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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°8, 27 février 2012  >  Virus de Schmallenberg [Imprimer]

Virus de Schmallenberg

L’institut Friedrich Löffler informe (état du 17 février 2012)

ab. La période de l’agnelage chez les moutons et les chèvres vient de commencer. Les éleveurs l’attendent avec inquiétude avant tout dans le nord-ouest de l’Allemagne. Chez les bovins il y a eu également des cas d’animaux infectés par le virus de Schmallenberg. L’infection se fait par les cératopogonidés – le même petit moustique qui a transmis il y a quelques années la fièvre catarrhale ovine. Comme les cératopogonidés peuvent être portés par le vent quelques centaines de kilomètres par jour, d’autres régions et pays avoisinants pourraient être concernés. L’infection s’est probablement faite en été/automne 2011 et elle a gravement endommagé le développement des jeunes animaux dans un stade précoce de la gestation par l’atteinte de la structure cérébrale. Maintenant chaque naissance devra être soigneusement accompagnée et probablement surveillée par un vétérinaire. L’institut Friedrich Löffler accompagne le tout en publiant des informations soigneusement recherchées. On n’ose pas penser à ce qui arriverait si un virus semblable était inventé dans le domaine humain…
On ne peut que souhaiter que tous ceux qui aiment les animaux dans toute la société prennent part et reviennent à la réalité au lieu de poursuivre leurs fantaisies sur le loup. Au lieu de cela, ils pourraient contribuer à ce que la recherche biotechnologique n’invente plus de virus tueurs qui mettent en danger les animaux et les humains.
L’élucidation de la question de savoir si ce virus est d’origine naturelle ou «man-made» sera le devoir de la future recherche. Pour la grippe aviaire par exemple la communauté scientifique mondiale l’a élucidé point par point et a mené une discussion relativement ouverte: Ce n’était pas la nature. Apparemment, chaque fois il faut reprendre ce chemin dans la lutte contre le virus et trouver son origine. Comme si l’humanité n’avait rien d’autre à faire.

A part l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Grande-Bretagne et la France ont annoncé des cas de virus de Schmallenberg, avant tout chez les moutons.
Chez les moutons le virus de Schmallenberg a été décelé avant tout dans le cerveau d’agneaux malformés. Les malformations sont une conséquence tardive de l’infection au début de la gestation en été/automne 2011.
En novembre 2011, l’institut Friedrich Löffler, Bundesforschungsinstitut für Tiergesundheit (FLI) (Institut allemand de recherches sur la santé animale) a constaté pour la première fois l’apparition d’un virus du genre du virus Orthobunya chez des bœufs en Allemagne. Des analyses comparatives du matériel génétique indiquent qu’il s’agissait d’un virus du groupe Simbu-Sero (des virus Shamonda, Aino, Akabane). Le virus a pu être isolé, cultivé et multiplié. Sur la base de la provenance des échantillons il a provisoirement été appelé «virus de Schmallenberg».
La méthode de preuve développée par le FLI a été passée entre autre à d’autres institutions en Belgique, en France, en Angleterre, au Pays-Bas en Italie et en Suisse.
Il n’est toujours pas clair s’il s’agit dans le cas de ce virus exotique d’une nouvelle apparition ou bien si les virus Orthobunya sévissent déjà depuis un certain temps sur les ruminants en Europe. Pour une évaluation approfondie de cette découverte de virus, il faut des recherches supplémentaires.
Des virus Orthobunya du bœuf sont répandus en Australie, en Asie et en Afrique et n’y causent normalement que des symptômes cliniques assez légers. Cependant, si des animaux en gestation sont infectés, des dommages congénitaux sérieux peuvent alors apparaître après un certain temps, par exemple des naissances prématurées, des dommages dans le cycle de la fécondité. Des virus semblables à l’Akabane sont surtout transmis par des cératopogonidés (moustiques suceurs de sang).
Ces virus importants pour les bœufs ne représentent pas de danger pour les humains. Il ne s’agit pas d’un agent pathogène de zoonose. Sur la base de la parenté du virus de Schmallenberg avec les virus Shamonda, Aino et Akabane, on ne pense pas qu’il y ait un risque pour les humains (cf. évaluation du risque du Européen Centre for Disease Prévention and Control).     •

Source: Magazin für Schaf- und Ziegenhalter (www.schafzucht-online.de, www.fli.bund.de)
(Traduction Horizons et débats)

Land

bovin

mouton

 chèvre

 total

Schleswig-Holstein

2

71     

73

Hambourg   

1

4

5

Basse-Saxe

4

83

3

90

Rhénanie-du-Nord-Westphalie

12

210

9

231

Hesse

67

4

71

Rhénanie-Palatinat

3(dont 1 bison)

29

3

35

Bade-Wurtemberg

1

8

4

13

Bavière

12

12

Saare

2

1

3

Berlin

1

1

Brandebourg

13

13

Mecklembourg-Poméranie-Occid.

4

1

5

Saxe

17

17

Saxe-Anhalt

16

16

Thuringe

21

1

22

Total

23

558

26

607

Tableau  des cas confirmés d’effectifs animaliers atteints, 17/2/12, 12h; Source: TSN