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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°10, 12 mars 2012  >  Leipzig – ville du livre [Imprimer]

Leipzig – ville du livre

par Walter Mayer, Karlsruhe

Tous les ans à la mi-mars a lieu à Leipzig le salon du livre. Premier salon du livre de l’année, il donne avec la présentation des nouvelles parutions du printemps d’importantes impulsions au marché du livre. C’est aujourd’hui surtout un salon public, qui place la rencontre entre auteurs et visiteurs au premier plan. La fête de la lecture «Leipzig lit» tenue pendant les quatre jours du salon dans l’enceinte de celui-ci et dans toute la ville, où les citoyens de Leipzig et beaucoup de jeunes gens peuvent vivre les auteurs directement, favorise aussi cette rencontre.
Elle est, avec 2600 manifestations à plus de 350 endroits, le plus grand festival du genre en Europe.
Dans l’ancien Quartier graphique, la Buchgewerbehaus (Maison des métiers du livre) avec ses encorbellements était considérée comme l’emblème de Leipzig, la métropole du livre. Sur le sol historique se tient la Haus des Buches (Maison du livre), ouverte en 1996 et remise aux citoyens de la ville de Leipzig, un lieu de rencontre entre les amis du livre et les faiseurs de livres; Ici, des manisfestations littéraires ont lieu presque quotidiennement. A cet endroit se tenait la Buchhändlerhaus (Maison des libraires), édifiée en 1888 dans le style splendide de la nouvelle renaissance. Lors des négociations sur la fusion des associations boursières à ­Leipzig et Francfort-sur-le-Main en 1990, on s’est souvenu de l’ancienne tradition de Leipzig en la faisant revivre à travers la reconstruction de cette maison sur fondement historique.

Leipzig se développa comme site international de foires

Leipzig peut jeter un regard rétrospectif sur une tradition de plus de 500 ans concernant la production et le commerce du livre dans ce lieu de culture livresque et de transmission littéraire.
Après la remise du droit de cité et de marché vers 1165 par Otto le Riche, margrave de Meissen, Leipzig se développa en un centre commercial important. Après la remise du droit de cité et de marché, l’église Saint-Nicolas, la plus ancienne église paroissiale, a été édifiée à partir de 1165. Elle doit son nom à Nicolas, le saint patron des commerçants. La tradition de Leipzig en tant que lieu de foires important en Europe centrale, avec une des foires les plus anciennes au monde, remonte à l’année 1190, année où les marchés de Pâques et de la Saint-Michel ont été confirmés. A partir de 1218, les premiers commerçants et artisans officiellement désignés se sont installés à Leipzig. En 1341, les drapiers ont acheté leur propre établissement sur la place du marché de Leipzig, c’était la première «Gewandhaus» (Maison du vêtement). En 1497, le roi et futur empereur romain germanique Maximilien I éleva Leipzig au rang de foire d’Empire, ce qu’il confirma en 1507 en donnant à Leipzig le privilège de tenir des stocks de marchandises, ce qui signifiait entre autres que dans un périmètre de 115 km, aucun salon ne pouvait se tenir et aucune marchandise ne devait être entreposée aux alentours de la ville.
Au cours des siècles, Leipzig évolua vers un site international de foire. Grâce à son commerce, elle est devenue la cité du livre.

L’art de la typographie depuis le XVIe siècle

Déjà avant la découverte de la typographie, on apporta des livres écrits à la main dans de grandes barriques à la foire. Les premières feuilles volantes, dans les années 50 du XVe siècle, étaient encore une sensation à la foire; un siècle plus tard, des livres imprimés étaient mentionnés en tant que marchandises de la foire. Jusqu’à la fin du XVe siècle environ, c’était principalement des imprimeurs et des marchands ambulants qui apportaient les feuilles imprimées dans la ville. Le premier livre imprimé à Leipzig a paru en 1481: «Die künftigen Siege der Christen über die Türken und Sarazenen» (Les futures victoires des Chrétiens sur les Turcs et les Sarrazins) par Johannes Annius, imprimé par Marcus ­Brandis. Le livre a été largement diffusé.
Vers 1500, il existait déjà six imprimeries dans la ville, qui imprimaient surtout pour le Conseil et le clergé. Jusqu’en 1530, 1300 titres de livres étaient parus, parmi eux des feuilles liturgiques et des ouvrages théologiques, philosophiques, juridiques et mathématiques, les premières éditions classiques et de la réformation. La première imprimerie d’édition de Leipzig, qui était en même temps la fabricante de la typographie la plus belle et d’un niveau élevé aussi bien au point de vue technique qu’artistique, a été fondée par Valentin Bapst en 1541. Sous la direction de son successeur Ernst Vögelin, l’entreprise est devenue en 1559 le plus grand atelier d’imprimerie de l’est de l’Allemagne avec six presses, une fonderie typographique, une édition scientifique et une librairie. Henning Grosse publia en 1594 le premier catalogue de foire, qui répertoriait tous les livres parus à partir de 1564; En 1860, cette publication a été abandonnée. Les catalogues de foires paraissaient la plupart du temps deux fois par an, à Pâques et à la Saint-Michel, et étaient les premiers inventaires de livres paraissant régulièrement. En 1632, le nombre des livres présentés à Leipzig dépassa pour la première fois celui de Francfort-sur-le-Main.

Foire du livre autonome

La foire du livre, où l’on négociait des publications venues de toute l’Europe, se développa dans le contexte des foires commerciales générales dans la deuxième moitié du XVIe siècle et est devint indépendante à l’époque des temps modernes au XVIIe siècle. Sa fonction était la vente, les commandes et l’échange de livres, des conclusions d’accords entre les imprimeurs, les relieurs, les marchands de papier et les éditeurs, le lieu de compensation et de paiement tout comme la coordination et l’échange d’opinion spécifique à la profession.
La cantate des libraires, plus tard la foire du livre, obtint une importance indépendante, elle est devenue une foire dans la foire, autrement dit elle était une foire pour le commerce du livre et est devenue une foire du livre.

En 1650, le premier quotidien du monde fît son apparition

L’imprimeur et libraire de Leipzig, Timotheus Ritzsch, imprimait et exploitait déjà depuis 1643 un journal, qui paraissait 4 fois par semaine. A partir du 1er juillet 1650, il paraissait six fois par semaine – de cette manière, il est considéré comme premier quotidien du monde – et s’intitula Einkommende ­Zeitungen. Les «journaux» correspondaient, selon l’usage linguistique de l’époque, à des nouvelles. Chaque exemplaire avait quatre pages, le tirage s’élevait peut-être à environ 200 exemplaires. La feuille était composée de lettres en métal, imprimée à la main sur une presse d’imprimerie en bois.
Dix ans plus tard, Ritzsch publia et imprima aussi lui-même les «Neu einlaufende Nachrichten von Kriegs- und Welthändeln» (Nouvelles du commerce de guerre et du monde).
La revue de savants Acta eruditorum (en latin: rapports, activités des savants), publiée en 1682 par le savant Otto Mencke sous forme de cahiers mensuels, publiait en latin des extraits de nouveaux textes, des recensions, de petites dissertations indépendantes et des notes. Grâce à la correspondance étendue de Mencke, des scientifiques de renommée internationale étaient motivés d’écrire des recensions pour la feuille; s’y ajoutaient plus tard des extraits de nouveaux textes ainsi que de petites dissertations indépendantes et des notes. L’Acta eruditorum se composait au début de deux à trois pages. Elle était éditée par l’entreprise Grosses Erben (qui publiait aussi les catalogues des foires de Leipzig et de Francfort), les éditions Johann Friedrich Gleditsch et temporairement Thomas Fritsche à Leipzig. Leur objectif était de représenter les savants allemands au niveau international. Ce fut la première revue scientifique d’Allemagne.
Jusqu’à la fondation de la première corporation des relieurs en 1545 et de la corporation des imprimeurs en 1595, il existait 14 librairies. En 1700, 276 ouvrages ont été édités et imprimés, les catalogues de la foire s’épaississaient toujours plus, tandis que ceux de Francfort s’amincissaient, jusqu’à leur disparition en 1749. Vers 1800, environ 1600 ouvrages paraissaient chaque année à Leipzig, cent ans plus tard, le nombre avait doublé. Leipzig attira le commerce du livre et resplendissait en tant que lieu d’impression et d’édition.

Fondation de l’Association boursière

Dans son écrit «Gedanken über den Buchhandel und über dessen Mängel» (Réflexions sur le commerce du livre et sur ses manques), l’éditeur Georg Joachim Göschen écrit en 1802 que le premier rang parmi tous les marchands est dû aux libraires, car ils négocient avec la marchandise la plus noble. Il revendiqua une association de libraires pour l’organisation des comptes annuels. Le nom de l’Association boursière des libraires allemands à Leipzig, fondée en 1825 par 99 entreprises, doit son nom à la bourse des libraires, fondée à Leipzig en 1792. La participation des entreprises de Leipzig à la fondation de l’Association boursière était d’abord assez faible, c’est seulement lorsque la Prusse menaça d’emmener la foire du livre à Berlin, que la coopération avec les libraires s’est développée. L’Association boursière servait en tant que regroupement de libraires indépendants, fixait des règles précises relatives aux affaires du professionnel entre eux et avec le public et s’occupait des formations et des formations continues des libraires. En 1834, elle fonda la Börsenblatt (Feuille de la bourse). A partir de 1835, elle devint la propriété de l’association et s’intitula «Feuille officielle de l’Association boursière». D’abord, elle parut une fois par semaine, depuis 1866 quotidiennement (sauf le dimanche). Elle était composée d’annonces, d’une partie rédactionnelle et de la bibliographie Nouvelles parutions de livres allemands, qui recueillait les nouveaux livres et revues. Après la division de l’Allemagne, la «Börsenblatt» parut dans une édition de Leipzig et de Francfort. Depuis la réunification des associations boursières de Leipzig et de Francfort en 1991, elle paraît uniquement une fois par semaine. La numérotation des années de Leipzig a été reprise, car Leipzig pouvait regarder sur une plus longue tradition.

Collection d’un savoir encyclopédique

La ville avait une grande importance dans le domaine encyclopédique allemand. Pendant des siècles, les éditions F. A. Brockhaus et l’Institut bibliographique de Meyer, les deux plus importantes éditions allemandes de dictionnaires, avaient leur siège dans cette ville.
Le 1er volume de la vaste collection des sources de l’histoire allemande, la Monumenta Germaniae Historica, fondée à l’instigation du Baron von Stein en 1819, a paru en 1826 aux éditions Heinrich Wilhelm Hahn à Leipzig.
A l’initiative de l’éditeur suisse, Salomon Hirzel, les frères Jacob et Wilhelm Grimm commencèrent en 1838 leur travail sur le plus grand et plus vaste dictionnaire de la langue allemande, composé de 33 volumes: le Deutsche Wörterbuch, ou le Grimm, a paru aussi à Leipzig. Il s’agissait d’un dictionnaire documentaire classique, qui explique l’origine et l’emploi de chaque mot allemand et contient aussi des mots vulgaires ou grossiers d’il y a 500 ans jusqu’à aujourd’hui. L’objectif était que le simple citoyen puisse s’assurer des points communs nationaux dans la langue allemande. Le 1er volume parut en 1854, le dernier en 1960.
L’Association boursière donna d’importantes impulsions à l’évolution du domaine livresque. Au cours du XIXe siècle, Leipzig s’était établi en tant que jonction centrale et marché principal de l’industrie du livre.

Jusqu’en 1945, Leipzig occupait la 1re place comme métropole du livre

A la recherche d’une surface d’entrepôt et d’exploitation plus grande, et comme déjà à la fin du XIXe siècle pour des raisons écologiques, les fabriques étaient interdites dans le centre-ville et les entreprises du livre se sont relocalisées dans la banlieue est, dans le Quartier graphique.
Environ 1500 entreprises de fabrication et d’exploitation du livre, de l’industrie polygraphique ainsi que les associations principales de la branche siègeaient ici. Outre des éditions telles que Teubner, Seemann, C. F. Peters, Reclam et Insel, on comptait aussi de grandes entreprises intermédiaires, des entreprises de construction de machines, des ateliers de reliure, des établissements graphiques et des entreprises d’imprimerie. Leipzig était le marché et le dépôt de presque tout le commerce du livre: On ne commandait plus qu’à Leipzig. Presqu’un habitant de Leipzig sur dix était actif dans cette branche. A l’étranger, Leipzig était connue comme la «cité du livre». Elle vécut son apogée à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Leipzig occupait le premier rang en tant que métropole du livre.
Déjà en 1848, l’éditeur de Leipzig Heinrich Wilhelm Hahn incitait à la fondation d’une bibliothèque impériale. Dans un écrit au Parlement de Francfort, l’assemblée de l’église Saint-Paul, il demanda la permission d’honorer les œuvres historiques, politiques, statistiques, scientifiques sur la guerre et juridiques, entre autre la Monumenta [Germaniae Historica], par la fondation d’une bibliothèque manuelle. Par la suite, d’autres éditeurs se joignirent à lui et le président de l’Assemblée nationale, Heinrich von Gagern, publia le plan d’une bibliothèque impériale allemande, qui se réalisa en 1912. Une bibliothèque nationale d’Etat ne fut pas possible en raison des structures fédéralistes de l’Empire allemand.

La ville de Leipzig – centre du livre et de l’édition

La forte croissance de la production allemande du livre au début du XXe siècle a permis que l’édification d’une bibliothèque centrale de la littérature allemande, y compris un répertoire bibliographique des écrits parus, devienne aussi l’un des importants objectifs de l’Association boursière. Son vice-directeur, le libraire de Dresde Erich Ehlermann, a rédigé finalement un mémoire en 1910, intitulé «Eine Reichsbibliothek in Leipzig» (Une bibliothèque impériale à Leipzig), lequel présentait ses idées sur l’instauration, les tâches et les objectifs d’une telle bibliothèque et montrait sa réalisation pratique. Ehlermann en référerait à la direction de l’Association boursière concernant les entretiens préliminaires avec les institutions officielles. La ville de Leipzig, centre du livre et de l’édition de l’Empire allemand, l’Empire royal de Saxe et l’Association boursière des libraires allemands de Leipzig conclurent, le 3 octobre 1912, l’accord sur la fondation de la Deutsche Bücherei (Bibliothèque allemande) ayant son siège à Leipzig. La Bibliothèque allemande devait recueillir et archiver l’ensemble de tous les écrits nationaux à partir de 1913, et assumer la fonction d’archive globale de tous les écrits en langue allemande. Sa mission était d’assembler toute la littérature de langue allemande et étrangère parue en Allemagne à partir du 1er janvier 1913, ainsi que la littérature étrangère de langue allemande, de les répertorier dans une bibliographie nationale et de les mettre gratuitement à la libre disposition de tous. Les livres n’étaient en libre disposition qu’au sein de la bibliothèque, car la Bibliothèque allemande est une bibliothèque de consultation sur place. Les éditeurs allemands se sont engagés à remettre un exemplaire de chaque nouvelle parution à celle-ci. Jusqu’en 1945, elle était la collection la plus importante des écrits imprimés en langue allemande. De mai à octobre 1914, se tint dans l’enceinte technique où avait eu lieu un an auparavant le Salon international du bâtiment, le Salon international du livre et de l’industrie graphique (abrégé Bugra). Le salon fut organisé par l’Association de la maison du livre siègeant à Leipzig. Son fondateur fut le peintre et artiste Max Seliger. Les impulsions décisives vinrent de l’Union des artistes de l’industrie du livre, fondée en 1909 dans l’Académie royale des arts graphiques et des métiers du livre. Pour la préparation et la réalisation du salon, des personnalités méritantes devaient être honorées par un diplôme et une médaille en bronze créée par Max Klinger, ce que l’éclatement de la Première Guerre mondiale, le 1er août 1914, empêcha.
Le Deutsche Buch- und Schriftmuseum (Musée allemand du livre et de l’écriture) est considéré comme le plus ancien et, au niveau du volume et de la disposition de ses fonds, comme le musée professionnel le plus important dans son genre au monde. Au début, il avait son siège à la Bourse des libraires, puis à partir de 1888 à la Maison des métiers du livre et, à partir de 1900, à la maison des industries du livre. Il contient comme base les fonds du Musée des industries du livre, fondé en 1884 par l’«Union centrale de l’industrie du livre», à partir de laquelle il a été créé en 1917. Sa fonction était de servir en tant qu’archive de la culture du livre en Allemagne, il s’occupait de la collection, de la conservation, de la mise en valeur, de la présentation et de la transmission de témoignages précieux relatifs à la culture du livre, de l’écriture et du papier. Les écrits imprimés du XVe au XIXe siècle, exemples internationaux de l’art livresque au XXe siècle, livres d’artistes, des échantillons d’écriture, des papiers filigranes fabriqués manuellement, des échantillons et des livres échantillons pour la fabrication sur machine du papier, des papiers de couleurs, des pièces uniques et des documents sur l’histoire du livre et spécialement sur le commerce, les outils et les machines touchant à la fabrication du livre, de l’écriture et du papier, tout cela composait essentiellement la collection. En 1914, le Musée reprit des pièces importantes du salon «Bugra». Dès 1950, le Musée devint un département de la Bibliothèque allemande de Leipzig, et depuis 2006 il appartient à la Bibliothèque nationale allemande. L’exposition permanente «Mercure et les livres – 500 ans de site d’implantation du livre à Leipzig» rappelle les 500 ans de tradition de Leipzig (1497 – 1997) comme lieu de commerce et de fabrication des livres ainsi que lieu de culture du livre et de transmission littéraire.

Malgré les graves dégâts pendant la guerre, Leipzig reste la ville du livre

Le 4 décembre 1943, Leipzig a vécu le plus grave bombardement de la Seconde Guerre mondiale durant une heure. L’attaque a été pratiquée par la Royal Air Force sous le nom de Haddock (églefin). Un autre bombardement a eu lieu le 7 juillet 1944 par la US Air Force. Sous la pluie des bombes, le Quartier graphique a été presqu’entièrement détruit; l’industrie du livre de Leipzig a perdu 1000 entreprises et 50 millions de livres. Une époque, pendant laquelle Leipzig a été considérée tout naturellement comme le centre du commerce allemand du livre, a été ensevelie. Leipzig ne s’est jamais vraiment remise de ce coup, bien que, grâce à la continuation du salon et de la fête unique du livre, grâce à la Bibliothèque nationale allemande, à l’Ecole supérieure des arts graphiques et du livre et aux musées, sa tradition en tant que cité du livre se perpétue.    •
(Traduction Horizons et débats)