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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2013  >  N°29, 30 septembre 2013  >  Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’USAM, dans le feu croisé de la presse unitaire suisse alémanique [Imprimer]

Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’USAM, dans le feu croisé de la presse unitaire suisse alémanique

Le seul homme raisonnable sur notre planète vacillante?

mw. «Il polarise», «il est rude», «il parle d’un ton agressif», «il se comporte de manière grossière» ou «despotique» – voilà une belle collection d’étiquettes que de braves journalistes attribuent au directeur de l’Union suisse des arts et métiers, Hans-Ulrich Bigler. Quelqu’un qui est diffamé de telle manière par la presse unitaire suisse alémanique ne peut être si terrible que ça? A cela s’ajoute qu’il fait peur, car apparemment un grand nombre de petits entrepreneurs n’ose s’exprimer à son sujet qu’anonymement – est-ce une tare pour M. Bigler ou plutôt pour ceux qui le diffament de manière anonyme?
Quel sont donc ses terribles faux-pas? Le lecteur n’apprend guère de faits objectifs: il aurait accusé le think-tank Avenir Suisse de «faire de la polémique à bon marché», il aurait reproché à un politicien prétendument bourgeois «de trahir le sens du terme ‹bourgeois›». Quand, comment, où, dans quel contexte? On nous en prive – peut-être parce qu’il y a un grain de vérité dans les dires de M. Bigler?
Rapprochons-nous du problème: Hans-Ulrich Bigler «ressent le besoin de présenter les PME comme les meilleures entreprises de toutes». Cela est réellement choquant: le directeur de l’Union suisse des arts et métiers est d’avis que les PME font du bon travail – quel culot! De plus «il agit de manière individualiste». Car en 2011, il s’est porté candidat pour un siège au Conseil national sur la liste du PLR zurichois. Une chose absolument intolérable dans la démocratie directe suisse: un citoyen se permet d’utiliser ses droits politiques pour être candidat au Parlement – c’est incroyable! M. Bigler aurait même suggéré d’abolir le taux plancher du franc face à l’euro. Le citoyen qui réfléchit est d’avis qu’il était temps que quelqu’un exprime son malaise à haute voix, face à une BNS qui thésaurise des tonnes de billets, lesquels pourraient, dans un avenir pas si lointain, ne servir au maximum que de papier hygiénique. Et les journalistes de s’indigner que ce soit inacceptable qu’un Suisse s’inquiète de l’avenir de son pays!
Maintenant nous sommes tout proches du point culminant de l’insubordination de M. Bigler. Plusieurs conseillers fédéraux se seraient plaints qu’il était impossible de «collaborer de manière constructive» avec lui. Ce reproche répare tous les faux-pas qui ont éventuellement eu lieu, mais sans jamais avoir été corroborés par les journalistes: quelqu’un qui ne se laisse pas embrigader dans les projets politiques de la Berne fédérale ne peut pas être si impossible!    •

Sources: «Dicke Luft im Gewerbeverband wegen Direktor Bigler» in: Schweiz am Sonntag du 11/8/13; «Hans-Ulrich Bigler, die schlechte Kopie von Otto Fischer», in: Die Nordwestschweiz du 10/7/13