Arguments contre la modification de la ConstitutionLa modification constitutionnelle va plus loin que son objectif primaire de l’implantation immédiateLa modification constitutionnelle va plus loin que son objectif primaire, c’est-à-dire permettre une grossesse par le moyen de l’implantation de l’embryon dans l’utérus de la mère. Avec l’article constitutionnel en vigueur l’action s’adresse à la mère, la femme. Dans l’article modifié il y a un changement de destinataire: la formulation vise maintenant la procédure biomédicale de la «procréation médicalement assistée». La mère, la femme n’y figure plus. Formulation floueLa Constitution n’explique pas comment il faut comprendre la notion de «procréation médicalement assistée». Protection incertaine de l’embryon: la modification constitutionnelle est une contradiction en soiPar la modification constitutionnelle il devient possible de sélectionner des embryons avec un patrimoine génétique «souhaité» et l’élimination d’embryons «indésirables». Les uns seraient implantés, les autres détruits et de nombreux embryons seraient abandonnés à un destin incertain par la cryoconservation. Changement de paradigme: Développement d’embryons soi-disant «surnuméraires»La nouvelle possibilité de créer autant d’embryons que nécessaire pour la procréation médicalement assistée amènerait à une modification essentielle en ce qui concerne les rapports avec la vie humaine naissante. La modification constitutionnelle permet la création sans limites d’embryons surnuméraires! Et ceux-là «on pourrait» les sélectionner, les congeler, et les destiner à la recherche. Et: de tous ceux qui ont été testés le génome serait connu. Le droit à la vie – un droit humain irrévocableNous, citoyennes et citoyens sommes appelés à condamner l’obsession que l’être humain puisse planifier une société sans handicaps et sans maladies – l’idéologie de l’eugénisme. Un tel esprit viole le droit le plus fondamental de tous les droits de l’homme, le droit à la vie. Il découle de l’idéologie de l’eugénisme. Le premier pas dans la mauvaise direction est déjà faitC’est un fait et le point le plus important qu’il y a aussi dans notre pays des représentants qui s’engagent pour une médecine de procréation sans limites et qui poursuivent ce but avec la tactique des petit pas. Les représentants de ce courant ont déjà atteint un premier but avec l’élargissement colossal de la Loi sur la médecine de procréation médicalement assistée. L’élargissement adopté dépasse de loin la pratique de nos pays voisins et n’est même pas soutenue par la majorité de la commission responsable, la Commission fédérale d’éthique. Le conseiller fédéral Berset a également mis en garde le parlement contre une possibilité d’une sélection eugénique. Il a déclaré: D’autres efforts de libéralisation en attenteD’autres efforts de libéralisation font actuellement déjà objet d’une discussion publique. Ainsi la Commission fédérale d’éthique dans le domaine de la médecine humaine se prononce déjà aujourd’hui en majorité pour des dons d’ovules, d’embryons, de mère porteuse ou de l’abolition du nombre maximal d’embryons qui peuvent être développés. Le Parlement a déjà discuté une motion pour la création de «bébés sauveurs», ce qui n’a cependant pas trouvé de majorité. Ce n’est qu’une question de temps que cette motion revienne au cas où le DPI soit accepté. Qui est-ce qui profite de cette modification constitutionnelle d’apparence anodine?Des intérêts commerciaux du côté de l’industrie pharmaceutique, des recherches sur les cellules souches, les producteurs de tests génétiques et aussi des institutions pour la procréation ne peuvent être négligés. Une telle loi sert aussi ces cerveaux malades qui plaident pour une amélioration génétique des enfants et qui le font sous prétexte de vouloir «le meilleur pour leurs rejetons.»3 • 1 Bulletin officiel, Conseil national du 3/6/14 Sur le site du comité national «NON au DPI», www.non-au-dpi.ch, vous pouvez commander des flyers, des brochures et des panneaux, participer à un comité cantonal ou adhérer au comité médical «NON au DPI»! Je suis une femme médecin et je mets en garde quant à l’application des tests génétiques pour les futurs parents, les personnes intéressées et pour ceux qui ne sont pas encore nés: le pourcentage d’erreurs, résultats faussement positifs et aussi faussement négatifs existent. En outre les tests nourrissent l’idée trompeuse d’être maître de tout. En Grande-Bretagne, de soi-disant kits d’analyses aptes à repérer 250 ou même 448 maladies sont à disposition. Quelles maladies peuvent «justifier» une élimination? Et la liste ne finit pas d’être prolongée. Qu’est-ce l’eugénisme? En principe, selon la Loi fédérale sur la procréation médicalement assistée (LPMA) déjà adoptée par le Parlement, tous les embryons produits en dehors du corps maternel peuvent être examinés et sélectionnés dans l’éprouvette au moyen de tous les tests génétiques à disposition. Ainsi il y aurait des embryons dotés d’un bien héréditaire «désiré» qui seraient implantés à la mère ou bien congelés. En outre, il y aurait des génomes «indésirables» qui seraient sélectionnés et détruits?(?) par autrui au laboratoire. |