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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°21, 30 mai 2011  >  Des petits délinquants pour la Bundeswehr? [Imprimer]

Des petits délinquants pour la Bundeswehr?

Dans pratiquement tous les pays occidentaux, les armées souffrent d’un manque sérieux de personnel. Dans un magazine de l’armée britannique, on a sérieusement discuté la question de savoir s’il ne fallait pas chercher des petits délinquants dans les prisons du pays pour les intéresser au service militaire. Le gouvernement belge a dissous récemment un de ses trois bataillons de parachutistes, parce qu’il ne trouvait plus suffisamment de per­sonnes intéressées. Et l’Armée américaine a déjà intégré dans ses troupes des dizaines de milliers d’Haïtiens, de Mexicains et de per­sonnes sans perspectives, originaires d’un grand nombre de pays du monde. Selon des sources non confirmées, la moitié des soldats américains tombés en Irak n’était pas de nationalité américaine.
C’est dans ce contexte qu’il faut voir la réforme de la Bundeswehr initiée par l’ancien ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg (CSU). En raison de la suspension temporelle de durée illimitée du service militaire obligatoire, la Bundeswehr elle aussi doit recourir à des «volontaires». Selon les experts, il faut trouver chaque année au moins 16 000 recrues, si l’on veut maintenir le plan de réformes contenant déjà des effectifs réduits. Cela représente environ 4000 femmes et hommes par trimestre – mais au 1er avril 2011 ce sont seulement 1494 volontaires qui ont commencé leur service militaire!
La nationalité allemande est actuellement encore condition impérative pour l’intégration dans la Bundeswehr. Mais aujourd’hui déjà, certains experts militaires parlent d’un «creuset» quant à l’éventuelle origine migratoire des effectifs de la Bundeswehr. Sans vouloir généraliser ces déclarations, des officiers ont avancé qu’avant tout dans certaines unités d’infanterie, se sont formées depuis longtemps des couches indésirables.     •

Source: Vertrauliche Mitteilungen aus Politik, Wirt­schaft und Geldanlagen, no 3925 du 3/5/11
(Traduction Horizons et débats)