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Horizons et debats  >  archives  >  2013  >  N°17, 13 mai 2013  >  Afghanistan – une comparaison entre la guerre de l’Union soviétique de 1979 à 1989 et l’occupation par les Etats-Unis de 2001 à 2014 [Imprimer]

Afghanistan – une comparaison entre la guerre de l’Union soviétique de 1979 à 1989 et l’occupation par les Etats-Unis de 2001 à 2014

par Albert Stahel, Institut für strategische Studien, Wädenswil

La guerre soviétique contre l’Afghanistan de 1979 à 1989

Au cours du mois de décembre 1979, le Bureau politique de l’URSS – avec le secrétaire général Brejnev, malade, et ses membres Souslov, Gromyko, Andropov, Tchernenko et Ustinov – ordonna, sans avoir préalablement consulté l’état-major, l’invasion de l’Afghanistan qui se trouvait sous l’emprise d’émeutes. Le 24 décembre 1979, l’occupation de l’Afghanistan par la 40e Armée commença avec la liquidation du président afghan Hafizullah Amin et de ses gardes de corps par l’unité spéciale «Alpha» du KGB. Babrak Karmal fut instauré comme nouveau président. La prise des majeures localités et villes s’effectua par un contingent de 60 000 soldats. Il était prévu que les unités soviétiques se retirent aussitôt que l’armée afghane aurait repris le contrôle de la situation dans le pays. La 40e Armée soviétique se vit lancée dans cette guerre sans buts clairs et sans plan d’action mûrement réfléchi avec des unités de réserves d’Asie centrale. Suite à leur manque de fiabilité, ces unités furent remplacées en 1980 par des unités régulières composées de Russes, d’Ukrainiens et de Baltes. Pour la 40e Armée, la guerre d’Afghanistan devint rapidement un gros bourbier. Selon les spécialistes soviétiques, cette guerre évolua en 7 étapes (cf. Arbenz, P. et al., p. 7):
1. Prise de Kaboul et insurrection dans la ville (20 au 22 février 1980)
2. La résistance utilise la tactique de la guérilla, ce qui empêche la 40e Armée de prendre le contrôle du pays (de mars 1980 à septembre 1982)
3. Réorganisation soviétique des propres troupes et des troupes afghanes (d’octobre 1982 à février 1984)
4. Grande offensive soviétique et tactique de la Terre brûlée (de mars 1984 à mars 1985)
5. Combats pour le contrôle des voies de raccordement (de mars 1985 à décembre 1986)
6. Compromis militaires et offres de trêve adressés à l’opposition (de janvier 1987 à janvier 1988).
7. Retrait des troupes soviétiques (de mai 1988 à février 1989)
Les effectifs des troupes s’étant avérés insuffisants pour l’occupation du pays pendant la première phase, on augmenta pas à pas, jusqu’en 1985, le nombre d’hommes à plus de 100 000. Les généraux soviétiques étaient contraints de compenser les effectifs insuffisants par l’engagement massif d’artillerie, d’hélicoptères et d’avions de combats. De cette manière, on anéantit dans les territoires limitrophes du Pakistan, des villages pachtounes entiers et leurs populations furent tuées ou expulsées.

Arrêté du bureau politique sous la présidence de Michael Gorbatchev lors de la réunion du 13 novembre 1986

Le 13 novembre 1986, le bureau politique du comité central du parti communiste se réunit sous la présidence du secrétaire général Michael Gorbatchev pour discuter de la situation désastreuse dans laquelle se trouvait la 40e Armée en Afghanistan. Au début de la réunion, Gorbatchev déclara (cf. Allan, P. et al., p. 434–451):
«Nous nous battons maintenant depuis six ans en Afghanistan. Si nous ne changeons pas nos méthodes, nous continuerons à nous battre encore 20 ou 30 ans. Cela sèmerait le doute sur nos capacités d’influencer les événements. Il faut également dire à l’adresse de nos généraux qu’ils apprennent mal dans cette guerre. N’y a-t-il pour notre état-major pas d’approche susceptible à être développée? Nous n’avons pas trouvé la bonne clé pour résoudre ce problème. Allons-nous nous battre éternellement, confirmant ainsi que nos troupes ne viennent pas à bout de la situation? Il faut, dans un proche avenir, en finir avec ce processus.»

Gromyko confirma ce jugement en disant:
«Il faut se fixer un but stratégique. Il n’y a pas très longtemps, nous avons discuté de l’obligation de bloquer la frontière afghane avec l’Iran et le Pakistan. L’expérience nous a montré que nous n’y sommes pas parvenus, vu les difficultés du terrain et l’existence de centaines cols de montagnes. Aujourd’hui, il faut donc dire clairement que le but stratégique est celui de mener cette guerre à son terme.»

Pour Gorbatchev, la fin de la guerre était primordiale. Il restait à clarifier de quelle manière:
«Il faut publier un arrêté fixant la nécessité d’en terminer avec cette guerre au cours d’un ou au maximum deux ans.»

Gromyko estimait à sa juste valeur la politique et la stratégie américaines de l’administration Reagan de l’époque:
«Quant aux Américains, ils ne sont pas intéressés à la régularisation de la situation afghane. Au contraire, pour eux, il est avantageux que la guerre continue.»

S. F. Akhromeïev, l’ancien chef de l’état-major et premier vice-ministre de la Défense de l’URSS, s’exprima très concrètement au sujet de la situation militaire:
«Nos actions militaires en Afghanistan durent depuis bientôt sept ans. Il n’y a pas le moindre bout du territoire de ce pays qui n’a pas été occupé par un soldat soviétique. Néanmoins, une grande partie du pays est actuellement en mains des insurgés. Le gouvernement afghan dispose de forces armées considérables: 160 000 hommes dans l’armée, 115 000 dans les rangs de la Zarandoï (police) et 20 000 dans les organes de la Sécurité de l’Etat. Il n’y pas de mission militaire qui n’ait pas été accomplie, mais elles ne montrent pas de résultats. Tout cela est dû au fait que les résultats militaires n’ont pas été consolidés par des résultats politiques. Au centre, il y a un pouvoir, mais il fait défaut dans les provinces. Nous contrôlons Kaboul et les centres provinciaux, tout en restant incapables d’établir le pouvoir dans les territoires conquis. Nous avons perdu la bataille pour la faveur du peuple afghan. Une minorité du peuple soutient le gouvernement. Notre armée s’est battue pendant cinq ans. Elle est toujours capable de maintenir la situation sur le niveau actuel.
Mais dans de telles conditions, la guerre se poursuivra encore pour longtemps.
50 000 soldats soviétiques contrôlent les frontières, mais ils ne sont pas capables de boucler tous les canaux, par lesquelles des marchandises transitent d’un pays à l’autre. Je répète que nous sommes capables de maintenir la situation à son niveau actuel, mais il faut trouver une issue et résoudre le problème de la manière qu’Andreï Andreïewitch (Gromyko) vient de proposer. Il faut se rapprocher du Pakistan.»

Et Vorontsov, premier vice-ministre des Affaires étrangères, compléta cette analyse par une description de la situation économique du pays:
«Quelques mots encore pour compléter les réflexions du général Akhromeïev. L’Afghanistan est un pays rural (80% de la population sont des paysans). Or, ce sont eux qui ont le moins profité de la révolution. Au cours des huit années de révolution, la production agricole n’a augmenté que de 7%, tandis que le niveau de vie des paysans est resté au niveau des années prérévolutionnaires.»

Il fallait donc prendre acte du fait que les aides «militaires» et économiques de l’URSS à l’Afghanistan avaient échouées. Gorbatchev ne voyait qu’une seule issue pour sortir du bourbier afghan: rapatrier la 40e Armée, sans poser de conditions:
«Au mois d’octobre de l’année passée, lors d’une réunion du Bureau politique, nous avons défini la voie à suivre pour régler la question afghane. L’objectif que nous nous étions fixé, était celui d’accélérer le retrait de nos troupes d’Afghanistan et de nous assurer en même temps l’amitié de ce pays. On s’est mis d’accord de réaliser cela par la combinaison de mesures militaires et politiques. Mais sur aucune de ces voies, on ne constate une avancée. Le renforcement des positions militaires du gouvernement afghan n’a pas eu lieu. […]
Jusqu’à présent, le plan prévu n’a été que mal réalisé dans son ensemble. Ce n’est pas uniquement la planification qui pose problème mais aussi la réalisation. Il faut procéder de manière plus active, en réglant clairement deux questions. Premièrement, il faut réaliser le retrait de nos troupes dans les deux ans – 50% en 1987 et 50% l’année suivante. Deuxièmement, il faut œuvrer en direction d’un élargissement de la base sociale du Régime, en respectant la répartition réelle des forces politiques. […] Il faut entamer des négociations avec le Pakistan. Ce qui importe le plus, c’est que les Américains n’envahissent pas l’Afghanistan.»

Cette décision trouva l’aval des membres présents du Bureau politique. Deux faits sont frappants. Primo, la décision du Bureau politique concernant le retrait des troupes soviétiques intervint avant que les premiers missiles antiaériens du type Stinger fussent délivrés aux Moudjahidine par les Etats-Unis. En dépit de la propagande américaine, les Stinger n’ont pas affaibli la situation militaire de la 40e Armée en Afghanistan. Ils n’ont donc aucunement influencé la décision de la direction soviétique sous Gorbatchev concernant le retrait de l’armée. Secundo, pour justifier sa décision du retrait des troupes américaines d’Afghanistan jusqu’à fin 2014, le président Obama a utilisé presque les mêmes termes que Gorbatchev lors de la séance historique du Bureau politique du 13 novembre 1986.

Bilan de l’occupation soviétique de l’Afghanistan

Finalement, la direction de l’URSS retira sa 40e Armée sans avoir vaincu la résistance. La 40e Armée n’avait pas été vaincue militairement mais suite à la guerre d’usure, l’URSS avait subi d’énormes pertes financières, humaines et économiques et elle avait ainsi perdu la guerre politiquement.
Les pertes de l’URSS confirmées officiellement (cf. Arbenz, P. et al., p. 8):
–    13 833 morts (dont 1979 officiers)
–    49 985 blessés (dont 7132 officiers)
–    6669 invalides
–    330 disparus
La part élevée des officiers parmi les tués et les blessés démontre un commandement actif par les supérieurs et par là-même la bravoure des officiers soviétiques. La logistique soviétique était un sérieux point faible. Presque la totalité du carburant et de la nourriture pour la 40e Armée dut être introduite à Kaboul par le tunnel de Salang. La situation de l’approvisionnement en eau fut évaluée de façon erronée, tout comme le danger de maladies infectieuses. Parmi les 525 190 officiers mobilisés au cours de cette guerre, il y eut par moments des défaillances allant jusqu’à 75%. Entre autres, ce fut le manque de vaccinations pour les troupes soviétiques qui en étaient responsables.
Concernant les coûts de l’occupation, il n’y a jusqu’aujourd’hui que des conjectures. Par contre, il est certain que la guerre provoqua une bonne partie de la déstabilisation de la société et de l’économie nationale soviétiques et que cela contribua à la désintégration de l’URSS. Jusqu’à ce jour, on ne s’occupe que très mal des invalides de cette guerre.
Du côté afghan, le bilan de la guerre est encore pire: la population civile subit au moins 2 millions de morts et plus de cinq millions fuirent au Pakistan et en Iran. Une partie d’eux végètent toujours dans des camps de réfugiés. Après 1992, l’Afghanistan tomba sous la domination des seigneurs de guerre qui détruisirent Kaboul. En 1996, la capitale fut conquise par les Taliban orthodoxes sous leur guide Mullah Omar.

Parallèles avec la guerre et le retrait des USA et de l’OTAN d’Afghanistan

Exactement comme la guerre en Afghanistan de la 40e Armée, on peut diviser celle des forces armées des Etats-Unis et de l’OTAN (la FIAS est commandée par l’OTAN) en plusieurs phases (cf. Holz, D., p. 162/163)
1ère phase: En octobre 2001, les Etats-Unis ont constitué une «coalition des volontaires» et ont préparé leurs attaques aériennes contre les bases des Taliban;
2e phase: Après les attaques aériennes, entre novembre et décembre 2001, certains groupes des forces spéciales américaines ont vaincu le régime Taliban avec le soutien des unités de l’Alliance du Nord et ont chassé Al-Qaida;
3e phase: Entre 2002 et 2008, les Etats-Unis et l’OTAN ont effectué diverses opérations terrestres avec la mission de détruire définitivement les Taliban et Al-Qaida;
4e phase: Entre 2009 et 2012, les forces de sécurité afghanes auraient dû stabiliser la situation dans le pays avec le soutien des forces armées des Etats-Unis et de l’OTAN à l’aide de l’ANA (Afghan National Army) et de l’ANP (Afghan National Police) – leurs effectifs ont été augmentés à plus de 300 000 hommes, comme sous l’occupation soviétique;
5e phase: A partir du printemps 2013, les forces de sécurité afghanes doivent prendre en charge toutes les tâches combatives. Le retrait du gros des forces armées américaines et alliées est prévu jusqu’à fin 2014. Les forces aériennes alliées resteront engagées pour soutenir les combats des forces de sécurité afghanes sur le terrain, les forces terrestres américaines et alliées, qui resteront en Afghanistan, n’auront plus que des missions de formation;
6e phase: Actuellement, les discussions vont bon train, pour savoir si, après 2014, les Etats-Unis vont maintenir 3000 à 9000 soldats en Afghanistan, pour la lutte contre le terrorisme dans les territoires tribaux pakistanais et pour la formation des forces de sécurité afghanes, ou s’ils vont retirer toutes leurs troupes. Pour le temps après le retrait, les Afghans recevront des Etats-Unis 30 hélicoptères de transport russes Mi-17 et des drones pour les missions de reconnaissance. La livraison d’avions de combat légers et d’avions de transport moyens a été reportée. (cf. Lee, C. A., and A. Entous).
Les analogies de ce déroulement avec les phases de la guerre soviétique est stupéfiante. Le résultat est presque le même que pour la 40e Armée après son retrait de 1989. Les forces des Etats-Unis et de l’OTAN n’ont pas non plus été en mesure de réprimer la résistance des Taliban. La topographie du pays, les différences de température de moins 20 à plus 40 degrés et la tradition belliqueuse des Afghans ont empêché d’atteindre les objectifs de guerre de l’Occident. A partir de 2008/09, toujours plus de jeunes combattants ont afflué en Afghanistan en traversant la frontière avec le Pakistan; on les recrutait dans les camps de réfugiés au sein des écoles religieuses (médersa). Cette situation a encore été aggravée par l’augmentation massive de la culture du pavot et du chanvre par les barons de la drogue. Les forces armées occidentales étaient confrontées à un conglomérat d’insurgés, de terroristes, de criminels et de mensonges ainsi qu’à la corruption du gouvernement afghan. Ce conglomérat a formé un bourbier dans lequel notamment les troupes européennes alliées de l’OTAN se sont enfoncées. La manière dont les gouvernements européens ont dissimulé ce désastre devant leurs propres populations est visible à l’exemple de l’Allemagne. Avec l’affirmation que la Bundeswehr ne menait pas de guerre en Afghanistan, le gouvernement de Berlin a tenté de camoufler le désastre afghan.
On ne peut que faire des estimations sur les coûts de la guerre en Afghanistan. On suppose que les dépenses totales des Etats-Unis pour les guerres en Irak et en Afghanistan s’élèvent jusqu’à présent à 3000 ou 4000 milliards de dollars. S’y ajoutent encore les frais de la prise en charge physique et psychique de milliers d’invalides. On estime que suite aux guerres en Irak et en Afghanistan les forces armées américaines ont rapatrié en tout 49 000 soldats estropiés (cf. Faison III, p. 64). Maintenant déjà, des développements semblables se dessinent en Afghanistan pour la phase qui suivra le retrait, notamment une guerre entre les seigneurs de guerre de l’Alliance du Nord et les Taliban. La criminalité organisée en Afghanistan profitera de cette situation confuse et continuera à utiliser le pays pour la production de drogues. Les conséquences de cette guerre en Afghanistan pourraient encore surpasser celles de la guerre soviétique des années quatre-vingt. Pour les Etats-Unis, il s’agit de terminer aussi rapidement que possible cette guerre, la plus longue de son histoire, pour se tourner vers les défis lancés par la politique hégémonique de la Chine.    •

Source: Institut für Strategische Studien du 28/4/13; cf. aussi «Demontage einer Supermacht», in: Damals. Das Magazin für Geschichte, Nr. 05/2013.
(Traduction Horizons et débats)

Bibliographie:
Arbenz, P., Bucherer, P., Kläy, D. et A.A. Stahel (1996). Afghanistan 1989–1995, Waffenlieferungen und Krieg nach dem sowjetischen Rückzug. Beiheft zur ASMZ 5, Frauenfeld.
Allan, P., Bucherer, P., Kläy, D., Stahel A.A. et J. Stüssi-Lauterburg (1995). Sowjetische Geheim­dokumente zum Afghanistankrieg (1978–1991).
Strategische Studien Band 8, vdf Hochschulverlag an der ETH Zürich, Zürich.
Faison III, C. F. (2012). Coming Home.
In: Proceedings, U.S. Naval Institute, December.
Holz, D. (2012). Afghanistan seit 2001: Anschläge und militärische Einsätze. Eine Analyse der Effek­tivität von Spezialkräften und konventionellen
Truppen unter den Rahmenbedingungen der
US-Militärstrategie. Dissertation Universität Zürich, Manuskript, Zürich.
Lee, C. E., and A. Entous (2013). Obama to Speed Troop Exit. In: The Wall Street Journal, 11/1/13.

Afghanistan: Un avion de transport s’est écrasé sur la base américaine de Bagram

Un avion cargo s’est écrasé lundi en Afghanistan, sur la base aérienne américaine de Bagram. Selon les autorités afghanes, la machine s’est écrasée suite à un défaut technique lors du décollage. Le nombre de victimes n’est pas encore connu.
La Force internationale d’assistance et de sécurité FIAS a confirmé dans une interview accordé à l’agence Pajhwok qu’un avion civil s’était écrasé. Les services de secours ont été déployés. Le mouvement islamiste des talibans a affirmé que l’avion a été abattu par les moudjahidines et que tous les passagers avaient péri.
La base aérienne de Bagram est l’aéroport militaire américain le plus important en Afghanistan et une plaque tournante pour l’approvisionnement de la coalition internationale dans ce pays. Les vols d’approvisionnement sont gérés en partie par des entreprises de transport aérien civiles.

Source: Ria Novosti du 29/4/13


Le président de l’Afghanistan: la remarque concernant des objectifs communs des Etats-Unis et des Talibans a été mal interprétée

Les médias afghans rapportent que selon le président de l’Afghanistan, Hamid Karzai, les médias ont mal interprété ses remarques concernant les intérêts concordants des Etats-Unis et des Talibans.
Au début du mois de mars, Karzai avait accusé les Etats-Unis et d’autres forces extérieures d’avoir mené des conférences à part avec les Talibans, afin de faire échouer le dialogue paisible à l’intérieur de l’Afghanistan et de continuer la guerre. Karzai aurait dit que l’intérêt des Etats-Unis en Afghanistan ne consistait pas en combattant le terrorisme, car les terroristes se trouvaient en dehors du pays. Le but serait de dominer la région.
Lundi, à Kaboul, dans une conférence de presse commune avec le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, John Kerry, Karzai a souligné à nouveau les efforts de son gouvernement pour faire avancer la réconciliation en Afghanistan et pour entamer un dialogue avec les Talibans.
En même temps, Karzai a demandé aux Forces armées américaines de ne pas mener d’autres actions de guerres dans les villages afghans afin d’éviter des victimes civiles.
Kerry et Karzai ont souligné leur position commune en vue du dialogue avec l’opposition armée.
Le secrétaire d’Etat américain a souligné qu’il approuvait les élections présidentielles en Afghanistan en 2014, et en plus, il a promis une aide économique, militaire et politique après la reprise de la responsabilité pour la sécurité par les autorités afghanes.

Source: Ria Novosti du 26/3/13
(Traduction Horizons et débats)


Après 2014, l’OTAN veut garder jusqu’à 12 000 soldats en Afghanistan

Mardi passé, un diplomate proche de l’OTAN a informé RIA Novosti que l’OTAN a l’intention de garder après 2014 jusqu’à 12 000 soldats en Afghanistan, à partir du moment où la sécurité du pays sera transmise entièrement aux forces de sécurité afghanes.
Le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen avait auparavant déclaré que la décision définitive concernant le nombre de formateurs de l’OTAN pour les forces de sécurité afghanes devait être prise au cours des mois à venir.
Après 2014, l’OTAN n’entreprendra plus d’opération de combat sur le territoire afghan. Au début de janvier de cette année, on a appris que le ministère américain de la Défense avait élaboré un plan, selon lequel 3000 à 9000 soldats américains resteront en Afghanistan après 2014.
Selon les médias, il y aurait actuellement environ 66 000 soldats américains en Afghanistan, qui composent la force principale du contingent de l’OTAN dans le pays.

Source: Ria Novosti 23/4/13