Réformes scolaires: Dépenses augmentées – Succès à peine perceptiblespar Brigitta HochuliPeu après l’introduction de la «durchlässige Sekundarschule» (DLS) [école secondaire perméable] en Thurgovie, il est déjà nécessaire, selon un directeur de collège, de faire des adaptations suite à des «défauts de poids». Il conseille au canton voisin de St-Gall de n’entreprendre que des optimisations très modérées. Depuis le début de l’année scolaire en Thurgovie, on est en train de réaliser les dernières DLS. Elles remplacent les anciennes écoles primaires supérieures et secondaires (Real- und Sekundarschulen). Walter Berger, le chef de l’administration de l’école publique primaire, affirme qu’au fond l’ambiance scolaire a évolué de façon extrêmement positive dans le canton. La compétitivité fait défautAlors que les meilleurs élèves profiteraient de ce nouveau modèle, Raimann déclare que la compétition manque aux niveaux inférieurs. Là, on s’oriente selon les plus faibles. En ce qui concerne la perméabilité, les changements de branches à niveaux seraient fréquents. «Au début dans les deux directions, plus tard plutôt vers le bas, ce que personne ne souhaite.» La situation se présenterait différemment concernant les changements beaucoup plus importants au sein des classes de base. Alors qu’auparavant jusqu’à 20% des élèves d’une classe de primaire supérieure réussissait à passer au secondaire, ce n’est plus que la moitié qui réussit ce passage aujourd’hui. Coûts supplémentaires selon le nombre d’élèvesMarkus Raimann affirme par ailleurs que la DLS n’est pas neutre quant aux frais parce qu’il faut souvent plus de contingents à niveau qu’il n’y a de classes. Sur ce point le chef de l’administration lui donne partiellement raison. Avec 10 à 15 élèves par niveau on a évidemment de très bonnes conditions pour l’apprentissage individuel, mais la baisse du nombre d’élèves provoque des surcoûts. Mais beaucoup d’écoles avec des taux favorables d’élèves ont prouvé que les modèles DLS pouvaient aussi être réalisés «plus ou moins sans surcoûts». Autrefois l’éducation était plus facileRaimann déclare aussi que la fonction du maître de classe est fortement affaiblie. Sans bonne relation avec l’élève, on ne peut ni éduquer ni enseigner avec succès. Sur ce point aussi Walter Berger lui donne raison. Un comportement difficile des élèves peut mener à une surcharge importante et au stress. Dans de telles situations, la coopération coordonnée entre enseignants doit être au centre. «Je dois avouer que cela était plus facile au sein de l’ancien modèle de primaire supérieure». Ce n’est pas une histoire à succèsMarkus Raimann déclare: «Le nouveau modèle n’est pas une histoire à succès.» La charge de travail a sérieusement augmenté et on ne constate guère de succès ni pour les résultats scolaires ni pour une meilleure perméabilité. Les parents aussi ont remarqué que le modèle DLS augmentait la pression sur les élèves en sixième primaire. A l’école secondaire ils sont continuellement confrontés aux changements de niveaux, ce qui représente une charge supplémentaire. Raimann pense qu’il y a un besoin d’adaptations. «Les responsables du canton de St-Gall feraient bien de maintenir les piliers angulaires de leur modèle scolaire actuel et de n’y apporter que des optimisations modérées.» • Source: St. Galler Tagblatt du 12/1/10 |