Non aux manœuvres de diversion pour cacher les erreurs américainespar Yves Hulmann, Zurich Pour Konrad Hummler, président de l’Association des banquiers privés suisses, les attaques des Etats-Unis et de l’UE envers la place financière helvétique constituent une manœuvre de diversion. Après la «capitulation de la Suisse» face aux autorités américaines, ils occupent à nouveau le devant de la scène. Eux, ce sont les «puritains» et «moralistes» de la fiscalité, comme les appelle Konrad Hummler. Dans une chronique publiée mardi dans Handelsblatt, relayée via un communiqué diffusé par la banque privée saint-galloise Wegelin, son directeur se livre à une attaque en règle à l’encontre de l’attitude des Etats-Unis et de l’Union européenne (UE) dans le dossier du secret bancaire. Il estime que les Etats-Unis et l’UE veulent faire de la Suisse «un bouc émissaire» pour détourner l’attention de leurs propres erreurs. Les USA inversent le fardeau de la preuveQuant aux 52’000 noms supplémentaires exigés par le fisc américain, Konrad Hummler reproche aux «Etats-Unis d’inverser le fardeau de la preuve». Pour les Américains, toutes ces personnes sont considérées comme suspectes, critique-t-il lors d’un entretien accordé au «Bund» du 21 février. Une approche «très problématique», selon lui, car il est impossible pour un établissement de connaître avec certitude si chacun de ses clients étrangers paie ou non ses impôts dans son pays d’origine. Source: © «Le Temps» du 26/2/09 |