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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°26, 4 juillet 2011  >  Pour Hellas – pour la Grèce [Imprimer]

Pour Hellas – pour la Grèce

En lisant que notre holding d’Etat, la «Österreichische Industrieholding AG» (ÖIAG), va aider les «pauvres Grecs» à privatiser leur fortune d’Etat, je devins la fois rouge de honte et de colère.
Un peuple, dont le gouvernement a été poussé par les représentants de la haute finance dans des dettes impardonnables, va être pillé par ces mêmes cercles financiers … et la communauté des Etats qui dépend de ces derniers les soutient – et ma patrie aussi.
Comme je savais qu’en Grèce, au Portugal et en Espagne les titres d’emprunt vont prendre fin, j’avais prédit avant «le début de la crise», que les grands propriétaires de capitaux allaient faire une campagne de désinformation et d’enrichissement, pour faire augmenter les intérêts et, vu le système monétaire mondial en danger, accaparer des biens réels. Cependant, on n’ose pas s’attaquer à l’Italie qui est encore beaucoup plus endettée, parce qu’on ne veut pas risquer une prise de pouvoir communiste: car cela mènerait à une perte totale.
Madame Kirchner a choisi pour l’Argentine la seule voie intelligente (que je lui avais conseillée), à savoir de dire aux représentants de la haute finance:
a)    Vous saviez ce que vous faisiez et vous avez néanmoins berné les politiques durant des années. Pourquoi ne les avez-vous pas conseillés dans l’intérêt du bien commun et de vos clients – aussi en direction de davantage de discipline, d’application et de correction?
Au lieu de cela, vous avez même vendu des combines pour influencer l’établissement du bilan.
b)    Vous avez demandé des intérêts élevés. Des intérêts élevés contiennent une prime de risques. Maintenant, les risques que vous avez aidé à créer ont surgi.
c)    Vous avez de toute façon créé l’argent du néant (fiat-money). Maintenant la bulle nous mène de nouveau vers des dimensions supportables.
C’est pourquoi nous exigeons une suppression partielle des dettes.
Mes amis économistes m’on dit: Si l’Argentine fait cela, ils n’auront plus jamais accès à des crédits. Je leur ai répondu que les Chinois sont prêts à investir leur surplus de dollars. Il suffit à Madame Kirchner de frapper à cette porte et les «investisseurs» se raviseront de suite.
Et c’est ainsi que cela s’est passé.
La tactique des grands propriétaires de capitaux de pousser l’UE dans la responsabilité («plan de sauvetage»), d’en profiter et ensuite de se retirer petit à petit aux dépens des contribuables européens, ne rend naturellement la situation pas plus facile.
Néanmoins mon conseil est le suivant: Une compensation coordonnée – si nécessaire aussi d’autres Etats de l’UE et de l’UE elle-même. Cela est la seule issue raisonnable.
Si les «investisseurs» ne prennent pas cette voie, les appels à «l’expropriation des expropriateurs» (et cela malheureusement légitimement) et au renversement par la force retentiront dans tous les Etats européens.
On ne peut pas se débarrasser des dettes en leur en rajoutant de nouvelles.

Heinrich Wohlmeyer, le 9 juin 2011