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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°9, 5 mars 2012  >  Thaïlande: c’étaient les Moudjahidines-e Chalk [Imprimer]

Thaïlande: c’étaient les Moudjahidines-e Chalk

Un leader des musulmans chiites thaïlandais a révélé que les quatre suspects de l’attentat à la bombe du 14 février à Bangkok, étaient des membres de l’organisation terroriste anti-iranienne des Moudjahidines-e Chalk (les MKO sont également connus sous les noms de MEK, NCR et PMOI).

Le «Bangkok Post» a cité le leader des musulmans chiites thaïlandais, Seyed Souleiman al-Hosseini qui affirmait que les quatre suspects iraniens de l’attentat à la bombe du 14 février à Bangkok, étaient des membres du groupe déserteur des Moudjahidines-e Chalk.
Al-Hosseini ajouta que le MKO était inconnu des autorités et des forces de sécurité thaïlandaises et que ce groupe était depuis 1997 sur la liste des organisations terroristes du ministère des Affaires étrangères américain et que – tenant compte de leurs activités dans le passé qui consistaient à renverser l’establishment iranien – ils avaient vraisemblablement commis cette attaque pour diffamer la République islamique d’Iran.
Il ajouta: «Un rapport secret des autorités de sécurité iraniennes révèle aussi que les personnes responsables de l’attentat commis récemment sont des membres du MKO.» Le savant et chercheur musulman rappela les bonnes relations entre l’Iran et la Thaïlande et dit que Téhéran ne commettrait jamais de pareilles actions qui nuisaient aux fortes relations entre les deux pays.
Le 14 février, un homme lança une grenade sur des policiers thaïlandais et sur un taxi. L’explosion blessa grièvement l’agresseur. La police de Bangkok fit savoir qu’elle avait trouvé des papiers d’identité iraniens sur l’homme mutilé.
Plus tôt ce même jour, une maison, qui selon les indications de la police avait été louée par trois hommes d’origine iranienne, fut détruite selon des reportages, par l’explosion accidentelle d’un dépôt clandestin de bombes. Selon la police thaïlandaise, une troisième explosion se produisit peu après dans une rue des environs.
Les trois explosions se produisirent un jour après les attaques à la bombe contre des membres des ambassades israéliennes en Inde et en Géorgie.
L’Iran condamna les attentats terroristes de la capitale thaïlandaise, rendit des agents israéliens responsables de l’attaque et réfuta les accusations israéliennes selon lesquelles Téhéran était derrière ces explosions.
Ramin Mehman-Parast, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, condamna les explosions de bombes et dit que des agents israéliens sont souvent les auteurs de pareilles actions terroristes.
Auparavant, Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, avait accusé l’Iran d’avoir organisé les attaques. L’Iran a réfuté l’accusation en disant qu’elle était sans fondement et que c’était un effet de publicité, en ajoutant que cela faisait partie de la guerre psychologique que Tel-Aviv menait contre la République islamique.
Un diplomate iranien expérimenté attaqua Israël pour ses accusations sans fondements concernant l’implication de l’Iran dans les récentes attaques terroristes et dit que le régime était lui-même le principal suspect qui se trouvait derrière ces attentats.
«Si nous considérons l’affaire à fond et de façon raisonnable, nous découvrirons qui se cache derrière le scénario», déclara l’ambassadeur iranien en Thaïlande, Majid Bizmark dans une interview avec le journal local «Daily Nation» et il ajouta que les principaux suspects étaient les sionistes (Israéliens).
L’Iran a réfuté les affirmations disant que les coupables étaient de nationalité iranienne et il affirma que les papiers d’identité qui avaient été trouvés sur les lieux du crime pourraient aussi faire partie d’un jeu goupillé à l’avance par des agents israéliens.
Bizmark dit en plus que l’ambassade iranienne en Thaïlande nourrissait de profonds soupçons concernant la véritable nationalité des suspects qui avaient été appréhendés par les autorités thaïes et malaises en possession de prétendus passeports iraniens, et il se demande s’ils sont vraiment des ressortissants iraniens.
«Nous ne savons pas qui ils sont – ça pourrait être n’importe qui», dit l’ambassadeur iranien.
Le MKO, dont la base principale est en Irak, a été mis sur une liste noire par une grande partie de la communauté internationale, y compris les USA.
Après la révolution, le groupe fit ses débuts par l’assassinat de citoyens et de membres des autorités en tentant de prendre le contrôle de la République islamique nouvellement établie. Il tua plusieurs des nouveaux leaders iraniens dans les premières années après la révolution, y compris le président Mohanmad Ali Rajayee, le Premier ministre Mohammad Javad Bahonar et le ministre de la Justice Mohammad Hossein Beheshti, qui furent assassinés par le MKO en 1981, lors d’un attentat à la bombe.
Le groupe s’enfuit en 1986 en Irak, où il fut protégé par Saddam Hussein et où il aida le dictateur irakien à réprimer des révoltes chiites et kurdes dans le pays. Le groupe terroriste rejoignit l’armée de Saddam alors que les Irakiens déclarèrent la guerre à l’Iran (1980–1988) et tuèrent des milliers de civils et de soldats iraniens durant la guerre irakienne appuyée par les Etats-Unis contre l’Iran.    •

Source: http://english.farsnews.com/newstext.php?nn=9010175494  du 20/2/12
(Traduction Horizons et débats)