L’autorité russe de contrôle des drogues et le ministère iranien de l’Intérieur ont signé un protocole bilatéral sur la lutte anti-drogue en mer Caspienne.
«La coopération économique entre la Russie et l’Iran se développe et par conséquent les communications entre nos deux pays s’intensifient», a déclaré aux journalistes le chef de l’autorité russe de contrôle des drogues Viktor Ivanov après la signature du protocole. «Non seulement les hommes d’affaires mais également les trafiquants de drogues profitent de cette intensification. Les mesures que nous avons prises antérieurement en particulier dans le bassin de la Caspienne ont montré leur efficacité et nous avons décidé de les inscrire dans le Protocole sur la collaboration frontalière», a ajouté Ivanov.
Le Protocole va permettre d’effectuer des opérations conjointes des deux pays directement en mer Caspienne.
Selon Ivanov, la Russie et l’Iran ont également signé un programme commun pour les années 2012 à 2014 dont l’objectif principal consiste à empêcher la contrebande de drogue à l’intérieur des territoires russe et iranien.
Comme l’avait déclaré auparavant le ministre iranien de l’Intérieur Mostafa Mohammad Nadschar lors des négociations avec Victor Ivanov, l’aggravation de la situation en Syrie, en Irak et en Iran contribue à augmenter le trafic de drogue dans cette région. Cela dit, l’Afghanistan reste le plus important producteur d’opiacés, notamment d’héroïne, au monde.
Lors de sa conférence de presse, Ivanov a souligné le fait que les Etats-Unis vont retirer leurs troupes d’Afghanistan en 2014. Auparavant, il avait déclaré que le trafic de drogue ne pouvait pas être éliminé uniquement en renforçant la frontière entre l’Afghanistan et le Tadjikistan et qu’il fallait commencer par supprimer complètement la production de drogue. Il estime que l’Afghanistan produit actuellement deux fois plus d’héroïne que le monde entier il y a dix ans.   

http://de.rian.ru/politics/20120124/262533882.html 
19:39 24/01/2012
(Traduction Horizons et débats)