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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°46/47, 7 decembre 2009  >  L’Union suisse des paysans demande que le cycle de Doha retourne à la case départ [Imprimer]

L’Union suisse des paysans demande que le cycle de Doha retourne à la case départ

A Genève une nouvelle conférence ministérielle de l’OMC s’est tenue du 30 novembre au 2 décembre. Le Conseil fédéral souhaite une conclusion rapide du cycle de Doha et l’Union suisse des paysans demande un redémarrage.

Le cycle de Doha n’est pas l’objet principal

Le cycle de Doha qui n’a pas porté ses fruits depuis un an et demi, n’est pas l’objet principal à Genève. Il sera à l’orée des discussions plus informelles entre les ministres sur ces négociations visant à libéraliser le commerce mondial, a déclaré le Département fédéral de l’économie (DFE). La conseillère fédérale Leuthard a invité les pays du G10, c’est-à-dire le groupe des pays dont l’importation des produits agricoles est plus élevée que l’exportation comme c’est le cas en Suisse. Selon le communiqué de presse de la DFE, la conseillère fédérale Leuthard s’engage à Genève pour «un renforcement des organes de l’OMC, une conclusion rapide du cycle de Doha et pour une orientation vers l’avenir de l’OMC». Cette contribution doit surtout aussi servir au combat contre le changement climatique.

Walter: «Des ajustements ne servent plus à rien»

L’Union suisse des paysans (USP) s’oppose avec vigueur à une rapide conclusion du cycle de Doha. A la conférence de presse à Berne, il a demandé à la réunion ministérielle de l’OMC de «reprendre à nouveau les négociations». Au lieu de continuer sur la voie égarée, il était temps pour un nouveau départ, a déclaré le Président de l’USP Hansjörg Walter: «Le cycle de Doha doit retourner à la case départ.» Il s’agit de tenir compte des derniers développements. Selon Walter, c’est la lutte contre la faim dans les pays en développement, la garantie de la multifonctionnalité de l’agriculture et le droit de chaque pays de créer sa propre politique agricole selon les besoins de la population locale (souveraineté alimentaire).
Le résultat prévisible est si loin des idées de l’USP qu’il ne sert plus à rien d’exiger des ajustements.
Walter a répété une fois de plus que c’est surtout la suppression de la protection des frontières qui pose un problème pour l’agriculture suisse. L’USP se défend «catégoriquement» contre la proposition de négociation actuelle. Selon les calculs de l’USP les pertes s’élèvent à plus de la moitié de la production. Walter dit: «Ainsi, l’avenir de l’agriculture en Suisse est remis fondamentalement en question. Aucune mesure d’accompagnement ne peut compenser entièrement cette perte de revenus.»

Le résultat de Hong Kong comme pas intermédiaire

L’USP ne voudrait pourtant pas que tout le cycle de Doha retourne à la case départ. «Pour ne pas se trouver les mains vides» comme Walter l’a exprimé, il suggère comme pas intermédiaire de mettre en œuvre l’issue négociée de la réunion ministérielle de l’OMC de Hong Kong en décembre 2005 et d’éliminer les subventions à l’exportation.
Pour relancer le cycle de Doha, l’USP essaie de gagner à sa cause l’Union des paysans européenne et les organisations paysannes à travers le monde en tant qu’alliés.     •

Source: Bauernzeitung du 27/11/09
(Traduction Horizons et débats)