hd. La mission de l’école publique est fixée dans les articles sur l’éducation des cantons. (cf. «Horizons et débats» n° 6 du 13/2/13). Dans tous les cantons les articles constitutionnels sur l’enseignement demandent chacun à sa manière que les enfants soient éduqués «afin qu’ils deviennent des êtres humains ouverts à la vie, capables et sociables. Elle [l’école]enseigne les fondements de la démocratie, de la liberté et de la justice sociale dans le cadre de l’Etat de droit, afin qu’ils deviennent des êtres humains et des citoyens responsables,» comme c’est mentionné dans l’article 3 de la loi sur l’école publique du canton de Saint-Gall, et que l’école conduise les enfants vers un comportement «qui s’oriente selon les valeurs chrétiennes, humanistes et démocratiques», article 2 de la loi sur l’école publique du canton de Zurich.
Les articles de ce supplément sur l’enseignement sont des exemples montrant comment cette mission peut être réalisée de l’école primaire au gymnase. A condition que les contenus choisis transmettent de vraies valeurs et que la manière de les enseigner soit adéquate. Il est frappant de voir comment le travail en commun sur la matière scolaire amène les élèves à la réflexion et en particulier quelle est l’importance de la lecture en classe dans ce processus. La lecture en classe, suivie de la discussion sur ce qu’on a lu, peut être particulièrement enrichissante. Elle entraîne la lecture tout comme l’écoute, elle donne accès à la compréhension du texte, forme l’empathie et la compassion pour autrui et contribue tout naturellement à former, à partir d’élèves individuels, une communauté de classe. Pas besoin d’exercices de communication artificiels pour former la «compétence sociale» – parole creuse du nouveau langage – une compétence qui ne se développe guère dans le cadre d’un enseignement axé sur l’individualisation. L’enseignement dans le cadre de la classe fait naître une communauté et renforce la cohésion lors de l’acquisition de la matière à apprendre.
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