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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N° 43|44, 22 octobre 2012  >  L’écomusée hongrois – même en automne un plaisir [Imprimer]

L’écomusée hongrois – même en automne un plaisir

Une visite de l’écomusée hongrois peut être recommandée à tous ceux qui aimeraient savoir comment les habitants des villages et des emplacements hongrois ont vécu les derniers 200 ans. Les habitations construites selon la structure traditionnelle des villages hébergèrent jadis des hommes, des femmes et des enfants de destins tout à fait différents; pas mal de leurs noms nous sont connus. Les objets sont marqués par le quotidien et les jours fériés de ces gens, ils étaient témoins de la vie et de la mort, du travail, des conflits et de l’amour.
L’écomusée réussit à illustrer la vie villageoise d’autrefois en procurant aux visiteurs des expériences sensorielles, des couleurs, des voix, des odeurs et même des goûts, ce qui rend la visite unique. L’exposition permanente montre les traits caractéristiques de l’architecture de ces régions hongroises, du style d’aménagement de l’habitat et de la vie privée et économique.
Les visiteurs rencontrent au musée des gens travaillant dans la maison et les alentours. Ils aiment raconter comment on teignait les tissus en lin dans les teintureries d’indigo, ce que c’est qu’un grenier à maïs ou comment la vie se déroulait dans une «Rauch­haus» [Elle s’appelle «Rauchhaus» parce que la fumée du four ne sort pas par une cheminée mais s’échappe directement par le toit. ndlr.] Dans les fermes les visiteurs reçoivent des informations sur les légumes et les fleurs des jardins, mais aussi sur les plantes cultivables ou sur les races  d’animaux domestiques traditionnelles en Hongrie.

Sur une surface d’environ 60 ha se trouvent 247 bâtiments d’exposition, 5 km de chemins pédestres, des parcs, des espaces de détente pour les visiteurs, le tout situé dans un magnifique paysage naturel. Des informations et des cartes servent d’orientation. Dans ce guide de musée vous trouvez une carte pour préparer la visite. Les gardiens dans les bâtiments vous donnent volontiers des renseignements supplémentaires sur le musée ou l’exposition si vous le désirez. Des informations sur les manifestations actuelles se trouvent à l’entrée.
Le musée est réparti en 7 unités régionales. Dans ce guide, les descriptions des curiosités sont également classées selon ces unités. L’on n’y trouve pas seulement la description de l’exposition, mais aussi des explications d’un terme intéressant, d’une coutume ou d’un objet.
Lors d’une visite du musée, le plaisir de faire des randonnées s’ajoute à l’expérience culturelle. L’écomusée en tant que partie du parc national Danube-Ipoly est une réserve naturelle. Nous vous prions de soutenir le maintien du musée tel qu’il a été conçu par nos prédécesseurs et pour lequel les collaborateurs actuels s’engagent.

Le musée vivant

L’écomusée ne vise pas uniquement à transmettre les valeurs «conservées» de la culture agricole à la postériorité. Il veut plutôt montrer aux gens de nos jours dans quelle mesure le savoir traditionnel peut toujours être utile et quelles sont les valeurs culturelles communes. Les expositions en plein air donnent aux visiteurs des impressions sur le vif de la vie villageoise. Non seulement les bâtiments aménagés et reconstruits selon différents habitats contribuent à l’image authentique d’un village, mais aussi les bâtiments d’exploitation (étables, pressoirs, caves), les ateliers, les moulins et les édifices sacrés (églises, calvaires, croix monumentales), ainsi que les jardins traditionnels, les prés et les champs et les plantes typiques de cette région. Dans les potagers poussent des légumes par moments oubliés et redécouverts aujourd’hui, tel le topinambour; il y a le prunellier, l’aubépine et l’arbre à perruques en fleurs, dans les champs on cultive différentes sortes de blé, et les terrasses de l’emplacement de Haute-Hongrie rappellent les vignobles de Tokaj. Les environs du ruisseau Sztaravoda font partie du parc national Danube-Ipoly. Grâce à cela, une partie importante de la faune et de la flore authentique se retrouve au musée.
Comme nous nous sentons obligés à un apprentissage axé sur l’expérience, nous tenons à ce que les visiteurs participent de manière active à la visite de l’exposition. Par le biais des expositions, des manifestations et des programmes pédagogiques du musée, nous transmettons aux visiteurs un savoir-faire dont ils peuvent bien profiter en aménageant les alentours de chez eux. Ils découvrent non seulement des matériaux de construction et des technologies traditionnels, mais aussi les fondements du jardinage, l’application de plantes médicinales, la production de vin ou bien l’industrie de déchets écologique.
Les anciens métiers d’artisan ou bien les représentations musicales ou de danse – auxquelles tout le monde peut participer – servent d’animation et permettent d’enrichir les formes d’expression individuelles. Nos festivals font revivre les fêtes familiales et villageoises d’antan renforçant la communauté et les liens entre les générations.
La fête de Pâques, celle de la Pentecôte, la journée de l’architecture ou des champs, la fête des vignerons, la fête du vin blanc nouveau le jour de la Saint Martin, sont des manifestations qui se répètent annuellement et qui attirent des milliers de visiteurs. Correspondant aux demandes des visiteurs, le musée ouvre partiellement ses portes même en hiver. L’écomusée assume aussi son devoir d’offrir un forum au dialogue social. Le musée veut, au-delà de l’interprétation de l’histoire, jouer un rôle actif dans l’organisation de la société actuelle. La formation représente une des ses activités-clé. De nombreuses écoles, des milliers d’élèves et des centaines d’enseignants visitent annuellement nos expositions et notre centre de formation Klara Csilléry, pour tirer profit des connaissances du mode de vie des paysans pour l’étude du patrimoine local, l’enseignement de la littérature, du dessin ou de la technique, mais aussi du sport. Le musée encourage à apprendre tout au long de la vie. Nos activités pédagogiques ne s’adressent pas seulement aux élèves et aux écoles. Les enfants grandissant dans une communauté villageoise traditionnelle ont acquis les connaissances et le savoir-faire avant tout au sein de la famille. Les connaissances sur l’environnement et le système de valeurs dans tous les domaines de la vie privée et communautaire ont été transmises de père en fils, d’une génération à l’autre. Aujourd’hui, dans le rythme de vie accéléré de la société individualisée, la famille en tant que modèle est reléguée au second plan. Conforme à sa mission, l’écomusée espère contribuer à un apprentissage dans le cercle de famille, préservant et diffusant des valeurs culturelles.    •

Ecomusée hongrois Szentendre, guide du musée. (édition anglaise «Discover rural hungary!
Skanzen/Hungarian Open Air Museum. Guide.
ISBN 978-963-7376-54-2)
(Traduction Horizons et débats)