Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°16, 27 avril 2009  >  Ne touchez pas à la Suisse! [Imprimer]

Ne touchez pas à la Suisse!

Le capital international veut faire un exemple. La gauche est-elle complice?

par Jürgen Elsässer

Steinbrück fait pression: une loi doit passer au Bundestag avant la pause estivale pour punir les contacts financiers avec la Suisse. Ainsi, nous chasserons les investisseurs de la «République alpine» pour les faire passer à la caisse chez nous. Au printemps, UBS a vu fuir 46 milliards de dollars. La Suisse est saignée à blanc, le capital atterrit dans les énormes gouffres de Wall Street et de Londres. L’ancien conseiller fédéral Villiger craint qu’à la suite des fortes pressions étrangères, la Suisse ne «se dissolve comme un morceau de sucre dans le café». Le patron de la «Welt­woche» Köppel parle explicitement d’une «guerre contre la Suisse». C’est courageux, nécessaire et vrai!
Le but de cette attaque est le suivant: détruire une monnaie nationale stable qui, face à l’effondrement du dollar et de l’euro, pourrait devenir une monnaie refuge pour nous tous; et détruire le modèle suisse, qui montre qu’un Etat nation et une économie nationale sont possibles en dehors des struc­tures impérialistes et que l’on vit là-bas mieux que dans le ventre du monstre supranational de l’UE.
Le ministre de l’économie Guttenberg (CSU) qui a déjà cédé sous le fouet de Steinbrück, veut soutenir le projet de loi. Pire encore: la gauche soutient la campagne contre la Suisse. Lafontaine suit son ami Jean Ziegler et approuve l’attaque contre le secret bancaire. Dans la «junge Welt» et le «Neues Deutschland», on ne trouve aucun article pour défendre l’Etat voisin.
Le mot d’ordre doit être maintenant: Ne touchez pas à la Suisse! Confédérés de tous les pays, unissez-vous!     •