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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°52, 29 décembre 2008  >  La pomme de terre – l’un des aliments de base pour l’humanité [Imprimer]

La pomme de terre – l’un des aliments de base pour l’humanité

La pomme de terre produit plus de calories par m2 de surface que toute autre culture. Elle contient des éléments nutritifs essentiels (hydrates de carbone, vitamines et substances minérales) et offre une source de revenus pour les populations rurales qui la cultivent. Ces raisons font que la pomme de terre peut jouer un rôle décisif dans la lutte contre la faim et la pauvreté. C’est l’expérience que nous avons faite pendant la Seconde Guerre mondiale en Suisse: pour garantir la sécurité alimentaire, les Suisses ont planté, selon le «Plan Wahlen», des pommes de terres jusqu’aux centres villes. Aujourd’hui la population mondiale est en croissance rapide avant tout dans les pays en voie de développement. Par conséquent le besoin d’aliments augmente au fur et à mesure. C’est pourquoi la DDC lance des programmes dans les pays pauvres d’Asie et d’Amérique latine, lesquels se servent des avantages de la pomme de terre pour le développement.     •

Source: Deza. Erdapfel – eine Lebensgrundlage für die Menschheit. 2008

La population mondiale comparée à une classe de 20 élèves:

9 vivent avec moins de 3 francs par jour
10 sont sous-alimentés
7 ne disposent pas d’eau     potable
4 sont analphabètes
3 sont obèses
2 possèdent 60% des richesses
1 seul possède un ordinateur

Corée du Nord: une réponse aux crises alimentaires
En Corée du Nord, la pomme de terre représente une contribution primordiale à la sécurité alimentaire de la population. Ce pays fermé au monde qui a connu les affres de la famine dans les années 90 en a fait une de ses priorités. En l’espace d’une dizaine d’années, les surfaces de culture ont été étendues de 50’000 à 200’000 hectares, et la consommation de pommes de terre a passé de 16 à 60 kg par habitant. La collaboration qui s’est établie entre la DDC et ses partenaires nord-coréens a consisté à améliorer la qualité des semences et les méthodes de culture (lutte contre les parasites, emploi adéquat d’engrais). Il s’agit par ailleurs aussi d’introduire de nouvelles méthodes de stockage et de former le personnel local aux techniques de production des semences.

Une meilleure alimentation pour un million de Népalais
Au Népal, le rendement de la pomme de terre s’est amélioré de 6 à 12 tonnes par hectare entre 1986 et 2004, ce qui a permis de multiplier la production par six depuis 1970. Aujourd’hui, la pomme de terre est le deuxième aliment de base du Népal, après le riz. La consommation a presque doublé depuis 1990, atteignant 51 kilos par an et par habitant. Pour plus d’un million de personnes, principalement des petits agriculteurs, cela signifie une alimentation et des revenus supplémentaires.
La clé de ce succès réside dans la collaboration du gouvernement népalais avec le Centre international de la pomme de terre, dont le siège se trouve à Lima, au Pérou. Le CIP, qui est soutenu par la DDC, a aidé à établir un programme national de la pomme de terre, à organiser la sélection des variétés, à mettre sur pied la production de semences et à améliorer les conseils à la culture du tubercule.

Source: www.deza.admin.ch/fr/Dossiers/Dossier_Patate_DDC/Securite_alimentaire

«Selon les données fournies par Ziegler et la FAO, le monde produit assez de nourriture pour tous. Il ne s’agit pas d’insuffisance ou d’accessibilité. Le monde pourrait même produire plus encore de nourriture pour tous. Le problème est ailleurs: il s’agit de distribution, de contrôle, de prix et de contrôle de la spéculation à laquelle se livrent les multinationales.»

Juan Antonio Fernández Palacios, ambassadeur permanent de Cuba auprès de l’ONU. Horizons et débats, no 51 du 22/12/08