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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N° 49, 26 novembre 2012  >  Courrier des lecteurs [Imprimer]

Courrier des lecteurs

 

La nouvelle Loi sur les épizooties – une loi dépassée

La nouvelle Loi sur les épizooties est la réponse des autorités au combat de beaucoup d’agriculteurs et d’agricultrices contre la vaccination obligatoire contre la maladie de la langue bleue.
Selon la nouvelle Loi sur les épizooties, le Conseil fédéral et l’Office vétérinaire fédéral (OVF) peuvent décider de ce qu’est une épizootie. Ils peuvent transformer des maladies en épizooties, entretenir des banques de vaccin et ordonner des programmes de vaccination. C’est-à-dire qu’ils pourront faire ce qu’ils veulent et que celui qui s’y oppose, sera pénalisé. Le tout nous est vendu comme prévention contre des épizooties et des maladies. Pour être clair, cela signifie que, définitivement, les théoriciens et théoriciennes, qui n’ont jamais tenu une fourche à fumier et encore bien pire jamais travaillé avec des animaux, reçoivent le plein pouvoir de décider comment s’occuper de la santé des animaux à l’avenir. Nous l’avons déjà vécu pendant la période difficile du combat contre la vaccination obligatoire contre la maladie de la langue bleue. Maintenant de telles procédures seraient inscrites pour toujours dans une loi. Je ne peux pas tolérer ça en tant qu’agricultrice. Ces pratiques sont dépassées à maints égards et par conséquent inopportunes.
Premièrement: aujourd’hui, nous vivons à une époque où l’expression de la «diversité» joue un grand rôle – et cela à juste titre. Dans un monde globalisé, il n’y a qu’un chemin pour aborder les problèmes: Il faut y associer tout le monde, tous les rôles y sont importants. Nous survivrons seulement dans la coopération. Ceci implique que par exemple le théoricien apprend de l’agriculteur, que les rôles dans enseignement peuvent changer, passant des personnes qui ont fait des études aux agricultrices etc. La nouvelle loi prend la direction inverse, elle prend le chemin de la concentration des compétences, il s’agit, pour ainsi dire, d’un chemin dictatorial. Cela correspond-il à notre temps? La réponse est clairement Non. Il y a beaucoup de chemins nouveaux pour préserver la santé des animaux. Ceux-ci méritent de l’attention et de la recherche. Mais les autorités s’y refusent parce que ces chemins ne correspondent pas au vieux paradigme de la science, et parce qu’ils ne sont pas intéressants pour l’industrie pharmaceutique. Moderne? Non!
Deuxièmement: L’histoire des épizooties des années passées – la grippe aviaire, la grippe porcine, la langue bleue – s’est déroulée toujours selon le même schéma: Alarmisme, achat pressé des vaccins, boucles sans fin dans les médias. Ensuite, il faut éliminer des vaccins restants qui valent plusieurs millions de francs, dans les pays pauvres ou les jeter à la poubelle. Le dernier pas consiste à faire comprendre au public que c’est seulement grâce à la vaccination que la situation ne s’est pas aggravée.
Les autorités ne cessent de souligner que la santé des animaux leur tient à cœur. C’est un fait que beaucoup d’animaux ont été vaccinés avec la même aiguille, même dans différentes exploitations. C’est aussi un fait que les premiers vaccins contre la maladie de la langue bleue n’ont pas été testés suffisamment et que les vaccinations ont causé des dégâts énormes. Jusqu’aujourd’hui, les autorités contestent obstinément ces faits. Ce comportement ne contribue pas à une collaboration de confiance avec les agriculteurs et les agricultrices. Il correspond plutôt à une mentalité qui crée toujours davantage de problèmes et de conflits.
Les opposants à la nouvelle loi ne sont pas les ésotériques pour lesquels on les prend. Il ne s’agit pas non plus d’utopistes éloignés de la réalité. Ce sont des agriculteurs et agricultrices dotés d’une raison bien développée, ce sont des consommateurs et consommatrices qui regardent tout cela de près depuis des années, et qui vivent et achètent de manière responsable. Ce sont nos clients et clientes qui nous rendent visite à l’exploitation en privilégiant un échange précieux. Ils nous considèrent comme leurs conseillers en ce qui concerne l’agriculture. Ces gens ont de l’avance sur les autorités. Ils estiment le savoir de ceux qui travaillent dans le domaine pratique et ils les prennent au sérieux, indépendamment de leur rang social. Ces gens sont capables de voir clair concernant la nouvelle loi sur les épizooties et ils comprennent qu’elle ne fait pas partie du futur. Ces gens tournés vers l’avenir voteront résolument Non à la nouvelle loi sur les épizooties!

Magdalena Schatzmann, musicienne, agricultrice, Diemtigen

Je suis musicienne et agricultrice et je dirige avec mon partenaire une exploitation avec une offre culturelle. Nous nous sommes opposés, avec un groupe d’agriculteurs et d’agricultrices critiques face aux vaccinations, à la vaccination obligatoire contre la maladie de la langue bleue. En dehors de mes activités, j’ai fait des études à l’International Deep Democracy Institute, et j’y collabore dans un groupe de travail sur les thèmes «food, farming and cultural changes».
(Traduction Horizons et débats)

Référendum contre la révision de la Loi sur les épidémies

La révision de la Loi sur les épidémies qui a été adoptée par le Conseil national et le Conseil des Etats en septembre 2012, est un changement de paradigme dans le domaine des maladies humaines. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) devrait être transformé en un système centralisé, une structure de pouvoir qui est gérée de manière absolutiste sans participation de la Confédération, des cantons et encore moins des citoyens. A l’avenir, il ne serait non seulement responsable de la santé des citoyens, mais également de l’éducation sexuelle des enfants et ceci déjà à la maternelle!

En outre – juste en passant – la souveraineté serait cédée à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), (cf. Horizons et débats no 45 du 29/10/12).
On fait miroiter aux citoyens que cette fausse route lui assurera en temps d’épidémie, mais également en temps normaux, une sécurité pour leur santé. La troupe, qui a concocté cette loi, ignore sciemment toute histoire de la médecine, des épidémies et de la nature humaine. Elle s’oriente uniquement au pouvoir et à la domination des gens. Un tel plan va à l’encontre de la raison humaine et de tous les fondements scientifiques de la médecine.
Cette troupe fait comme si l’humanité ne s’était ni posé la question de savoir comment améliorer la santé humaine, le bien suprême, ni lutté pour connaître la vérité dans ce domaine-là.
Le grand savant et médecin allemand du XIXe siècle, Rudolf Virchov, s’est prononcé sur les épidémies de son temps telles que le choléra, la fièvre typhoïde et la tuberculose qui ont provoqué des milliers de morts: «L’enseignement, la prospérité et la liberté sont les seuls garants pour la santé durable d’un peuple.» Cette affirmation est toujours valable face au sida, à la grippe porcine, à la grippe aviaire, au paludisme et à la tuberculose. Réduire la santé des citoyens, de tout un peuple, à des mesures centralistes et des vaccinations obligatoires, fait l’effet d’être un plan d’obsédés du pouvoir et de despotes qui ont mal compris «1984» de George Orwell.
Chaque citoyen suisse qui tient à sa liberté et sa santé devrait profiter de la possibilité de mettre un terme aux agissements d’une petite minorité en soutenant le référendum en cours.

Dr Andreas Bau, pédiatre, Schweizersholz

La prévention commence avant la vaccination

En courts intervalles, toujours de nouvelles épizooties apparaissent qui sont gonflées en pandémies extrêmement dangereuses. La grippe aviaire, la grippe porcine, la maladie de la langue bleue – le virus de Schmallenberg approche déjà. Comme il y a toujours de nouveaux virus ou bactéries comme déclencheurs, on invente et met à disposition de nouveaux vaccins. Ces substances doivent être disponibles à si court terme que des tests sérieux quant aux effets secondaires et aux effets de longue durée sont quasiment impossibles. Si quelques cantons réagissent avec retard à la vaccination à grande échelle et s’ils montrent davantage de compréhension pour les personnes et les propriétaires d’animaux refusant la vaccination, les autorités fédérales voient le succès en péril. C’est pourquoi, avec la révision de la Loi sur les épizooties, la compétence à définir une épidémie dangereuse et la question de savoir si elle doit être traitée par une vaccination à grande échelle doivent être concentrées à l’Office vétérinaire fédéral. Contrairement à la loi cantonale zurichoise, où des vétérinaires directement concernés, des éleveurs, des défenseurs des animaux et des consommateurs peuvent directement participer à une comission, la Loi fédérale sur les épizooties prévoit uniquement un droit de recours dont l’évaluation d’une plainte sera examiné – à tort – par la même instance qui décide des vaccinations obligatoires.
La prévention ne commence pas seulement au moment de la vaccination. Elle commence par l’entretien, l'alimentation et l’élevage respectueux des animaux. C’est  la seule base pour une immunisation qui résiste aux nouveaux dangers. Dans l’appariement naturel, les animaux affaiblis dans leurs caractères héréditaires se rejettent. Avec la prévalence de l’insémination artificielle et de l’élevage à la caractéristique de prestation partiale, la protection naturelle contre les maladies et les épizooties a disparu. L’immunité des animaux peut s’affaiblir s’ils ont été vaccinés avec un vaccin mal testé aux effets de longue durée. Par un Non à la révision de la Loi sur les épizooties le 25 novembre, vous ouvrez la voie pour améliorer la Loi sur les épizooties en conformité avec la loi zurichoise mentionnée. Par conséquent: Non à ce projet de loi!
La grippe aviaire ainsi que la grippe porcine se sont révélées a posteriori anodines et ordinaires – non pas parce qu’on a vacciné assidûment! Etant donné que la vaccination a été rejetée par la majeure partie de la population, des vaccins d’une valeur de plusieurs millions ont dû être éliminés. La maladie de la langue bleue n’a été constatée dans aucune exploitation où la vaccination a été refusée. La vaccination contre la fièvre aphteuse a été interdite après de nombreuses années de vaccination obligatoire, car l’UE a interdit l’importation de viande et d’animaux en provenance des pays utilisant la vaccination obligatoire contre la fièvre aphteuse.

Ernst Frischknecht, Tann

Maintenir le jardin d’enfants qui a fait ses preuves

Il faut à tout prix maintenir le jardin d’enfants qui a fait ses preuves. Il permet grâce à une didactique ludique et une pédagogie adaptée au jeune enfant une bonne transition à l’école primaire. Pendant mon activité professionnelle de 30 ans comme jardinière d’enfants, je remettais chaque année des enfants enthousiastes, curieux et studieux à l’école primaire. Les prétendues «ruptures» dans la transition entre le jardin d’enfants et l’école primaire qu’on fait croire aux citoyens au préalable de la votation, n’existent pas en tant que telles.
Ces dernières années, le jardin d’enfants a été fortement transformé. Des horaires blocs, de nouvelles méthodes d’apprentissage, un nouveau plan d’études et une durée variable d’une à trois ans du jardin d’enfants sont déjà introduits. L’âge d’entrée au jardin d’enfants se situe entre-temps à 4 ans.
En même temps, moi et beaucoup de mes collègues constatons que nous devons de plus en plus souvent réintroduire des compétences de base du quotidien – telles que savoir aller aux toilettes – avant de pouvoir enseigner les contenus. Imaginons donc l’immense éventail à surmonter au degré élémentaire (Grundstufe) des enfants de 4 à 8 ans. D’une part les jeunes enfants qui aiment bouger et qui adorent jouer, d’autre part les écoliers ayant besoin d’un entourage calme qui ne les distrait pas de l’apprentissage?
Il valait mieux investir ces millions dans des tailles de classe plus petites au jardin d’enfants et à l’école primaire et dans une bonne formation professionnelle axée sur la pratique pour tous les enseignants.
Le 25 novembre, je voterai donc deux fois non, en faveur du jardin d’enfants qui a fait ses preuves.

E. Bürge, jardinière d’enfants, Effretikon