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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°23, 9 juin 2008  >  La protection des animaux dégénère-t-elle en battue contre les citoyens? [Imprimer]

La protection des animaux dégénère-t-elle en battue contre les citoyens?

hd. Lorsqu’en 2004, la protection zurichoise des animaux a présenté le livre stimulant de Marc Frey «Zukunftschance Tierwohl», on a eu bon espoir que la nouvelle ordonnance sur la protection des animaux suisse en train de se faire, serait quelque chose de réfléchi et de bien mesuré. Entre-temps, d’autres forces sont apparemment montées dans le train en marche. Les exemples concrets, – illustrés par des photos prises clandestinement – et publiées dans les médias de façon tapageuse «injustice envers les animaux», ne servent apparemment qu’à mettre sous pression les autorités et à mener les consultations sur la nouvelle ordonnance dans la bonne direction. Cela fait réfléchir non seulement les concitoyens, qui connaissent les gens et le déroulement des faits, mais aussi les présidents des associations des éleveurs. Si les fanatiques de la protection des animaux méprisent le droit de chacun à sa sphère privée pour lancer la battue contre des concitoyens, ils ne contribuent pas à un meilleur monde, mais ils excitent la haine et la méfiance entre les gens.
A travers les cantons, il est évident que dans le domaine de l’agriculture et de l’aménagement du territoire, on est en train d’imposer la législation de l’UE ou ce que l’on fait passer comme législation prospective de l’UE. On ne discute nulle part du fait que cela ne correspond pas aux fondements juridiques suisses et que cela impose l’appel au tribunal administratif. Est-ce que la nouvelle ordonnance sur la protection des animaux devra servir de pilier à cette stratégie au sein de la Suisse? Tactique d’usure, rigueur exemplaire et bourrage de crâne relatif aux cas isolés sont les me­sures connues d’un bouleversement social forcé. Jusqu’à présent, cela n’a jamais apporté de solutions soigneusement élaborées par la base et porteuses d’avenir. Les pays d’Europe de l’Est en peuvent en dire quelque chose si chacun jette un regard sur les derniers cent ans. Mais l’Occident et le Tiers-monde également.    •