Pallier la diminution du nombre des cabinets médicaux en créant des cabinets de groupe sous forme de coopérativepar Hansruedi Kuglerhd. Il y a deux mois environ, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) attira l’attention sur le fait que dans les années à venir 30% des cabinets médicaux disparaîtront à la campagne, car les jeunes médecins ne veulent plus les reprendre. Cela aura des conséquences graves sur l’approvisionnement sanitaire de la population rurale et conduira à une perte de la qualité de vie si l’on ne prend pas des mesures appropriées pour y remédier. Les initiatives prises par des citoyens particuliers sont souvent les plus efficaces, qui conduisent souvent à des solutions pragmatiques. Il en est ainsi de l’idée de créer un cabinet médical de groupe sous forme de coopérative, qui doit voir le jour à Ebnat-Kappel dans le Toggenburg (SG), et ceci afin de pallier à la diminution pronostiquée des cabinets médicaux. La coopérative du cabinet médical de groupe d’Ebnat Kappel a présenté le 21 octobre son projet à l’hôtel Kapplerhof. Sur 400 mètres carrés, un cabinet flexible pour plusieurs médecins généralistes et spécialistes doit être créé. Le village y montre beaucoup d’intérêt, plus de 100 personnes sont venues à la soirée informative. Cabinet flexible apte au développementAvec la création de la coopérative du cabinet médical de groupe, le groupe de travail a maintenant défini son objectif: sur 400 mètres carrés, un cabinet médical de groupe doit voir le jour au centre d’Ebnat-Kappel. Il doit pouvoir être utilisé de manière aussi flexible que possible, par des médecins travaillant à plein temps ou à temps partiel, par des généralistes et des spécialistes ainsi que par des kinésithérapeutes ou Spitex. Pour ceux-ci, le cabinet de groupe offre beaucoup d’avantages: pas de risques financiers élevés, utilisation commune du laboratoire et des appareils, le cas échéant travail en équipe, organisation simplifiée des remplacements et travail à temps partiel et avant tout une solution centrale pour le cabinet des consultations du service des urgences. Le médecin de famille reste médecin de famillePour les patients, la relation avec le médecin ne devra pas changer: Chacun garde son médecin de famille, selon l’idée de la coopérative. La coopérative a de manière assurée déjà son premier médecin pour le cabinet de groupe. C’est Andreas Rohner, qui transfèrera son cabinet d’Ebnat-Kappel au cabinet de groupe encore avant son départ à la retraite. Avec lui, environ un tiers des 400 mètres carrés sera occupé. En commun avec un médecin travaillant à temps partiel, cela ferait à peu près la moitié. Il manque encore 200 000 francsSi ce cabinet de groupe était réalisé, ce serait une première en Suisse. Certes, il existe une quantité de cabinets de groupe en tant qu’union de médecins ou de centres de soins des assurances-maladie. Cependant, une coopérative en tant que responsable administrative constituerait une nouveauté. Emil Aerne pense que le financement est ici le moindre problème. Où installer le cabinet?L’emplacement du futur cabinet n’est pas encore clair. Le plus probable, c’est qu’il occupera une partie du lotissement du centre planifié, c’est-à-dire entre le kiosque et la vieille pharmacie, parce que là, aucun plan de construction n’est présenté jusqu’alors, mais Emil Aerne souligne que rien n’est encore décidé. Le cabinet de groupe est aussi pensable à d’autres endroits. Source: St. Galler Tagblatt du 23/10/10 |