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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°34, 29 août 2011  >  Des spécialistes suisses de l’eau pour le Soudan [Imprimer]

Des spécialistes suisses de l’eau pour le Soudan

Le Soudan est le pays qui absorbe le plus grand volume d’aide humanitaire. Les besoins y sont énormes et les progrès très lents. La Suisse continue de développer l’aide qu’elle déploie depuis 1994 dans le sud du pays. En plus de contributions versées à des organisations partenaires bilatérales et multilatérales, elle réalise ses propres projets.

gn. «Etant donné le soutien financier international que le Soudan reçoit depuis des années, on devrait s’attendre à une amélioration progressive de l’approvisionnement en eau dans les régions rurales», estime Walter Baumgartner, membre du groupe spécialisé «Eau potable et hygiène de l’habitat» du Corps suisse d’aide humanitaire. En mission dans l’Etat soudanais du Kordofan méridional depuis janvier 2010, ce spécialiste chevronné lance, coordonne et contrôle des projets d’adduction d’eau sur mandat de l’Unicef. Les habitants des villages isolés manquent souvent d’eau pendant la période sèche et ils en ont trop pendant la saison des pluies. Ces dernières années, on a donc construit des milliers de pompes et d’installations sanitaires dans la région, mais leur durée de vie ne dépasse guère une année ou deux.

Une longue présence

«Au Soudan, deux mondes s’affrontent: la maintenance fort complexe des puits de pétrole semble être un jeu d’enfant, alors que la réparation d’une simple pompe à eau relève de l’impossible», résume Walter Baumgartner. Voilà pourquoi l’Unicef s’emploie à rendre l’administration plus efficace, à diversifier l’offre en matière d’eau et d’assainissement, et à impliquer davantage les communautés locales dans l’entretien des installations.
Il y a déjà plus de quinze ans que la DDC mène des activités dans les monts Nouba et le Kordofan méridional. Depuis quelques années, elle met également un spécialiste de l’eau à la disposition de l’Unicef au Sud-Soudan. Elle est d’ailleurs sur le point d’ouvrir son propre bureau dans la ville d’Aweil, afin de mener sur place une action directe destinée à améliorer l’adduction d’eau et l’hygiène. Ce projet, qui doit durer trois ans, dispose d’un budget de 5 millions de francs. «Depuis la signature de l’accord de paix en 2005, un grand nombre de réfugiés sont déjà revenus dans la région et le référendum sur l’indépendance du Sud-Soudan n’a fait qu’accroître cet afflux. Les énormes besoins en eau, tant pour les hommes que pour les animaux, placent le futur gouvernement sud-soudanais face à un défi énorme», analyse Martin Jaggi, chargé de programme à la DDC. Au cours des mois et des années à venir, des spécialistes suisses apporteront donc leur appui aux autorités du nouvel Etat afin de mettre en place l’organisation et l’infrastructure du secteur de l’eau.

Au-delà de l’aide d’urgence

La coopération suisse consacre chaque année environ 14 millions de francs d’aide humanitaire au Soudan, bien que celui-ci ne soit pas l’un de ses pays prioritaires et qu’il ne bénéficie pas d’un programme régional. La DDC possède des bureaux à Khartoum et à Djouba, respectivement capitales du Soudan et du Sud-Soudan. Son programme 2010–2012 pour le Soudan inclut le détachement d’experts suisses auprès des agences humanitaires de l’ONU, le versement de contributions à des organisations partenaires et la mise en œuvre de projets directs. La Division politique IV du Département fédéral des Affaires étrangères et le Département fédéral de la Défense sont également présents au Sud-Soudan. Ils travaillent dans les domaines de la médiation, de la transformation des conflits et de la sécurité.    •

Source: Un seul monde no 2 / juin 2011