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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°28, 18 juillet 2011  >  Fausse image de la jeune génération? [Imprimer]

Fausse image de la jeune génération?

ab. Une jeune génération est en train de devenir qui, sans prétention mais avec persévérance, fait bien son travail dans la formation, les études et sa vie professionnelle. Ce ne sont pas des gens qui se mettent en scène comme c’est jusqu’à nos jours le rêve de la vieille génération des soixante-huitards. Ils constatent de manière laconique que la génération précédente les juge mal et qu’elle n’est pas capable de se détacher de la manière de pensée du début des années 90. «Ils ont une argumentation comme des toxicos dépendants de l’Otan», déclare l’un d’eux. «Nous voulons pouvoir défendre la Suisse», dit – non, pas Ueli Maurer – mais une prof de lycée d’à peine 30 ans qui a fait du service militaire. «Mais nous ne voulons pas que la génération précédente nous tire toujours dans le dos. Si l’on estimait un peu plus notre engagement (par exemple lors d’entretiens d’embauche ou lors de demandes pour une journée de formation militaire), alors nous serions vite deux à trois fois plus nombreux.» Elle fait partie de ceux qui n’ont pas de problèmes avec des classes difficiles. «Il faut simplement savoir les diriger», dit-elle, «alors ils participent volontiers. La plupart des élèves ne sont pas vraiment mis à l’épreuve et ne se sentent pas pris au sérieux comme jeunes citoyens.» Quand on lui demande si elle a eu dans sa famille un modèle pour une telle position dans la vie, elle répond: «Oui, ça aussi. Mais j’ai aussi fait une formation de moniteur de jeunes au sein de l’association sportive. Il y en a d’autres qui font la même chose au sein des associations de jeunesses chrétiennes, chez les samaritains, chez les jeunes pompiers ou autres. Ainsi l’on apprend tôt à résoudre des problèmes en commun de façon sensée et l’on ne gaspille pas ses années d’adolescence. Je recommanderais ce genre d’activités à tout le monde. Mais là aussi il ne faudrait qu’un petit peu de soutien et de coopération de la part des générations précédentes et tout cela fleurirait très vite.» Peut-être faudrait-il écouter un peu plus les forces constructives parmi les jeunes, et réfléchir avec eux, au lieu de fixer notre attention uniquement sur les élèves en déficit, en les entourant d’une kyrielle d’aides spécalisées. Cela donnerait une autre direction au développement de la société: un coup de barre dans la direction positive. Ainsi, les jeunes qui manquent d’assurance pourraient s’orienter selon ce modèle de pairs positif. Et comment intégrer vraiment les plus faibles, devrait être facile à enseigner, compte tenu de l’enseignement intégratif qui se pratique dès le début de l’école élémentaire.