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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°7, 23 fevrier 2009  >  Massacre de civils au Sri Lanka [Imprimer]

Massacre de civils au Sri Lanka

Des organisations humanitaires demandent à l’UE d’agir

zenit.org. Selon Misereor et d’autres organisations humanitaires, on assiste au Sri Lanka à une dramatique escalade du conflit. Un communiqué de presse publié aujourd’hui nous apprend que dans sa tentative de vaincre les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) encerclés dans une cuvette de quelque 150 kilomètres carrés, l’Armée ne se soucie apparemment pas des 200 000 civils qui en sont prisonniers. Ceux-ci essaient d’échapper aux tirs généralisés en se réfugiant dans des abris creusés à la hâte et pleins à craquer dans lesquels ils ne peuvent que se tenir debout. «La situation de l’approvisionnement est catastrophique. Depuis la mi-janvier, ils n’ont reçu ni nourriture, ni eau, ni médicaments. Le sort des enfants, dont beaucoup sont blessés, est particulièrement dramatique», a déclaré un partenaire local de plusieurs organisations humanitaires qui tient à garder l’anonymat pour des raisons de sécurité. Selon le Père Oswald Firth, partenaire de Misereor depuis de longues années qui se trouve sur place, «l’Armée a déclaré cibles militaires des institutions sociales comme les écoles, les hôpitaux et les dispensaires et les a bombardées sans égards pour la population civile».
Plus de 30 000 personnes ont réussi à franchir les lignes de front. Environ la moitié d’entre elles ont été conduites dans la ville de Vavunyia. Les réfugiés, pour la plupart grièvement blessés, sont recueillis dans des camps d’internement de l’Armée. Soupçonnés d’être membres des LTTE, ils sont systématiquement torturés, violés ou fusillés, en particulier les jeunes hommes et les femmes.
Pour que cessent le massacre, Misereor et d’autres organisations exigent à nouveau une trêve immédiate et des couloirs de fuite sûrs pour les personnes enfermées dans la cuvette. L’Armée et les paramilitaires devraient se retirer immédiatement des camps de réfugiés et en confier l’administration à des organisations humanitaires internationales. Parallèlement, les organisations en appellent une fois encore à Benita Maria Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux relations extérieures et à Louis Michel, commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire afin qu’ils fassent quelque chose contre cette catastrophe humanitaire. La semaine dernière, une initiative européenne avait échoué au Conseil de sécurité.
Le pape Benoît XVI a une nouvelle fois évoqué la situation catastrophique au Sri Lanka. En janvier, lors de la réception du Nouvel An des ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège, il avait déjà insisté sur le fait qu’il fallait trouver une solution définitive au conflit. Selon lui, cette solution devait «être également une solution politique car les besoins humanitaires de la population touchée devaient continuer à être l’objet d’une grande attention».    •

Source: www.zenit.org du 11/2/09
(Traduction Horizons et débats)