Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°44, 16 novembre 2009  >  L’espace public doit rester un espace de droit [Imprimer]

L’espace public doit rester un espace de droit

thk. Ces derniers mois et semaines apparaît un phénomène perçu depuis longtemps dans les milieux policiers avec une profonde inquiétude. Le recours accru à la violence et partant un avilissement de notre société fait de plus en plus débat. Ce que les médias appellent la «violence juvénile» a pris des dimensions effrayantes. Il ne s’agit pas seulement de la violence pratiquée par les jeunes entre eux mais, comme le montrent divers exemples, les adultes sont de plus en plus les victimes d’agressions commises par des jeunes, et, il est vrai, avec une brutalité qui a effrayé même les connaisseurs de la situation. Les victimes sont choisies par hasard et tabassées sans retenue. L’agression sanglante de Munich, où, en juillet 2009, trois jeunes d’une école de Küsnacht ont gravement blessé cinq personnes, a entraîné ici aussi une discussion très large qu’on attendait depuis longtemps. Elle soulève la question de savoir quelles sont les causes de tels comportements et quelles conséquences il faut en tirer. Que les trois jeunes soient accusés maintenant en Allemagne pour tentative d’assassinat et qu’ils doivent s’attendre à une peine de prison de 10 années, déclenchera une réflexion chez certaines personnes et déploiera un effet préventif.
Le cas récent survenu à Niederhasli (cf. communiqué de presse de la police cantonale de Zurich) fait aussi partie de cette évolution et il doit avoir des conséquences politiques et sociales. Qu’un père de famille âgé de 42 ans soit battu sous les yeux de ses enfants par un jeune de 15 ans jusqu’à devoir être hospitalisé, doit être analysé de manière politique et juridique et doit entraîner des conséquences durables. La police et la justice aspirent à aggraver les peines de prison et les conditions de détention pour les jeunes, pour produire un effet de dissuasion. C’est le sujet d’une réflexion approfondie qui fait partie de la solution du problème. La police et la justice se rendent parfaitement compte qu’il faut des efforts supplémentaires et intensifiés à d’autres niveaux.
Depuis quelque temps, les services de la jeunesse des divers corps de police de Suisse lancent des campagnes d’information et de prévention pour combattre cette dérive désastreuse. Ils font un effort pour fournir un soutien aux éducateurs et aux institutions de formation qui ne réussissent plus à maîtriser la violence et la criminalité en augmentation. La campagne de prévention menée par la police cantonale de Zurich représente précisément une contribution essentielle comme le montrent les textes suivants. On renforce partout l’effectif des services de la jeunesse de la police pour faire face à ces problèmes. Les recommandations élaborées par la police et la mise à la disposition d’éducateurs compétents (www.kapo.zh.ch), offrent une base et une orientation excellentes pour contenir cette évolution et empêcher les jeunes de sombrer dans la délinquance. C’est un complément précieux aux efforts politiques demandés.
Mais même la police est de plus en plus la victime d’attaques provenant de la population, en majorité commises par des personnes jeunes. C’est pour cette raison que, il y a deux semaines, la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP) a publié des chiffres alarmants. Ces dix années passées, «la violence et les menaces contre les fonctionnaires» ont presque triplé. La police qui possède le monopole du pouvoir étatique et qui est responsable d’imposer le droit et qui représente ainsi un garant pour notre Etat de droit est attaquée et menacée de la manière la plus grave. La FSFP a exigé, par une pétition adressée au Conseil fédéral et aux Chambres fédérales que les politiciens fédéraux agissent. Par ailleurs, elle a demandé un renforcement du droit pénal.
La police est responsable de la sécurité dans l’espace public. De nos jours, l’espace public est de plus en plus souvent le lieu où se font des attaques brutales et violentes contre la population qui s’y tient pacifiquement. La société ne doit pas tolérer cela. Que des hommes doivent avoir peur de passer devant un groupe de jeunes est un signal d’alerte qui exige que l’on agisse tout de suite. L’espace public est à la disposition de tous les citoyens et il ne doit pas devenir un endroit de prédilection de jeunes et d’adultes violents. Il faut y faire obstacle à tous les niveaux. Le travail de la police offre une approche sensée. Et pour cela elle a besoin du soutien de la population toute entière.     •

Personnes maltraitées à Birmensdorf – appel à témoins

Jeudi soir (5/11/09), deux hommes ont agressé, frappé et blessé une femme et un homme près de la gare de Birmensdorf. Peu de temps après, la police cantonale de Zurich a arrêté les deux suspects.
Peu avant 21 h, sur le quai de la gare de Birmensdorf (près d’un distributeur automatique) deux hommes ont attaqué une femme par derrière et l’ont battue. Peu après, Zürcherstrasse, près de la gare, ils s’en sont pris à un homme de 45 ans et ont continué à le frapper alors qu’il était à terre sans défense. Blessé à la jambe, il a dû être soigné dans un hôpital.
Les deux présumés coupables ont été appréhendés par la police cantonale zurichoise. Il s’agit de deux Suisses de 19 et 21 ans qui habitent Dietikon. Ils vont être déférés au ministère public de Limmattal/Albis.
Appel à témoins: Les personnes pouvant donner des informations utiles, notamment la femme battue par les deux hommes, sont priées de s’adresser à la police cantonale zurichoise de Zurich, tél. 044 247 22 11.

Police cantonale zurichoise,

Service de presse: Cornelia Schuoler

Niederhasli: Un piéton roué de coups par un cyclomotoriste doit être transporté à l’hôpital – appel à témoins

Dimanche (1/11/09), un homme de 42 ans tabassé par un cyclomotoriste à Nieder­hasli a dû être transporté à l’hôpital.
A 17 h 30, un homme de 42 ans marchait avec ses deux enfants dans la zone piétonne, Brunneweg/Zentrumsweg (quartier de Pünt). D’un signe de la main, le père a invité le conducteur du cyclomoteur qui roulait dans sa direction avec un autre jeune assis sur le porte-ba­gages, à rouler plus lentement. L’adolescent s’est arrêté et, après que l’homme lui ait fait une remarque, il l’a frappé violemment au visage. La victime a perdu connaissance et est tombée à terre. Sous les yeux des enfants, le délinquant a continué à le rouer de coups de poing et de pied. Puis les deux jeunes sont remontés sur leur cyclomoteur et sont repartis. La victime souffre de graves contusions à la tête et à la poitrine et de blessures dentaires. Elle est soignée à l’hôpital.
Le délinquant portait des vêtements noirs, un pull à capuche et un casque noir avec un motif blanc. Il conduisait un cyclomoteur noir.
Appel à témoins: Toute personne pouvant donner des informations utiles quant à l’identité du cyclomotoriste ou de son compagnon sont priés de s’adresser à la police cantonale zurichoise, tél. 044 247 22 11.

Police cantonale zurichoise,
Service de presse: Martin Sorg