Courrier des lecteurs

L’Etat néo-libéral ruine les communes

Même après une fusion, les communes à la campagne se retrouvent en crise permanente. La politique économique néo-libérale de l’Etat met les fournisseurs locaux, les épiciers, les boulangers et les bouchers en difficulté, de sorte qu’ils doivent tous, petit à petit, abandonner leurs activités.
L’autodestruction néo-libérale de l’Etat (surtout privée) a enlevé aux communes les avantages des installations publiques locales et régionales. De nombreuses communes ont perdu leurs bureaux de poste, leurs gares, leur tribunal ou leurs établissements scolaires. Les citoyens de la commune sont devenus pendulaires ou déménagent en ville. La vie publique et privée dans les communes s’appauvrit. Des maisons sont rachetées par des étrangers que personne ne connaît. Les recettes diminuent. Les conseillers des banques incitent leurs clients à s’engager dans des opérations risquées qui n’apportent que des pertes. Les dettes augmentent, les prestations des communes deviennent de plus en plus chères ou disparaissent.
Lors du libéralisme de Manchester à la fin du XIXe siècle, il y a eu un exode rural qui a transformé les ouvriers agricoles en prolétaires urbains. Les conséquences du néo-libéralisme actuel nous rappellent ces temps-là.

Erich Schäfer, Vienne

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