Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°12, 4 avril 2011  >  «Mon rêve, c’est un travail avec des êtres humains» [Imprimer]

«Mon rêve, c’est un travail avec des êtres humains»

Comment on peut sauvegarder sa dignité humaine malgré la mondialisation – entretien avec un travailleur immigré slovaque

ds. Aujourd’hui, on a plus que jamais besoin d’êtres humains qui donnent plus d’importance à l’humanisme qu’à la course à l’argent. Ces personnes existent, même en des périodes difficiles, c’est ce que montre l’entretien avec Martin Stefanovic de Moravské Lieskové en Slovaquie (cf. carte).
Martin Stefanovic avait environ 11 ans lorsque, au tournant de 1989/90, la Slovaquie a changé de dictature d’Etat vers une nouvelle dictature: la dictature de l’argent. La Wall Street a fêté la déchéance du communisme comme une grande victoire et elle a essayé de soumettre le monde entier à son diktat. On a promis de l’aisance pour tous. Cette escroquerie a été vendue comme «mondialisation» et «économie de marché», une économie qui, cependant, n’a jamais été libre, c’était uniquement la liberté de quelques-uns de piller le monde.
A l’époque, beaucoup de gens, avant tout en Occident, étaient encore prêts à croire à cette escroquerie, et cela même avec un espoir honnête. Aujourd’hui, l’escroquerie est évidente pour tout le monde. Uniquement quelques politiciens, liés à des intérêts, y tiennent encore, pendant que le reste du monde cherche depuis longtemps de plus en plus fébrilement des voies pour éviter la crise alimentaire mondiale et pour empêcher les USA de détourner leur faillite d’Etat par de nouvelles guerres économiques et militaires.
Pendant longtemps, la Slovaquie a fait partie des pays européens ayant la plus grande croissance économique annuelle, soit entre 6,2 et 10,6 %. (Source: Données économiques actuelles de la Deutsch-Slowakische Handelskammer, AHK) Et dans le rapport sur la situation économique actuelle de l’AHK, il est écrit: L’économie slovaque, orientée vers l’économie internationale, a vite retrouvé une croissance visible après l’année de crise 2009. La situation locale profite de coûts de production et de salaires bas. «Les coûts du travail à l’heure dans l’industrie représentent en moyenne moins d’un quart du niveau des autres pays de l’UE (UE-15).» Des investisseurs étrangers élargissent leur engagement dans l’industrie. L’Allemagne reste de loin le partenaire économique le plus important.
Derrière de telles données économiques, bien aimées par les spéculateurs, se cachent des destins humains, la destruction de l’industrie nationale, de l’agriculture et généralement de la cohésion d’une société, comme va le montrer l’entretien avec Martin Stefanovic.

Horizons et débats: Monsieur Stefanovic, vous avez grandi en Slovaquie, mais vous vivez et travaillez actuellement en Suisse. Depuis combien de temps êtes-vous ici?

Martin Stefanovic: Je suis en Suisse depuis 5 ans. J’ai grandi à Moravské Lieskové, dans une ferme, dans un petit village des Carpates Blanches, proche de la frontière tchèque. Enfants, nous devions toujours aider; j’ai encore une sœur cadette. Ici, en Suisse, je travaille comme maçon dans une petite entreprise de construction qui effectue surtout des transformations et des agrandissements.
En Slovaquie, après 9 ans d’école, j’ai effectué 4 ans d’école technique en construction que j’ai terminés avec la maturité comme dessinateur de plans de construction. Mais je n’ai pas travaillé dans ce domaine.
Après l’école, j’ai fait mon service civil dans un hôpital. J’aurais pu travailler sur un chantier, mais ma mère voulait que je travaille dans un hôpital. J’étais au département de chirurgie. J’ai beaucoup aimé mon travail et l’infirmière supérieure m’a demandé au bout de deux ans si je ne voulais pas faire la formation d’infirmier. Après une année de formation, j’ai été embauché à l’hôpital. J’ai encore travaillé 4 ans au département de chirurgie. J’étais plâtrier, j’ai aussi aidé en salle d’opération pour les accidents graves. Mais l’hôpital a fait faillite; il avait trop de dettes, et j’ai dû partir.
Déjà pendant mon travail à l’hôpital, j’ai toujours aidé à la ferme. Ensuite j’ai repris la ferme et je l’ai exploitée ensemble avec mes parents et mon grand-père. Le grand-père était boucher, je l’ai également aidé. Après sa mort, j’aurais pu reprendre la boucherie, mais je me suis décidé pour la ferme. Le travail avec les animaux, les vaches et les porcs, et en plus le labourage et les semailles me plaisaient mieux. Nous avions entre 15 à 20 vaches, 50 porcs et encore des oies, des dindes pour le marché de Noël. Toute la famille pouvait bien en vivre.

Vous ne vouliez pas devenir paysan dès le début?

J’avais bien le projet de continuer la ferme car je ne m’intéressais pas tellement à dessiner des maisons.

Pourquoi n’aviez-vous pas tout de suite fait une formation agricole?

Dans notre région, on n’avait pas une bonne école agricole. C’est mon opinion. Les enseignants n’avaient que peu d’expérience pratique et je trouvais insensé de fréquenter cette école. Qui veut soigner des animaux doit être un spécialiste, il doit savoir ce qu’il faut aux animaux. C’est pour cette raison que j’ai suivi pendant un an un cours effectué par l’entreprise allemande pour fourrages Sano. L’entreprise avait offert des cours en Slovaquie. Après un tel cours, j’ai vraiment eu un savoir solide sur les animaux. Le chef de la clinique pour animaux est venu vers moi et il a dit: Je suis très content de ton travail et de ta production, avant tout de la qualité du lait. J’ai reçu régulièrement des suppléments pour les protéines et pour la graisse.

Qui étaient les acheteurs?

C’était une grande laiterie avec une fromagerie industrielle à Neustadt an der Waag. Lorsque celle-ci a fait faillite, c’est un Hollandais qui a acheté la laiterie. Mais il fait du fromage à partir de lait en poudre de France, jusqu’à présent.
Autrefois, je recevais un bon prix pour mon lait, environ 40 centimes (en euro), après seulement encore 10 à 15 centimes. J’ai dû vendre mes vaches pour peu d’argent. C’étaient de bonnes vaches, elles donnaient 40 à 50 litres de lait par jour. J’étais aussi éleveur. J’ai commandé les meilleures spermes du Canada, d’Allemagne et d’Autriche, c’était très cher. Le résultat était très beau.
Chez nous les paysans n’avaient que peu d’argent. Les paysans de l’UE étaient plus riches, ils avaient davantage d’argent pour la concurrence. Nos paysans n’avaient pas d’argent. Mais ils savaient comment travailler et faire de la bonne qualité. D’abord la qualité et seulement après l’argent. Mais chez nous, en Slovaquie, on a maintenant le problème suivant: Même si je fais de la très bonne qualité, je ne reçois que peu d’argent. Le fromager de Hollande ou bien un homme des USA ne s’intéressent qu’à l’argent. Ceux-là ne nous aident pas, il ne m’aident pas. Ils ne connaissent pas mes problèmes. Mes problèmes, je dois les résoudre moi-même.
Les gens n’ont pas réfléchi, ils ont cru que les étrangers venaient pour nous aider. Certainement pas! Je l’ai dit avant: Ça va mal finir.

Pourquoi?

J’ai lu beaucoup de livres et mon grand-père – comme jeune homme, il a travaillé en Tchéquie et en Autriche – m’a dit: personne ne t’aidera. Tu dois réfléchir par toi-même à ce qui est bon pour toi. Les étrangers ne t’amènent pas la tranquillité, ils ne font que poursuivre leurs propres intérêts, ils nous prennent tout. Lorsque j’ai dit cela au village, les autres paysans se sont moqués de moi. Ils m’ont dit: Qui va nous aider si ce n’est l’Autriche et l’Allemagne?
D’abord c’étaient les communistes qui nous ont tout pris. Leur mot d’ordre était: Tout nous appartient, et ce qui nous appartient, t’appartient aussi. Au début, sous Alexander Dubek, ce n’était pas encore trop mal. Il voulait un communisme «à visage humain». Le communisme en Russie était tout autre chose. Lorsque celui-ci est arrivé chez nous en 1968, on a tout pris à ceux qui possédaient de petites usines ou de l’agriculture et qui produisaient en privé. Beaucoup de gens se sont suicidés. Mon grand-père maternel a dû céder sa boucherie. L’autre grand-père était cordonnier et lui aussi a dû tout céder. Cela lui a causé un cancer à l’estomac et il est décédé dix mois après. Le boucher a travaillé à l’abattoir. Les gens ont seulement encore travaillé pour l’Etat. Il n’y avait plus d’entrepreneurs indépendants.

Et après le tournant, comment ça a continué?

Après le tournant, il y avait un grand désordre chez nous. Beaucoup de gens n’avaient pas de documents sur leurs propriétés antérieures, tous les papiers avaient disparu. C’est seulement dans un dossier à l’administration de l’agriculture qu’était marqué ce qui avait appartenu aux gens auparavant.
Les usines et avant tout le bon terrain agricole a été acheté par les chefs d’avant pour une ou deux couronnes slovaques.

Vos terres aussi?

Avec nos terres c’était mieux. Elles sont situées dans les montagnes et le sol n’est pas si bon. Et nous avions tous les documents et nous avons pu prouver ce qui nous appartenait. Mais malgré tout, j’ai souvent dû aller à l’administration agricole et verser beaucoup d’argent jusqu’à ce que tout soit réglé. A l’époque, il n’y avait pas de droits chez nous. Sous les communistes on a dû tout donner et après c’était un grand désordre. Dans les régions de montagne, beaucoup de choses ne sont pas encore réglées jusqu’aujourd’hui. Beaucoup de propriétaires sont décédés et leurs enfants n’ont aucun intérêt pour l’agriculture.

C’était certainement une période difficile. Comment se portait la construction mécanique après le tournant?

Nous avons fabriqué des tracteurs chez Martin, des tracteurs Zeton. Près de Poparad, on a construit des locomotives et près de Trencin, c’était l’industrie textile. Beaucoup de choses ont été produites pour la Russie. Mais les usines et aussi l’agriculture n’étaient pas préparées à la concurrence. Ils ont fait faillite après le tournant. L’UE a amené de la marchandise bon marché en Slovaquie, par exemple des aliments: du lait, du pain, du beurre etc. Les entreprises étrangères ont été exemptées d’impôts pour dix ans, mais seulement les entreprises étrangères. Nos entreprises n’avaient aucune chance de survivre; on les a mises à genoux. Les entreprises étrangères ont acheté les usines et les terres très bon marché. Ils ont construit de nouvelles usines et au bout de dix ans, ils ont tout simplement changé de nom pour avoir encore dix ans sans impôts. Nos entreprises n’avaient aucune chance. Moi-même je n’ai pas eu de chance.
Ma sœur a d’abord fait le gymnase et ensuite une formation de trois ans comme kinésithérapeute. Après la formation, elle a travaillé pendant deux ans et maintenant elle continue ses études jusqu’à la maîtrise. Sans mon soutien, ce ne serait pas possible, bien qu’elle travaille à plein temps à côté des études. Elle gagne seulement 400 euros par mois et il y a des aliments qui sont plus chers chez nous qu’ici. Les gens travaillent beaucoup, mais ils ne reçoivent que peu d’argent. Je dois aussi soutenir mes parents. La pension ne suffit pas. Il y a 12% de chômeurs, c’est trop.

En Suisse, est-ce que vous avez travaillé dès le début comme maçon?

Non, d’abord j’ai travaillé dans une ferme en Suisse centrale. Le paysan était un marchand de bétail. Il partait tous les matins pour acheter du bétail et il revenait le soir. Je me suis occupé de 50 vaches et de 400 porcs tout seul tous les jours: donner à manger, traire et le vêlage. J’ai fait ça pendant un an sans pause. Je n’avais ni dimanche ni jour de congé, pas de vie privée et je gagnais très peu.
Alors j’ai dit au paysan: Je travaille 12, 13 parfois 14 heures par jour, et aussi le dimanche, c’est trop. Je vis comme dans une prison. L’être humain n’est pas fait pour travailler seulement. Tu ne peux pas faire ça avec moi. Je suis un être humain et je sais comment on travaille. Chez moi, j’ai aussi donné à manger aux bêtes le dimanche, c’était mon devoir, mais après j’avais congé pour ma famille. Nous avons bavardé. Le matin, nous sommes allés à l’église, et ensuite nous nous sommes réunis et avons parlé. Cela fait partie de la vie, la paix et la vie de famille, être ensemble et parler ensemble. Si quelqu’un avait un problème, nous nous sommes réunis et nous avons résolu le problème. Ou bien nous avons fait une excursion ou sommes allés voir les grands-parents ou des collègues. Cela ne va pas. Je ne suis pas sur terre uniquement pour le travail. Le paysan était un tyran. Il était très agressif, il buvait et fumait. Quand j’ai démissionné, il a pleuré.

Et après vous avez trouvé votre place actuelle?

D’abord je suis retourné chez moi et depuis là-bas, grâce à une agence de travail slovaco-suisse, j’ai trouvé cette place, d’abord temporairement. Aujourd’hui, j’ai un emploi fixe.

Et le salaire et les conditions de travail sont bons?

Oui, les conditions de travail sont bonnes, mais je cherche un meilleur travail.

Ici en Suisse ou chez vous?

Ici en Suisse. Bien sûr, ce serait mieux, chez moi. Chez moi, c’est chez moi, c’est là que mon cœur bat, c’est là-bas que j’ai grandi. Là-bas j’ai ma famille, j’ai des amis, des collègues, mais cela ne va pas. Chez nous, c’est mauvais en ce qui concerne le salaire et puis la vie est très chère, des prix de l’UE. Les gens doivent travailler beaucoup, mais ils gagnent trop peu.
J’espère trouver encore un meilleur emploi. Mon rêve serait un travail avec des êtres humains, d’aider les gens. J’aime le travail propre. Dans la construction règne une ambiance grossière. Je le dis ouvertement: Cela ne me fait pas de bien lorsque je travaille avec des gens qui fument et qui boivent et disent des vilains mots, cela ne me fait pas de bien, j’y suis allergique. Je n’en ai pas l’habitude. J’ai appris de mes parents qu’il faut être gentil avec les gens.

Vous avez eu une bonne éducation.

Oui. Aujourd’hui beaucoup de gens ne vivent que des relations brèves et c’est fini. Ce n’est pas bien, avant tout pour les enfants. Qu’apprennent les enfants si les parents sont ensemble un jour et le lendemain ils sont séparés? Quelle société est en train de se faire là? Ce n’est pas normal que les gens ne soient pas gentils entre eux. Une fois un ami m’a invité dans une discothèque à Zurich: Viens, nous allons avoir du plaisir, a-t-il dit. Mais pour moi, une discothèque ce n’est pas un plaisir. Pour moi, c’est triste de voir des gens saouls et drogués. Ils n’ont pas peur, pas de limites. Ils n’ont pas de respect envers l’autrui.

Oui, je comprends. Vous avez dit que vous aimiez le travail propre. Mais le travail à l’hôpital, les soins, cela non plus ce n’est pas toujours propre.

C’est vrai. Mais c’est un travail pour les êtres humains qui ont besoin d’aide et cela me plaît. J’ai déjà fait beaucoup de choses, si j’ose dire. Lorsque j’ai travaillé à l’hôpital, j’ai soigné pendant plus d’un an, tous les jours avant d’aller au travail, une famille voisine. L’homme était amputé du pied; il avait du diabète et déjà deux infarctus, et la femme avait du psoriasis, une peau rouge et sèche avec des pellicules. Chaque matin, je suis allé chez eux, j’ai fait le petit déjeuner, j’ai distribué des comprimés et demandé ce dont ils avaient besoin, ce que je devais acheter ou de quels médicaments ils avaient besoin. Ensuite je suis allé au travail à l’hôpital. Là je me suis procuré les ordonnances chez un médecin, j’ai cherché les comprimés à la pharmacie et j’ai fait les courses. Et le soir je suis d’abord passé chez eux, j’ai chauffé le dîner et fait la vaisselle. Une fois par semaine, je leur ai fait prendre un bain. Début décembre la femme a eu un accident. Elle est tombée dans l’escalier devant la maison et s’est cassé le sacrum. C’était la période la plus difficile pour moi. Elle était au lit et avait des couches. J’ai dû les changer, nettoyer tout et la laver. Ils n’avaient pas de douche, pas de salle de bain, seulement une baignoire. J’ai dû la soulever pour la mettre dans la baignoire et pour la remettre au lit. Après six mois, je suis allé à la commune et j’ai dit que je ne pouvais pas continuer ainsi: Je dois travailler, soigner les voisins et encore aider à la maison. Cela ne va pas. Le maire a alors cherché un home. Ils auraient voulu rester à la maison, mais cela n’allait plus. La femme est décédée l’année passée. L’homme est encore en vie.

Vous êtes très serviable et vous seriez apte pour le travail à l’hôpital ou pour donner des soins. Est-ce que vous avez déjà posé votre candidature dans un hôpital?

Oui, mais pas par écrit, oralement. Là on m’a dit que je n’avais aucune chance. La formation d’un an ne vaut qu’en Slovaquie. Mais j’ai bien envie de suivre une formation. Si j’avais une place, je la ferais tout de suite, cette formation. Cela m’intéresse. J’aime travailler avec des êtres humains. Je voudrais aussi bien travailler dans un home ou dans un centre de réhabilitation, aussi avec des personnes âgées, l’important c’est que ce soit avec des gens. J’aime parler aux gens.
Lorsque j’étais chez moi en Slovaquie à Noël, j’ai parlé avec une femme de l’hôpital. Elle m’a dit: «Tu étais très bon à l’hôpital. Tu comprenais les gens.» Le travail m’a aussi fait plaisir. Les amis en Slovaquie me disent toujours: «Tu es différent des autres gens, tu ne bois pas, tu ne vas pas à la discothèque, tu es différent.»
L’année passée, j’ai suivi un cours d’allemand, le premier niveau et maintenant c’est le deuxième. Je voudrais continuer jusqu’au plus haut niveau.

Vous parlez déjà très bien l’allemand. C’est un plaisir de faire la connaissance de quelqu’un comme vous et je souhaite que votre rêve devienne réalité. Merci beaucoup.    •