Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°11, 19 mars 2012  >  Le système de défense antimissile européen est dirigé contre la Russie [Imprimer]

Le système de défense antimissile européen est dirigé contre la Russie

Un expert ukrainien

Selon l’avis d’experts, le système de défense antimissile européen planifié a des racines américaines et est dirigé contre la Russie.
«Je pense qu’il n’y a, à vrai dire, pas de système antimissile européen, ce système est américain», a déclaré Juri Alexejev, directeur de l’agence spatiale étatique ukrainienne lors d’une conférence de presse à Kiev lors du 20e anniversaire de cette agence.
«Quand on observe les positions des stations sur terre ferme et surtout celles des navires de guerre dans la mer Méditerranée, on reconnaît clairement qu’une sorte de ceinture est édifiée à la frontière ouest de la ­Russie.» A travers ces stations, les Etats-Unis pourraient contrôler les innovations russes. Plessezk, la place de tir de missiles dans le nord du pays, est un terrain pour essais atomiques du ministère de la Défense russe. Chaque sous-marin qui est mis en service ou testé, navigue aux alentours de Murmansk. «Toutes ces activités sont maintenant enregistrées par les Etats-Unis», a précisé Alexejev.
Son prédécesseur dans cette fonction, Vladimir Gorbulin, a confirmé que la mise en place d’un système de défense antimissile en Europe pourrait mettre en péril le lancement de missiles stratégiques russes. «Mais le ­danger n’est pas énorme, parce que les missiles d’interception ne pourront guère rattraper les missiles stratégiques russes depuis leurs emplacements prévus […]. A ce sujet, il y a davantage de politique en jeu que de technique et de technologie.»
«Même s’il n’existait qu’un minimum de confiance entre la Russie et les Etats-Unis, cela ne justifierait pas la mise en place d’un système de défense antimissile dirigé contre les pays censés présenter un danger po­tentiel pour l’Europe, la Russie, l’Ukraine et les USA», a déclaré l’expert.    •

Source: Ria Novosti du 28/2/12