La crise est loin d’être passéepar William A. M. BucklerLa liste des choses qu’il aurait fallu faire pendant la première décennie du XXIe siècle est infinie. Le résultat, en particulier aux Etats-Unis, est que de nombreux analystes politiques et économiques parlent de «décennie perdue». Et c’est bien ce qu’elle a été: perdue. Quand l’échec est trop grave pour qu’on puisse en prendre la mesureLe 14 janvier 2000, il y a10 ans, le Dow Jones clôturait à 11722,98 points. Il ne retrouva plus ce niveau avant octobre 2006. Pendant cette période de presque 7 ans, les derniers vestiges de politique fiscale ou monétaire raisonnable ont été abandonnés. Les taux d’intérêts américains officiels ont été baissés de haute lutte par la Fed en 2001, la tendance s’accentuant à la suite du sinistre 11-Septembre. Les déficits du budget fédéral, qui étaient loin d’avoir été éliminés pendant l’année fiscale 2000, remontèrent en flèche. L’endettement atteignit des niveaux qu’on n’aurait jamais crus possibles auparavant. On inventa de nouveaux instruments financiers représentant des billions de dollars. L’achat et la vente informatiques d’actions (program trading) s’imposa. L’évaluation des titres devint imaginaire tandis que le monstre ingérable des «dérivés» était alimenté sans jamais avoir été soumis à un quelconque négoce. Source: The Privateer no 645, mi-janvier 2010, p. 1 |