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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°32, 15 août 2011  >  L’énergie provenant de l’eau [Imprimer]

L’énergie provenant de l’eau

par Fabrice Müller

L’énergie hydraulique est la source d’énergie la plus importante de Suisse. L’«Energiedienst Holding» (Service énergétique) assure ainsi de l’énergie fraîche. Il construit une centrale hydroélectrique à Rheinfelden, la plus moderne d’Europe, pour environ 470 millions de francs suisses. Celle-ci produira cette année encore de l’énergie pour 170 000 ménages.

L’avenir de l’hydroélectricité mugit, bouillonne, pétille et coule à Rheinfelden, dans le canton d’Argovie. Ici on construit la centrale hydroélectrique la plus moderne d’Europe. «La nouvelle centrale fournit du courant propre pour environ 170 000 ménages», déclare Alexandra Edlinger-Fleuchaus. Elle est chargée du service de communication de l’Energiedienst Holding à Laufenburg qui est responsable de la construction. Dans un pays qui tire la moitié de son énergie de l’énergie hydraulique, un tel projet de construction éveille toujours une grande fascination. Surtout parce qu’il n’y a guère de nouvelles installations. On manque de sites, ou de la volonté politique, selon le point de vue.
Mais Rheinfelden est plein d’énergie quand il s’agit de l’hydroélectricité. Et cela dans une commune recouverte à 50% de forêt. Quatre turbines bulbes forment le cœur de la nouvelle centrale. Elles produiront chaque année 600 millions de kilowattheures d’énergie renouvelable. Trois fois plus que l’ancienne centrale. Pour baisser le niveau de l’eau, la pente utilisable a pu être augmentée de six à environ neuf mètres. Cela rajouté aux puissantes turbines, fournissant un débit total de 1500 mètres cubes d’eau par seconde, a augmenté les performances de manière significative. «Ce projet est orienté vers l’avenir, car avec les connaissances techniques les plus actuelles, le courant est générée à partir d’énergie renouvelable», explique Alexandra Edlinger-Fleuchaus.

Une nouvelle rivière de montagne

L’énergie hydraulique est une des rares sources d’énergie renouvelable utilisable de manière permanente. Les centrales utilisent l’énergie potentielle de l’eau qui est accumulée jusqu’à un certain niveau. L’énergie disponible résulte de la masse d’eau et de la différence de l’altitude entre l’amont et l’aval. Par conséquent, on essaie de mener autant d’eau que possible vers la centrale et de la faire passer à travers les turbines pour la transformer ensuite en énergie électrique.
En plus de la technologie la plus moderne, l’intégration de la nouvelle centrale dans la nature et les mesures d’amélioration écologique montrent une caractéristique particulière de ce grand projet à Rheinfelden. Une passe à poissons et des sites de frai fourniront à de multiples organismes un nouvel espace vital et naturel. Dans sa dimension et sa conception, il simulera le caractère d’une rivière de moyenne montagne – avec des rapides, des canaux profonds et des îles de gravier. En tout, l’Energiedienst Holding investit environ 15 millions de francs suisses pour 65 mesures écologiques. «Rheinfelden a été le premier projet de construction de son genre qui a été soumis à une étude d’impact sur l’environnement», déclare Alexandra Edlinger-Fleuchaus.

Deuil concernant un monument historique

Dans la région et au de-là, on a beaucoup discuté de cette nouvelle construction d’une centrale hydroélectrique, car l’ancienne, située à environ 130 mètres en amont et âgée de plus de 100 ans, a dû être détruite. Elle a été le foyer de la première installation mondiale à l’échelle industrielle à produire du courant électrique alternatif et était considérée comme l’une des plus anciennes installations survivantes utilisant à grande échelle l’énergie hydraulique renouvelable. Mais même le Congrès mondial du comité international pour la préservation du patrimoine culturel industriel n’a pas eu de succès: l’ancienne digue a été démolie. En 2003, la construction de la nouvelle centrale hydroélectrique a débuté. Cette année encore, elle sera terminée.    •

Source: ecolife, 3/2011
(Traduction Horizons et débats)