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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2016  >  No 5, 7 mars 2016  >  Invasion migratoire: se réveiller et lutter. La réalité est notre guide [Imprimer]

Invasion migratoire: se réveiller et lutter. La réalité est notre guide

me. Il y a eu beaucoup de litiges autour des réformes de l’armée et de la dite DEVA. L’abréviation signifie Développement de l’armée, mais les observateurs se demandent s’il ne s’agit pas plutôt d’un Développement du désarmement systématique de l’armée.
Il n’y a pas de doute pour toute personne dotée d’une vision claire qu’avec les maigres troupes de combat (grand nombre des 100'000 hommes de l’armée actuelle sont incorporés dans les troupes de ravitaillement, de transmission, de transport, des forces aériennes et de l’aide en cas de catastrophe), donc avec les 30'000 soldats de combat restant, on ne peut s’opposer qu’à une seule petite offensive d’un adversaire partant du Rhin jusqu’à Winterthur. Après terminé, définitivement terminé, on peut rentrer à la maison. Pour le reste de la Suisse, plus de troupes. Voilà le résultat de ce développement de l’armée et merci.
L’armée n’est plus mobilisable, signe supplémentaire de son impuissance. Il y a encore quelques années, nous avions l’un de meilleurs systèmes de mobilisation pouvant mobiliser 500'000 hommes en deux jours – équipés, formés et prêts à l’engagement. Maintenant, nous sommes aussi en manque de matériel. Quel gâchis! Que les dirigeants responsables se présentent. Qu’ils en aient le courage!
Plutôt que de pointer du doigt le fautif et de s’occuper du passé, concentrons-nous sur les tâches à accomplir et soutenons ceux qui en ont la responsabilité aujourd’hui. La réalité exige impitoyablement son tribut et les anciens planificateurs de l’armée obtiennent de bien mauvaises notes. L’Armée doit tout simplement s’adapter. Cela ne sera pas simple. Il faut analyser la situation actuelle à fond pour agir de manière conséquente. Ne dormons plus. Ni l’OTAN, ni l’UE ne viendront en aide à la Suisse. Tout au contraire, car ils sont la cause des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Tout commence maintenant avec l’invasion migratoire. Le corps des gardes-frontière arrive à ses limites. L’armée doit être en mesure de le soutenir. Les citoyens devront à nouveau protéger leur Etat eux-mêmes. Nous aspirons à un retour à la normalité. Et nous en avons de bonnes raisons, car nous nous engageons pour un Etat qui, grâce aux votations, nous permet de définir d’après quel modèle nous voulons vivre. C’est unique au monde. Si cela demande plus d’engagement, alors engageons-nous! Retroussons nos manches, surmontons au plus vite les erreurs du passé et faisons face aux défis de notre temps. Ensemble et unis.    •

A cause des réfugiés, l’Armée rééchelonne les cours de répétition de 5000 soldats

Etant donné que le gouvernement s’attend au printemps à un nouvel afflux de réfugiés en Suisse, l’Armée se met en position pour soutenir le corps des gardes-frontières. Pour cela, elle a rééchelonné les cours de répétition de 5000 soldats, la plupart des membres de la police militaire.
Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a confirmé le 26 février 2016 un article paru dans le quotidien Blick: En janvier, on a renvoyé le cours de répétition de cinq bataillons.
Un bataillon accomplira son service militaire pendant les vacances d’été, deux mois plus tard que prévu, a déclaré à titre d’exemple le DDPS à l’agence de presse ats. Pour un autre bataillon le cours de répétition n’a été reporté que de deux semaines. Pour deux autres bataillons, l’armée a défini un degré de préparation plus élevé. La date des cours de répétition est cependant restée la même.
Selon le Service d’information du DDPS, «l’armée veut ainsi garantir de disposer pendant toute l’année d’un nombre plus ou moins constant d’hommes en service pouvant être engagé à courte terme pour des opérations subsidiaires en faveur des autorités civiles».
Si le corps de gardes-frontières compétent ne pourrait pas faire face à la situation en raison d’une forte affluence de réfugiés à la frontière, l’armée pourrait déployer environ 2000 hommes dans un délai de 48 heures, a déclaré le chef de l’Armée André Blattmann au Blick.
Pour commencer, les membres de la police militaire soutiendraient le corps de gardes-frontières. Si cela ne suffit pas, il faudra mobiliser les fantassins en service long, puis les cours de répétition des bataillons à degré de préparation élevé.
Lors de conférence de presse du 25 février sur la réforme de l’Armée, André Blattmann a laissé entendre, qu’il était envisageable de mobiliser également des troupes supplémentaires. Le lendemain, le DDPS a précisé qu’une telle démarche prendrait du temps, car une mobilisation supplémentaire devrait être «ordonnée et décidée par le Conseil fédéral et le Parlement».
Dans le Blick, Blattmann a également mentionné diverses possibilités d’engagement des membres de l’armée, dont par exemple, la prise en charge de réfugiés par des soldats et leur transport dans les centres d’accueils ou alors des engagements à la frontière.
«L’Armée n’a pas encore de mission», a déclaré le DDPS. La question des tâches à octroyer à l’armée, «sont actuellement en discussion entre les départements et les instances concernés – le Département des Finances avec le corps des gardes-frontières, le Département Sommaruga [Justice et Police] avec le SEM [Secrétariat d’Etat aux migrations] et le DDPS avec l’armée».

Source: ats du 26/2/16