Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°26, 6 juillet 2009  >  Le modèle suisse de la démocratie directe donne de l’espoir de par le monde [Imprimer]

Le modèle suisse de la démocratie directe donne de l’espoir de par le monde

par Dieter Sprock

Pendant des mois, la Suisse a été bombardée de forts reproches de la part des USA et de certains cercles de la gauche allemande à cause de son système financier fédéraliste. Les médias allemands ont publié un flot d’articles de propagande offensant les Suisses et visant à faire croire que le système financier suisse et le secret bancaire étaient respon­sables de la crise financière actuelle. L’absurdité de ces reproches est évidente.
Je suis naturellement bien loin d’excuser des affaires de banques malhonnêtes. Là où elles ont eu lieu, il faut demander des comptes aux responsables.
Si l’on analyse les attaques américaines et allemandes de façon impartiale, on constate pourtant que le secret bancaire et l’équité fiscale ne servent que de prétextes.
Tout citoyen s’engageant de manière honnête en faveur de la justice et la paix dans le monde frémit quand il voit les USA et le SPD attaquer la Suisse tout en se référant à la justice fiscale et la protection de leur population appauvrie, voire des pays en voie de développement. C’étaient cependant les USA, assistés par le parti social-démocrate d’Allemagne, qui avaient octroyé au monde un système économique dont les guerres ont laissé une immense trace de sang et dont le déclin ruine nombre de gens sur le plan économique et humain.
Schröder et son complice Fischer ont soutenu les bombardements qui ont ramené la Yougoslavie à l’âge de pierre. Les guerres en Afghanistan et en Irak ont également commencé sous leur régime et avec l’assistance de l’Allemagne. Sous Schröder et ses vassaux, qui font d’ailleurs toujours partie du gouvernement et aspirent au pouvoir lors des prochaines élections, l’économie sociale du marché a été définitivement transformée en un capitalisme féroce sans li-
mites. Et l’on voudrait maintenant nous faire croire que nos attaquants allemands actuels le font par souci pour leur propre population et en particulier ses couches les plus défavorisées?
Ne s’agirait-il pas plutôt d’un enjeu tout autre? Le secret bancaire et le système fiscal ne sont que le terrain sur lequel la guerre est menée: La Suisse en tant que démocratie directe, sa structure fédéraliste, l’autonomie communale, le franc suisse et la Banque nationale suisse dérangent les cercles financiers anglo-américains et leurs vassaux européens qui visent à installer un gouvernement mondial. On ne veut pas d’un pays autonome dont les citoyens décident eux-mêmes du taux fiscal et des dépenses lors d’une assemblée communale ou d’un référendum, on ne veut pas d’un pays qui dispose, malgré ses taxes relativement basses comparées aux autres pays européens, d’une excellente infrastructure et d’un système social qui fonctionne, on ne veut pas d’un pays qui pourrait servir de modèle à d’autres pays. Mais c’est justement ce qu’il faut sauvegarder!
Si jamais il faut changer quelque chose sur le plan des institutions suisses, le secret bancaire par exemple, c’est au Souverain, donc aux Suisses, d’en décider. Cela ne regarde pas l’étranger. Les attaques massives contre la Suisse portent atteinte au droit des peuples à l’autodétermination.
Le modèle suisse de la démocratie directe donne de l’espoir au monde entier. Cet espoir doit être conservé et défendu par toutes les citoyennes et tous les citoyens au-delà des frontières des partis. Celui qui n’est pas en accord avec cette ligne doit révéler ses véritables buts.     •