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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2014  >  N° 11, 26 mai 2014  >  Maintenant plus que jamais! [Imprimer]

Maintenant plus que jamais!

Communiqué de presse concernant la votation du 18 mai 2014

sli. Le résultat sorti des urnes aujourd’hui revient à dire: maintenant plus que jamais!
Nous sommes certains que vous êtes d’accord que nous continuions nos activités également à l’avenir. Notre comité va s’élargir, de nouveaux membres se sont déjà annoncés. Nous continuerons d’être mis à l’épreuve par les transformations voulues par le conseiller fédéral Berset et l’OFSP, notamment la transition d’une santé publique centrée sur l’être humain vers une santé publique fondamentalement utilitariste. Chaque citoyen est appelé à participer à ce débat et à inviter d’autres personnes à y participer.
Nous exigeons du conseiller fédéral Berset qu’il publie ses plans et qu’il initie un débat public honnête et sincère.
Le résultat de la votation de ce jour n’a été possible que parce que le conseiller fédéral Berset et l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) ont induit le peuple en erreur. Le nouvel article constitutionnel donne à la Confédération de nouvelles possibilités pour une prise en main centraliste. Si la population avait été informée correctement concernant les changements fondamentaux prévus sous l’étiquette de «soins médicaux de base» – qui mèneront finalement au démantèlement des soins de base offerts par les médecins de famille – elle aurait largement rejeté cet article constitutionnel. Personne ne veut que le médecin soit remplacé par des personnes non-médicales ou même sans formation dans une profession de la santé.
Personne ne veut que lui-même ou un membre de sa famille soit traité par un «Gatekeeper» selon des analyses coûts-bénéfices utilitaristes, qui décidera finalement de la vie du patient. C’est une attaque contre la dignité de l’être humain. Cela ne peut être accepté dans notre pays. Cet objet soumis au vote aujourd’hui était une tromperie face au peuple. Nous exigeons du conseiller fédéral Berset qu’il publie ses plans et qu’il initie un débat public honnête et sincère. S’il ne le fait pas, il n’est plus acceptable en tant que conseiller fédéral et doit quitter son poste.
Nous continuerons à nous engager à fond pour que l’excellent système de santé suisse, avec sa structure fédéraliste et libérale et garantissant la prise en charge médicale soigneuse de toute personne, soit maintenu dans notre pays. Les projets de lois visant la transformation fondamentale doivent absolument être empêchés. Le prétendu «centre national pour la qualité», proposé par le conseiller fédéral Berset et devisé à 32 millions de francs, ne sera autre chose qu’un organe de contrôle centraliste. Il s’agit d’un de ces projets de lois inhumains qui ne sauveront certainement pas de vies. C’est à l’encontre de toute éthique et inadmissible. Nous lutterons en commun avec de nombreux autres citoyennes et citoyens vigilants contre ces projets indicibles en recourant à tous les moyens démocratiques.
Il faut absolument qu’à l’avenir le diagnostic, la thérapie et le suivi médical soigneux et consciencieux de tout patient soit garanti par le médecin de famille ou le spécialiste. Cela épargnera beaucoup de souffrances tout en causant un minimum de frais.

Dr Susanne Lippmann-Rieder,

Pr David Holzmann,membres du comité «Non à l’Arrêté fédéral concernant les soins médicaux de base»

 

 

Contact: slippmann(at)bluewin.ch

Recours à l’autorité de surveillance contre l’Arrêté fédéral concernant les soins médicaux de base

Communiqué de presse

Pourquoi un recours?

La raison principale est la publication le 14 mai 2014, donc 4 jours avant la votation, d’un projet de loi pour une loi fédérale concernant la création d’un Institut fédéral pour la garantie de la qualité, dans le cadre de la mise en pratique de l’Arrêté fédéral. Les frais prévus dans le projet de loi s’élèvent au total à 30 millions de francs, complétés par une contribution annuelle versée par les assurés. Voilà donc des critères qui eussent été importants pour la décision de vote des citoyens.
Or, dans les explications officielles destinées aux citoyens, ce projet n’est pas mentionné, c’est-à-dire que le Conseil fédéral/l’OFSP se sont comportés de manière totalement opaque, ce qui limite – et a limité – illicitement la liberté de vote garantie au niveau constitutionnel.
Le recours a été déposé dans cinq cantons, le délai imparti était de trois jours. Ce recours peut être porté devant le Tribunal fédéral.

Hans-Jacob Heitz, avocat