturelle au sol, on ne sème actuellement qu’à la fin du mois de mai des sortes de maïs étrangers et très sensibles au gel avec lesquels on peut particulièrement bien faire tourner des installations de biogaz. Jusqu’à fin juin ou début juillet, les champs ainsi cultivés n’offrent aucune protection naturelle contre le soleil et le vent. Ainsi, après des périodes de sécheresse prolongées (comme lors de ce terrible carambolage), des tempêtes de sable, comme nous ne les connaissions jusqu’ici qu’en Afrique, se produisent presque fatalement.
Partout dans le monde où l’on cultive le maïs de manière industrielle, les hommes souffrent de telles tempêtes de sable. Cela vaut pour la province chinoise du Minqin, par exemple, dont la terre arable jadis fertile a été détruite par la monoculture de maïs. Aujourd’hui, on parle dans toute la Chine de la «patrie des tempêtes de sable».
Peu après l’accident, les agriculteurs de la région ont répandu de grandes quantités de lisier sur les champs avoisinants pour empêcher que davantage de «sable» soit emporté par les vents. Dorénavant, on est confronté à un nouveau problème, car les sols sont saturés d’azote.
Naturellement, on cherche des cou­pables avec la rigueur habituelle dans de tels cas, et les staliniens écologistes n’ont de loin pas été les seuls à exiger une limitation générale immédiate de la vitesse sur les auto­routes. Mais l’attitude du politiquement correct défend ici aussi de nommer le véritable coupable de l’accident: c’est la volonté allemande de posséder la suprématie mondiale de la «protection du climat» (ici, on ne va plus entrer dans les détails de cette bêtise).
Rappelons-nous des faits: si le conte de fées évident du réchauffement climatique causé par les émissions de dioxydes de carbone s’avérait être quand-même vrai, le part de l’Allemagne pourrait être négligée au plan mondial: nous avons déjà cité dans les «Vertraulichen Mitteilungen» du 19/1/10 un extrait d’un courrier des lecteurs adressé à la «Frank­furter Allgemeine Zeitung» dans lequel l’auteur a calculé que la production de di­oxydes de carbone par l’industrie et les ménages privés allemands se chiffrait à 0,000047% de l’émission mondiale de di­oxydes de carbone (à laquelle la nature elle-même contribue avec 96%)!
En d’autres termes: Si plus aucun fourneau ne brûlait dans les villages d’Alle­magne, si toute l’industrie allemande arrêtait de fonctionner et si même le président de la République fédérale ne faisait plus que du vélo, nous épargnerions au monde les «énormes» 0,000047% de l’émission mondiale annuelle de dioxydes de carbone. Mais tout compte fait, il n’y aurait au moins plus d’accidents de voitures «provoqués artificiellement» par des tempêtes de sable. Car la conduite d’une voiture nous serait non seulement défendue pour des raisons écologiques, mais nous ne serions tout simplement plus en mesure de payer le prix du carburant!
Pour éviter tout malentendu: La pro­tection de l’environnement est absolument nécessaire, si l’on veut sauvegarder les bases de subsistance des générations fu­tures. Mais n’est-ce pas justement ce point de vue qui exige une prudence particulière envers des «idéologies écologistes» qui sont depuis longtemps devenues autonomes et qui ne servent en dernier lieu qu’à construire de nouvelles positions de pouvoir? Finalement, nous devrions aussi donner à nos de­scendants la possibilité de vivre en liberté!    •

Source: Vertrauliche Mitteilungen aus Politik, Wirt­schaft und Geldanlagen, n° 3925 du 3/5/11.
(Traduction Horizons et débats)