Non aux mesures coercitives – la vaccination doit rester facultativeNon à la révision de la Loi sur les épizootiespar Roland Güttinger et Henriette Hanke Güttingerhd. Dans deux semaines, les citoyennes et citoyens auront la possibilité de voter sur la nouvelle Loi sur les épizooties. Déjà mi-octobre, lors d’une conférence de presse, les adversaires de la loi ont mis sur la table les arguments essentiels contre la nouvelle Loi sur les épizooties. Depuis ce moment-là, il y a un vif débat entre les citoyens sur le pour et le contre de cette loi. A la ferme de Thomas et Katharina Grieder (Pfäffikon), le «Comité contre la révision de la Loi sur les épizooties» a invité à une conférence de presse précédant la votation du 25 novembre 2012. Sous la direction de Urs Hans (Neubrunn), paysan biologique et conseiller cantonal des Verts, le comité a expliqué les raisons du Non à la révision de la Loi sur les épizooties. Dommages massifs dans les cheptelsAprès les vaccinations contre la maladie de la langue bleue, il y a eu d’énormes dommages dans les cheptels entre l’été 2008 et l’été 2010. Thomas Grieder (Pfäffikon), qui cultive 26 hectares de prairies avec un troupeau de 20 vaches mères, a perdu entre autre, 5 vaches mères. A la ferme de Thomas Juncker (Weisslingen), près de la moitié de ses vaches ont péri. A la ferme de Toni Hürlimann (Walchwil), de graves problèmes de santé sont survenus après la vaccination. Sur les 13 vaches qu’Alois Müller (Küssnacht) a été obligé de faire vacciner, aucune n’a survécu. Seule la vache qui n’a pas été vaccinée se porte toujours bien. Les agriculteurs touchés ne sont pas des querelleursEn général, lors de la première vaccination contre la maladie de la langue bleue, les agriculteurs ont laissé vacciner leurs bêtes sans hésiter. Lorsque des problèmes de santé, sont survenus, ils se sont d’abord posé la question de savoir s’ils avaient fait une faute. Mais en discutant avec d’autres agriculteurs ayant constaté des cas similaires, la crainte s’est concentrée sur le fait qu’il pourrait exister un lien direct avec la vaccination contre la maladie de la langue bleue, ce qui a été confirmé entretemps du côté officiel. Ce n’est qu’en raison de leurs expériences amères que de nombreux paysans ont refusé d’autres vaccinations. Cogestion grâce au référendumEn Suisse, même avec des problèmes aussi graves, pas besoin d’une révolte, ni de rester impuissant en serrant le poing dans la poche. Le référendum et l’initiative permettent des solutions constructives. Ainsi, les paysans concernés ont lancé le référendum contre la révision de la Loi sur les épizooties qui prévoit la vaccination obligatoire au niveau fédéral. C’est là-dessus que le peuple votera le 25 novembre. Des organisations internationales règnent jusque dans nos communesUn autre intervenant s’est fixé sur la concentration du pouvoir par la Confédération prévue par la révision de la Loi sur les épizooties. La concentration du pouvoir implique toujours le risque d’abus de pouvoir. A notre insu, le Conseil fédéral peut conclure des accords avec des organisations internationales (article 53b). De cette façon, il cède la souveraineté à des organisations internationales. L’intervenant a rappelé le cas de l’OMS qui a déclenché une hystérie de pandémie concernant la grippe porcine. Les seuls bénéficiaires en ont été les groupes pharmaceutiques avec des gains énormes sur les vaccins, dont la Suisse a encore aujourd’hui un stock, parce qu’il n’y a pas eu de pandémie. Le fédéralisme est affaibliSelon l’intervenant, les services vétérinaires cantonaux seront mis au pas avec la concentration du pouvoir au niveau de la Confédération. Avec cela, une autre partie du fédéralisme va disparaître, la préoccupation concernant la santé des bêtes au niveau cantonal, le niveau où les gens se connaissent souvent personnellement, un niveau qui reste gérable en tant qu’unité administrative. L’idée fédéraliste comprend en premier lieu l’aspect du sens des responsabilités et de l’autonomie. Souvent, nous ne nous rendons pas assez compte – surtout nous, les citadins – que tout notre système étatique est fondé sur cette base. L’idée de base de la subsidiarité est que le niveau administratif supérieur ne s’occupe que de ce que le niveau plus bas ne peut pas surmonter ou organiser lui-même. Nous pouvons nous référer à la subsidiarité ancrée dans la Constitution fédérale pour ce qui est du refus de la révision de la Loi sur les épizooties. Gardons donc en main ce trésor, qu’on nous envie dans les Etats européens, à juste titre. De cette façon, nous rendons possible des processus transparents dans l’administration et nous limitons également une administration gonflée démesurément au niveau fédéral. La lutte efficace contre les épizootiesInterrogé par un représentant de la presse, Urs Hans a montré, à l’aide de l’exemple de Neubrunn, comment la Suisse a mené une lutte efficace et durable contre la fièvre aphteuse. Après l’apparition de la fièvre aphteuse dans l’étable du voisin, la ferme a été mise en quarantaine, désinfectée et les vaches ont été abattues par mesure d’urgence. Ainsi, on a empêché la propagation de la fièvre aphteuse à d’autres fermes du village avec succès. Pour l’ensemble de la Suisse, cette procédure s’est avérée être un succès. Pas d’interdiction générale de vaccination – mais la responsabilité individuellePour conclure, le Comité a exprimé ce qui suit: Exploitation de Thomas Jucker (Weisslingen ZH)– 5 fausses couches Exploitation de Thomas Grieder (Pfäffikon ZH)– 5 vaches mères mortes pendant les trois premières semaines après la première vaccination Sybilla Kölbener (Val Poschiavo GR)Cette femme née en Appenzell, qui élève avec son mari des ovins dans le Val Poschiavo, a raconté ce qui suit: Exploitation de Toni Hürlimann (Walchwil ZG)«Le 4 août 2008, la vaccination a été renouvelée. […] Après quelques temps, plus rien ne fonctionnait comme avant l’été 2008 dans ma ferme. Le pire était que mes animaux n’entraient plus en gestation malgré la présence de deux taureaux. J'ai remarqué de plus en plus de fausses couches et d’animaux mort-nés, et quand les veaux naissaient, ils étaient de petite taille et chétifs. Cette situation m’a amené à me renseigner plus exactement au sujet des vaccins. Dans un premier temps, j'ai donc demandé la notice du vaccin à mon vétérinaire. Deux jours plus tard, il m'a appelé, horrifié, et a confirmé mes craintes au sujet des adjuvants, notamment du mercure. Mais dans cette notice, il y a pire: Uniterre: Non à la révision de la Loi fédérale sur les épizootiesLors de la conférence de presse, Uniterre [membre de la Coordination européenne Via Campesina], représenté par sa co-présidente Ulrike Minkner, à justifier son opposition à la révision de la Loi sur les épizooties de la manière suivante: |