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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2013  >  N°4, 28 janvier 2012  >  Le séchage des mangues en Afrique [Imprimer]

Le séchage des mangues en Afrique

Ce qu’on a atteint et ce qu’il reste à faire

Centre écologique de Langenbruck

Le centre écologique de Langenbruck a développé des fours de séchage de fruits pour l’Afrique, qui doivent travailler avec le moins d’énergie et le meilleur marché possible. Cet été, le chef du projet Akos Lukacs a pu de nouveau voyager au Burkina Faso pour continuer à optimiser le prototype de l’in­stallation pour le séchage des fruits. Ainsi, le projet préserve cette continuité nécessaire pour les engagements dans le domaine de la coopération au développement.
Après huit heures et demie de vol jusqu’à Ouagadougou, Akos Lukacs a continué son voyage à la mi-juillet avec David Heubi, directeur de gebana Afrique, jusqu’à Bobo Dioulasso, une des régions de culture de mangues les plus productrices du Burkina Faso. Cette quatrième visite du directeur de projet du centre écologique a eu lieu une nouvelle fois pendant la saison des pluies, qui est aussi celle de la récolte de la mangue.
Alors que les trois premières visites se sont plus accentuées sur l’installation du déshydrateur de fruits et sur la formation des collaborateurs sur place, le point central de cette visite-là a reposé sur l’optimisation de l’installation concernant l’efficience énergétique et les coûts.

Robuste, simple et bon marché

Le projet vise à développer un déshydrateur de fruits robuste qui est clairement supérieur aux installations conventionnelles au niveau de l’efficience énergétique et des émissions de CO2, et qui peut fonctionner avec des énergies renouvelables. Le système doit être construit sur place à un coût minimal et facile à entretenir. De plus, on atteindra de meilleurs résultats relatifs à la quantité et à la qualité. La circulation homogène de la température à l’intérieur du sécheur à chaleur tournante élimine complètement le rebut de fruits brûlés et avariés, qui compose environ un tiers des produits secs lors du processus conventionnel de séchage à gaz. Les effets du projet sont multiples: l’économie au Burkina Faso est fondamentalement encouragée, et les bénéfices des coopératives agricoles sont augmentés et garantis à long terme. Le projet soutient la garantie de la production durable de fruits secs sur la base d’énergies renouvelables, et augmente en même temps la qualité des fruits secs, ce qu’a pu constater gebana Afrique, le partenaire local du centre écologique dans une analyse détaillée des produits.

Electricité renouvelable 24 heures sur 24

Dans une prochaine étape, il s’agit de réduire les émissions de CO2 et les coûts de production grâce à l’utilisation de sources énergétiques décentralisées et renouvelables. Ainsi, la dépendance des producteurs de mangues du réseau électrique, qui est onéreux et peu fiable en raison du faible développement, sera réduite.
Actuellement, on poursuit deux solutions possibles. D’un côté, Bobo Dioulasso convient idéalement à la photovoltaïque (PV) grâce à un rayonnement solaire d’une moyenne de huit heures par jour. De l’autre côté, les générateurs à biogaz représentent une solution particulièrement intéressante qui permet l’emploi de déchets biogènes (déchets de cuisine). On examine une combinaison des deux systèmes pour l’approvisionnement en électricité 24 heures sur 24.

Le biogaz, une solution idéale

Pendant la saison des récoltes, on ne peut de loin pas traiter tous les fruits. Près de 50% des fruits pourrissent et forment du méthane nuisible au climat. Avec les grandes quantités de déchets des fruits secs, on peut fabriquer du biogaz grâce à la fermentation, et de cette manière, on peut exploiter un générateur à biogaz pour la production de l’électricité. Au Burkina Faso, on peut en outre aussi utiliser en même temps les déchets provenant de la production de noix de cajou.
Au moyen de tels systèmes, les producteurs de mangues peuvent recourir à une livraison d’électricité fiable et propre, émanant de leurs propres sources. Le réseau électrique qui atteint déjà maintenant sa limite, ne sera pas davantage sollicité. Ainsi, une étape essentielle pour l’activité économique fructueuse et indépendante des producteurs serait accomplie.

Des partenaires expérimentés sur place

Pour l’indépendance des producteurs, le savoir technique pour la construction des sécheurs à condensation, tout comme les outils, les matériaux et les infrastructures nécessaires sont tous aussi décisifs que la fiabilité de la production d’électricité, la qualité des produits et les débouchés. Le directeur du projet, Akos Lukacs, a pu prendre contact, lors de ses visites au Burkina Faso, avec différents partenaires potentiels. Ainsi, l’organisation Swisscontact, qui offre de l’aide durable à l’auto-assistance aux petites et moyennes entreprises, peut louer aux artisans formés l’infrastructure et les outils nécessaires. Samconsult International et Isomet pourraient être des partenaires dans le domaine de la technique des énergies renouvelables.
Finalement, la production, l’entretien et l’exploitation de l’installation de séchage devraient fonctionner indépendamment du soutien international. Un accompagnement intensif et une formation du personnel sur place sont indispensables. Lors de la formation, on fixe des points centraux dans les trois domaines du montage, de l’utilisation et de l’entretien.

Elargissement à d’autres pays

Parallèlement à l’électrification du déshydrateur de fruits au Burkina Faso, on analyse le potentiel pour les installations de séchage selon le principe des pompes à chaleur dans d’autres pays.
Pour l’optimisation du déshydrateur de fruits, les formations sur place et les essais des systèmes à biogaz et à PV pour l’électrification du sécheur, nous avons besoin de plus de moyens financiers. Faites vos dons à ce projet sensé et prenez part à l’histoire à succès à laquelle un grand nombre de personnes contribuent.     •

Coordonnées bancaires: compte postal 46-5933-0
IBAN CH 96 0900 0000 4600 5933 0
Basellandschaftliche Kantonalbank, 4410 Liestal,
en faveur du compte: 16 9.100.253.54 (CP 40-44-0)
IBAN CH97 0076 9016 9100 2535 4

Source: Ökozentrum Langenbruck (BL)
www.oekozentrum.ch

(Traduction Horizons et débats)

Une technologie adaptée à l’environnement et aux êtres humains

Le déshydrateur de fruits est basé sur le principe du séchage par condensation. Dans un premier pas, on sèche l’air. L’air «séché» peut maintenant retirer l’humidité avec beaucoup de ménagement de la marchandise à sécher pendant le processus de séchage. Une simple pompe à chaleur desèche l’air. On trouve de telles pompes dans chaque réfrigérateur, et on les a perfectionnées en étroite collaboration entre le Centre écologique et la Haute école technique de Buchs.
Pour les deshydrater, on étale les tranches de mangue sur de grands cadres en bois avec de gros filets – comme l’expérience le prouve, les filets fins sont vite bouchés par le jus de fruit sortant. Ainsi, les fruits sont entourés d’air et sèchent régulièrement. Dans le séchoir, il y a plusieurs cadres en bois l’un au-dessus de l’autre. Un ventilateur souffle l’air à travers les fruits, ainsi les fruits perdent leur humidité. L’air humide arrive ensuite dans les lamelles froides du premier échangeur de chaleur. Là, on retire l’humidité de l’air par condensation. Un deuxième échangeur chauffe l’air sec et un ventilateur le resouffle dans le séchoir. Ainsi, le circuit clos recommence à nouveau.
Grâce aux températures basses, cette manière de sécher les fruits permet un séchage avec beaucoup de ménagement. On en obtient des fruits secs de la plus haute qualité. Les perfectionnements techniques du système par le centre écologique permettent une production complète d’un séchoir à pompe à chaleur avec des matériaux régionaux, et les coûts des matériaux s’élève à environ 2000 francs. Le centre écologique vise ainsi une production autonome, un entretien et un maniement du séchoir par les gens du Burkina Faso et une création de valeur étendue.
(Traduction Horizons et débats)