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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2010  >  N°5, 8 fevrier 2010  >  L’avocat des animaux ne sert en rien la cause des victimes [Imprimer]

par le Dr Josef Stirnimann, vétérinaire cantonal de Lucerne

Il convient de savoir que l’avocat des animaux ne sert en rien la cause des victimes. Les tenants de l’initiative font croire que dans une affaire de mauvais traitements, l’avocat viendrait en aide aux animaux, mais c’est faux: C’est le service vétérinaire cantonal qui remédie aux infractions commises dans les élevages. Dans les cas graves, on confisque les animaux et le propriétaire se voit interdire la détention d’animaux. L’avocat des animaux, si la population en voulait un, n’entrerait en jeu que plusieurs mois plus tard: il ferait en sorte que l’amende soit élevée et la peine de prison de longue durée.
Avec l’avocat, on introduirait dans la protection des animaux une institution supplémentaire qui connaîtrait bien les subtilités juridiques mais mal la condition animale et aurait un intérêt direct à ce que les procé­dures soient le plus lourdes possible. Il est probable que chaque affaire entraînerait un long échange de pièces de procédure, ce qui donnerait beaucoup de travail aussi bien aux services vétérinaires qu’à la justice. Les frais occasionnés par l’avocat ne représenteraient qu’une partie des coûts.
Les services vétérinaires ont en revanche pour mission de mettre fin immédiatement aux défauts constatés dans les élevages ainsi que d’améliorer considérablement le bien-être des animaux et de le mettre en conformité avec la loi. Parfois une procédure pénale est utile mais souvent inutile et pas toujours prescrite par la loi. Ce qui est important, c’est l’entretien avec le propriétaire. Dans les cas graves de mauvais traitements, la cause réside dans des problèmes personnels, familiaux, financiers ou de santé. La procédure administrative implique des conseils, des contrôles, éventuellement un contact avec les autorités communales ou d’autres institutions, le médecin de famille, des parents, des voisins, etc. Elle n’a rien à voir avec une prétendue «protection des responsables» et sert toujours la cause des animaux.    •