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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°51, 10 décembre 2012  >  Filippo Lombardi – un Tessinois qui s’engage pour le modèle du fédéralisme suisse [Imprimer]

Filippo Lombardi – un Tessinois qui s’engage pour le modèle du fédéralisme suisse

mw. Le Conseil des Etats a élu, le 26 novembre 2012, le Tessinois Filippo Lombardi à sa présidence pour 2013. Dans son activité politique, un des buts principaux de Filippo Lombardi est le respect et le renforcement du fédéralisme.
Aussi pour nos concitoyens d’outre-Gothard, le système fédéral prononcé est fondamental, puisqu’ils occupent, de par leur situation géographique et leur langue italienne, une place toute particulière dans notre Etat fédéral.

Structure fédéraliste dans l’Etat fédéral de 1848

L’Etat fédéral suisse a été fondé en 1848 après de longues tensions entre les cantons ruraux catholiques conservateurs et les cantons-ville libéraux-radicaux, qui ont abouti à la guerre du Sonderbund en 1847. Au contraire des guerres civiles dans d’autres pays, les vainqueurs libéraux n’ont pas aspiré à l’asservissement des cantons ruraux vaincus – de tels buts étaient depuis toujours étrangers aux Suisses habitués à la démocratie. Au contraire, les fondateurs voulaient un Etat fédéral dans lequel tous les cantons puissent se sentir comme Etats membres à part entière, et leurs habitants comme partie codécisionnaire du souverain. Comme Maya Graf dit dans son discours inaugural: «En jetant un regard rétrospectif sur la fondation de l’Etat fédéral de 1848, on remarque qu’après la fin de la guerre civile les vainqueurs sont venus à la rencontre des perdants, les ont intégrés tout en veillant à ce qu’on trouve un consensus.» (cf. p. 3)

Conseil des Etats et majorité des cantons

A cette fin, on a établi comme parlement l’Assemblée fédérale avec deux chambres au même niveau et complètement égales en droit – il n’y a pas de loi en Suisse qui ne soit pas acceptée par les deux Conseils. Les 200 sièges du Conseil national sont répartis d’après le nombre d’habitants des cantons: Zurich, comme canton ayant la plus grande population, occupe en ce moment 34 sièges, le canton de montagne Uri, peu peuplé, n’en a qu’un seul. Le Conseil des Etats, par contre, a été introduit en 1848 comme garant des petits cantons: là, chaque canton a obtenu deux sièges (les six demi-cantons en ont un chacun), de sorte que les cantons ruraux et de montagne ne devaient pas craindre d’être écrasés par les cantons importants en population comme Zurich, Berne ou le canton de Vaud.
La majorité des cantons sert comme deuxième mécanisme de sécurité. Lors de révisions constitutionnelles ou de l’adhésion à des organisations internationales comme l’ONU ou l’UE, il faut une double majorité: outre la majorité des voix de la population suisse entière, une majorité des voix doit être atteinte dans au moins 12 cantons
(de 20 cantons à part entière et 6 demi-cantons).

La Suisse des quatre langues

Une évidence dans la Suisse des quatre langues est le respect des langues nationales: il va de soi qu’au Tessin la langue officielle et la première langue qu’on enseigne dans les écoles est l’italien; mais aussi la correspondance de l’Administration fédérale avec les bureaux de l’administration tessinoise et avec les citoyens individuels est en italien, les documents pour les votations sont en italien; et quand un Tessinois porte plainte devant le Tribunal fédéral, la procédure complète se passe en italien. Tous les décrets fédéraux, les décisions du Tribunal fédéral et les documents des administrations sont disponibles en trois langues: allemand, français et italien. La langue rhéto-romane dans certaines parties des Grisons est protégée par la Constitution fédérale et subventionnée par des fonds fédéraux.    •