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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°33, 24 août 2009  >  La Suisse est importante en tant qu’intermédiaire, pas en tant que puissance militaire [Imprimer]

La Suisse est importante en tant qu’intermédiaire, pas en tant que puissance militaire

mw. La Suisse se trouve dans une situation très délicate suite aux pressions de différentes grandes puissances. Il s’agit de beaucoup plus que de la protection de la place financière, à savoir de la sauvegarde de l’Etat de droit, de la protection de notre liberté en tant que citoyens et contribuables, de la sauvegarde de la souveraineté de l’Etat.
Après que des gouvernements «amis», d’ici et de l’autre côté de l’Atlantique, ont exigé beaucoup de nous, partant des ou­trages verbaux jusqu’aux infractions des contrats entre Etats, les paroles de la ministre des Affaires étrangères des Etats-Unis, Hillary Clinton, donnent une perspective quand elle se rappelle l’importance de la neutralité du petit Etat qu’est la Suisse, ses bons services, ses engagements humanitaires dans le monde secoué par des guerres et des crises. Ainsi, la Suisse représente depuis des décennies les intérêts américains en Iran et s’engage, entre autres, pour la libération des détenus américains qui s’y trouvent. Lors de sa ren­contre avec la Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, le 31 juillet à Washington, la ministre des Affaires étrangères des Etats-Unis a exprimé des remerciements «pour le rôle de la Suisse en tant que représentante des Etats-Unis dans des pays comme l’Iran, ainsi que pour l’engagement de la Suisse dans de nombreux enjeux internationaux, notamment en tant que médiatrice».
Je prie nos députés à Berne de se rappeler, pendant la session d’automne, le rôle important et partout estimé de la Suisse concernant la politique de paix et de s’abstenir de participer à l’«opération Atalanta», c’est-à-dire d’envoyer des soldats suisses armés à la corne de l’Afrique sous le commandement de l’UE. Une révision de la loi militaire, dans le but d’ouvrir la porte à une participation aux différentes opérations de guerre torpillerait encore plus la tâche pacifique de la Suisse.
Un invité de la République démocratique du Congo a dit récemment: «Nous savons que la Suisse n’exerce pas une poli­tique d’hégémonie, qu’elle ne prend pas parti dans nos différends internes et qu’elle ne s’immisce pas. Les Suisses ne viennent pas chez nous en uniforme militaire, mais comme des amis, en tant que médiateurs ou délégués de la Croix-Rouge». Restons-en là.    •