Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°1, 5 janvier 2009  >  Editorial [Imprimer]

Editorial

hd. Nous commençons la nouvelle année avec le message du Pape Benoît XVI à l’occasion de la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier. Ce message est une contribution au rapprochement des peuples. Il concrétise l’idée de paix et l’exigence de justice sociale pour toutes les sociétés et espaces politiques et indique des voies pour combattre la pauvreté et réaliser la paix.
Dans la situation mondiale actuelle, ce serait en fait le devoir du Secrétaire général des Nations Unies de tenir un tel discours. Mais au lieu de cela, il signe un accord avec l’OTAN qui s’est, à plusieurs reprises déjà, rendue coupable de violation du droit international et de la Charte des Nations Unies.
Si l’ONU ne veut pas tomber au niveau de l’organisation qui l’a précédée, la Société des Nations, elle doit se libérer de toute urgence du joug de la coalition belliciste anglo-américaine, de ses alliés et de ses suiveurs. L’ancien coordinateur de l’ONU pour le Programme «Nourriture contre pétrole» en Irak, Hans-Christof von Sponeck, a prouvé – a l’aide de l’exemple des sanctions que le Conseil de sécurité de l’ONU avait décrétées contre le pays – que ledit Conseil connaissait pertinemment les conséquences humanitaires catastrophiques que ces sanctions allaient avoir et les pressions exercées par les gouvernements américain et anglais sur le Conseil de sécurité (cf. Hans-Christof von Sponeck: A different kind of war. The UN sanctions regime in Iraq, 2006, ISBN 1-84545-222-4). Outre les désastres en Irak, en Afghanistan et en Palestine, la crise financière mondiale montre de toute évidence dans quelle situation catastrophique le monde s’est mis en obéissant de manière servile aux USA qui se comportent en dominateurs de la planète. Pour remédier à cela, il faut une ONU qui respecte de nouveau sa charte. Des déclarations telles que celle du président de l’Assemblée générale des Nations Unies Miguel d’Escoto Brockmann représentent une lueur à l’horizon.
Aussi longtemps que ce genre de prises de position ne seront pas la règle, les hommes peuvent être reconnaissants de disposer des paroles du pape, mûries humainement et politiquement, qui évoquent de manière claire et nuancée les questions urgentes qui se posent à l’humanité et les solutions humaines permettant d’y répondre.     •