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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2013  >  N°7, 18 février 2013  >  Une économie utile à tous – est-elle possible? [Imprimer]

Une économie utile à tous – est-elle possible?

par Reinhard Koradi, président du Komitee selbstbewusste freie Schweiz [Comité pour une Suisse sûre d’elle et libre]

Il y a vingt ans, le peuple suisse a refusé d’adhérer à l’EEE, avec de bonnes raisons et en dépit de toutes intimidations. A l’époque, nous nous sommes décidés en faveur de l’indépendance économique et politique de notre pays.
En prenant en compte notre avenir, il faut actuellement de nouveau s’engager clairement en faveur d’une Suisse libre et indépendante. Cela nécessite également de s’engager sans ambages en faveur de notre agriculture et de notre place économique suisse. Notre pays a développé et assuré sa place au niveau de la concurrence internationale à l’aide de ses propres forces, d’une conscience saine de sa propre valeur et de son excellent système d’enseignement scolaire et professionnel.
Ce ne sont pas des «cadeaux» de l’étranger qui nous ont rendus forts. Les graves turbulences actuelles – déclenchées par les crises financière et économique – sont un grand défi, également pour notre pays. Nous les maîtriserons en nous orientant aux vertus typiquement suisses et en continuant, sûrs de nous, sur la voie de l’indépendance. Mais pour être indépendant, il faut nécessairement posséder une agriculture forte et productive et une place économique suisse solide. Les forces destructives de la mondialisation menacent tous les deux. Il est urgent que nous réfléchissions sérieusement à notre position au sein du soi-disant «marché libre», notamment pour des raisons de politiques sociale et de sécurité ainsi que pour le maintien de nos institutions politiques. Si nous voulons défendre notre liberté, notre indépendance et notre système politique de démocratie directe, il faut renforcer notre capacité de défense.
Un certain protectionnisme à nos frontières nationales en fait également partie. Il faut que nous limitions à nouveau la circulation illimitée des marchandises, des services, des capitaux et des personnes. Si nous voulons donner à nos agriculteurs productifs une véritable perspective d’avenir et maintenir notre place économique suisse au niveau élevé actuel, il faut que nous soyons prêts, dans l’intérêt de notre pays et de sa population, de faire usage de protectionnisme à nos frontières comme moyen pour diriger notre économie nationale.
L’initiative populaire fédérale «Pour une économie utile à tous» a lancé le débat sur une forme d’économie pleine d’avenir. Cette initiative a été lancée par une douzaine de viticulteurs romands. Elle dépasse clairement la seule protection de la production agricole du pays et exige un comportement sensé face aux ressources naturelles sans tomber dans l’intransigeance écologique verte. La devise des auteurs de l’initiative est: protéger ce qui vaut la peine d’être protégé; développer ce qui permet de créer une économie équitable et durable et qui contribue à maintenir les structures locales, sociales et économiques au sein du pays et à y garantir l’approvisionnement; transmettre aux générations futures une économie juste qui permet une bonne qualité de vie et un vivre ensemble en paix.
Outre la possibilité de réglementer les importations, il s’agit aussi de lutter contre les prix cassés (dumping), la concurrence déloyale et les abus de pouvoir sur le marché, provoqués par des acteurs étrangers ou nationaux. L’initiative s’oppose également aux avantages concurrentiels par la moindre qualité, en exigeant que les produits importés respectent des normes sociales, environnementales et de production équivalentes aux nôtres. Elle demande de favoriser les structures de production et d’approvisionnement locales et régionales. Il en va donc d’une économie s’éloignant des fausses louanges faites au libre-échange, se concentrant sur une économie équitable au service de tous. Voici des exigences partagées par une grande partie de la population suisse qui ne veut pas tolérer que notre agriculture et nos petites et moyennes entreprises soient marginalisées par une concurrence déloyale et ruineuse.     •
Vous trouverez de plus amples informations sur le site www.lavrille.ch

Expiration du délai imparti pour la récolte des signatures: 1er mai 2013

Dernier envoi des signatures au comité d’initiative: 14 avril 2013