L’Allemagne a besoin de plus de justice et de démocratie …… et non pas de fonctionnaires de gauche au service du grand capitalpar Karl MüllerOn se creuse la tête de par le monde comment mettre un frein à la crise mondiale des marchés financiers, qui se répercute sur le monde industriel, menaçant de déclin l’ensemble du marché mondial, les pays pauvres étant les plus touchés. Il s’agit surtout d’imaginer un monde plus juste, plus pacifique et plus démocratique après l’échec catastrophique du modèle de capitalisme anglo-américain et de la volonté de domination de l’Occident. Les politiciens socialistes et les soixante-huitardsOn ne trouve pas que des politiciens socialistes, tels que Steinbrück, Münterfering ou Steinmeier, mais aussi les militants soixante-huitards tels Daniel Cohn-Bendit ou Joseph Fischer qui se trouvaient il y a déjà quarante ans du côté des provocateurs, des violents et va-t-en guerre lesquels avaient en 1999 embarqué l’Allemagne dans la première guerre après 1945, celle de Yougoslavie, au mépris du droit des peuples. Des gens dont on sait leurs étroites relations aux deux grands meneurs de guerre du monde actuel, ainsi qu’aux profiteurs de ces conflits. Rien d’autre que «tout détruire»Les moyens employés dans la campagne contre la Suisse sont bien connus – il s’agit de la mentalité de «tout détruire» des militants de soixante-huit: on se présente agressif et autoritaire, on manie le ricanement, le cynisme, la polémique, l’arrogance et tout l’arsenal postmoderne de l’antihumanisme et de la déformation linguistique au moyen d’une programmation neuro-linguistique. Mais on cherche en vain des arguments! Ce n’est pas pour la justice, la paix et la démocratie …Il est bien clair que ces cercles ne se préoccupent pas de justice, ni de paix, ni de démocratie, mais bien ouvertement des intérêts du capital financier anglo-américain, du «Money-trust anglo-américain (voir F. William Engdahl: «Der Untergang des Dollar-Imperiums. Die verborgene Geschichte des Geldes und die geheime Macht des Money Trusts», 2009, ISBN 978-3-938516-89-8) … mais bien pour le «Money Trust»Ce nouveau livre de William Engdahl rappelle que ce Money Trust instrumentalisait, il y a déjà plus de 90 ans – alors qu’il s’agissait d’entraîner dans la Première Guerre mondiale une population américaine peu encline à se lancer dans cette aventure –, au moyen du Committee on Public Information (CPI) et d’une rhétorique de gauche, afin d’engager la gauche américaine, se trouvant essentiellement dans le parti démocrate du président Wilson. Il s’agissait, selon Engdahl, d’en appeler aux «sentiments élémentaires»: «La propagande du CPI s’adressait délibérément au «cœur» et non pas à la «raison». Cette agitation affective était une technique privilégiée des stratèges du CPI qui savaient parfaitement que n’importe quelle émotion pouvait être instrumentalisée grâce à une habile manipulation.» Nous en sommes au déclin du système du dollarCela est connu dans le monde entier (le dernier chapitre du livre de Engdahl porte d’ailleurs comme titre: «La fin du système du dollar»). Le capital financier anglo-américain a jeté le bouchon trop loin et cherche maintenant, avec l’énergie du désespoir, une voie lui permettant de maintenir sa domination. Ils veulent une fois de plus marquer le monde de leur empreinteLes gouvernements à Londres et à Washington ont serré les coudes, après la visite de courtoisie du premier ministre anglais Gordon Brown au nouveau président américain, et décidé de marquer le monde une fois de plus de leur empreinte. Est-ce pour cela que Brown fut applaudi à tout rompre au Congrès américain, alors que rien d’autre ne le laisse supposer? Au chevet de l’effondrement de l’empire du dollarToutes ces tentatives violentes et acharnées ne pourront empêcher que le titre du livre de Engdahl «L’effondrement de l’empire du dollar» ne devienne réalité. Les efforts du gouvernement américain pour tenter de maintenir cet empire restent vains, comme l’indique Engdahl. Ce dernier termine son livre avec le paragraphe suivant: «Pour la première fois depuis 1945, le reste du monde a la chance de suivre une voie de stabilité nationale et régionale, laquelle n’est plus vraiment dominée par le dollar. Toutefois, il n’est pas certain que cette liberté sera saisie. Il s’agit surtout d’une décision politique et non pas économique. Le reste du monde se trouve à la croisée des chemins. C’est à lui à savoir s’il veut saisir cette nouvelle donnée comme une chance, ou bien s’enfoncer avec le système du dollar. Où va la gauche allemande?Où se positionnent les sociaux-démocrates allemands, où se trouve la gauche allemande? Veut-elle se laisser embarquer par une clique de vieux soixante-huitards corrompus et avides de pouvoir, comme nous l’avons montré ci-dessus, dans une folle aventure destructrice dans l’intérêt unique de quelques rares profiteurs anglo-américains? S’engager pour des valeurs humaines importantes …S’engager par exemple pour l’égalité, pour un renforcement de la communauté, plus d’humanité dans la vie commune. On y pense dans tous les camps politiques. Ulrich Maurer, du parti «Die Linke» a écrit un livre intitulé «Eiszeit. Staatsstreich des Kapitals oder Renaissance der Linken»1 qui vaut autant la peine d’être lu que celui de Norbert Blüm du parti conservateur CDU avec comme titre «Gerechtigkeit. Eine Kritik des Homo oeconomicus»2. … ou poursuivre cette campagne de dénigrement primitive?Au lieu de cela, nous assistons actuellement de la part des responsables de la gauche à une campagne de dénigrement primitive contre un de nos voisins. Nous nous retrouvons à la case départ, en ce qui concerne l’attitude politique absolutiste: déni de droit, priorités pour quelques-uns et des citoyens et citoyennes privés de leurs droits. Nous le vivons chez nous, mais aussi ailleurs. Nous, Allemands, ne pouvons accepter cela. • 1 Maurer, Ulrich. Eiszeit. Staatsstreich des Kapitals oder Renaissance der Linken. ISBN: 978-3-570-50070-5 |